Pitchshifter

Submit fait partie de la période fortement indus de Pitch Shifter, à l'époque où le nom du groupe s'écrivait encore en deux mots.
Il faut savoir que les anglais ont endossé deux carrières quand même fort différentes l'une de l'autre. Ceux qui n'aimeraient donc pas le groupe sur ce qu'ils ont pu entendre ces dernières années sont donc priés de faire abstraction de tout cela et de se mettre en tête qu'il s'agit ici, à peu de choses près, d'un tout autre groupe.
Avec Submit, Pitchshifter ne se soucie en aucun cas d'une finesse et d'une clarté vocale, et encore moins de travailler ses sonorités d'une façon relativement propre –chose qu'ils feront par la suite, dans la fin des années 90-.
Petite précision : les premières éditions de l'album se composent de 6 titres mais on en retrouve 9 sur les publications ultérieures.

Il me parait, de toute évidence, matériellement impossible de ne pas casser sa chaise à force de tambouriner les accoudoirs à l'écoute des échos de batterie, et encore moins de rester statique lors de cette ténébreuse audition, remplie de vacarmes soniques.
L'album est lourd, bruyant, brutal, entêtant, sombre, excitant, provocant et donc plus que recommandable au final.
Submit est bien évidemment influencé par le "grindcore industriel" de Godflesh, mais n'est pas pour autant dénudé d'intérêt, vous l'aurez compris.

Finalement, il n'y a pas grand-chose à dire à propos de cet album... Enfin si...
Submit représente à merveille ce genre de disques qu'on juge admirable mais dont les mots nous échappent à l'heure d'établir un bilan, tant on se retrouve diaboliquement assoiffé et la langue pendante à l'issue de son écoute...
On a soif !