Pitchshifter
Industrial |
Label :
Peaceville |
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J'ai toujours vu en Pitchshifter le seul concurrent européen valable à Ministry, avec en plus l'atout, majeur pour moi, de persévérer tout au long de sa carrière dans une vision crasseuse des sociétés post-industrielles plutôt que de s'orienter vers une imagerie cyber punk esthétisante. Industrial le bien nommé installe d'emblée les Anglais comme de féroces alchimistes du son avec une vision très clinique du Métal (riffs martiaux basiques et répétitifs, vaux rauque sans émotions) et un goût prononcé pour la musique Industrielle (rythmique électronique, samples, bruitages, etc.) Un mélange pas si courant à l'époque et qui, sur ce disque, instaure des bases amenées à devenir référentielles.
Ce qui marque à l'écoute de ce premier album, c'est le sentiment général de noirceur absolue qui se dégage de chacune de ces huit compositions, accentué par une légère touche Hardcore. Pitchshifter nous martèle le crâne sans répit ("Gravid Rage") sur un rythme de travailleur à la chaîne et je pense qu'avec ce groupe on peut sans honte parler de Métal Industriel Prolétaire. Issu de Nottingham, porteur d'un discours social désabusé et s'adressant clairement à la frange la plus démunie de l'Angleterre du début des années 90, Pitchshifter est déjà un groupe sérieux : on sait que les types ne font pas de la musique pour gagner de l'argent et se taper des filles.
Pour ce que je connais du reste de leur discographie, j'affirme ici sans trop de risque de me rétracter ultérieurement qu'Industrial est leur meilleur disque car brut, instinctif et délesté de tout superflu.
Ce qui marque à l'écoute de ce premier album, c'est le sentiment général de noirceur absolue qui se dégage de chacune de ces huit compositions, accentué par une légère touche Hardcore. Pitchshifter nous martèle le crâne sans répit ("Gravid Rage") sur un rythme de travailleur à la chaîne et je pense qu'avec ce groupe on peut sans honte parler de Métal Industriel Prolétaire. Issu de Nottingham, porteur d'un discours social désabusé et s'adressant clairement à la frange la plus démunie de l'Angleterre du début des années 90, Pitchshifter est déjà un groupe sérieux : on sait que les types ne font pas de la musique pour gagner de l'argent et se taper des filles.
Pour ce que je connais du reste de leur discographie, j'affirme ici sans trop de risque de me rétracter ultérieurement qu'Industrial est leur meilleur disque car brut, instinctif et délesté de tout superflu.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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