Compulsion
The Future Is Medium |
Label :
One Little Indian |
||||
Ah les beaux loosers ! On peut s'amuser en écoutant ce disque à rechercher les influences flagrantes sur chaque morceau.
Ah, là c'est les Pixies, là c'est Nirvana, là c'est... euh les Pixies...ça ressemble beaucoup aux Pixies quand même, la finesse en moins.
Compulsion a fait plus ou moins partie de la scène New wave of the new wave, dans laquelle on trouvait un peu tout et n'importe quoi, des bons comme Supergrass et Elastica, et des gros nazes, comme Smash et These Animal Men (vous vous rappeliez de ces groupes ? moi ça vient de me revenir).
Bref, une scène londonienne de plus montée de toute pièce par le NME, qui a duré l'hiver 93-94, et qui a été rendue caduque par le boom de la britpop et la guéguerre Blur-Oasis.
Bon alors Compulsion, donc, groupe mené par Josephmary, qui, vu les photos n'étaient pas nés de la dernière pluie quand ils ont eu leur quart d'heure de gloire en 1994 avec leur premier album noisygrungepunk.
En 96, le rouleau compresseur electro était en train de ringardiser ce genre de musique, c'était pas le meilleur moment pour sortir un disque pareil.
D'un autre côté, comme c'est plutôt saoulant et répétitif, on peut se demander s'il y a une époque pour accueillir ce genre d'album de série B, contenant des chansons toutes conçues sur le même schéma, couplets gentils et refrains bourrins... Lassitude.
Un exercice interessant quand même, le single "Juvenile Scene Detective", chanson powerpop survitaminée avec des breaks infernaux et zigouigouis électroniques. Pas mal.
Oui, ça fait un peu djeuste.
(à signaler que ce groupe était signé chez One little indian, le label de Bjôrk, label qui a peu après viré tous ses groupes pour se consacrer uniquement à la castafiore islandaise)
Ah, là c'est les Pixies, là c'est Nirvana, là c'est... euh les Pixies...ça ressemble beaucoup aux Pixies quand même, la finesse en moins.
Compulsion a fait plus ou moins partie de la scène New wave of the new wave, dans laquelle on trouvait un peu tout et n'importe quoi, des bons comme Supergrass et Elastica, et des gros nazes, comme Smash et These Animal Men (vous vous rappeliez de ces groupes ? moi ça vient de me revenir).
Bref, une scène londonienne de plus montée de toute pièce par le NME, qui a duré l'hiver 93-94, et qui a été rendue caduque par le boom de la britpop et la guéguerre Blur-Oasis.
Bon alors Compulsion, donc, groupe mené par Josephmary, qui, vu les photos n'étaient pas nés de la dernière pluie quand ils ont eu leur quart d'heure de gloire en 1994 avec leur premier album noisygrungepunk.
En 96, le rouleau compresseur electro était en train de ringardiser ce genre de musique, c'était pas le meilleur moment pour sortir un disque pareil.
D'un autre côté, comme c'est plutôt saoulant et répétitif, on peut se demander s'il y a une époque pour accueillir ce genre d'album de série B, contenant des chansons toutes conçues sur le même schéma, couplets gentils et refrains bourrins... Lassitude.
Un exercice interessant quand même, le single "Juvenile Scene Detective", chanson powerpop survitaminée avec des breaks infernaux et zigouigouis électroniques. Pas mal.
Oui, ça fait un peu djeuste.
(à signaler que ce groupe était signé chez One little indian, le label de Bjôrk, label qui a peu après viré tous ses groupes pour se consacrer uniquement à la castafiore islandaise)
Insipide 7/20 | par Vlapush |
Posté le 22 avril 2006 à 15 h 29 |
Certes, avec The Future Is Medium, Compulsion sort en 1996 (dans une indifférence assez générale) un album avec beaucoup de Pixies dedans... mais ca n'est pas une raison pour jeter le bébé avec l'eau du bain, bien au contraire !
[Aparté] Aujourd'hui, celà ne semble choquer personne car on ne compte plus les groupes qui se réclament des Pixies (il faut voir tous ces encarts publicitaires vantant des formations avec l'esprit ou le son Pixies, alors que le brave Franck lui-même semble avoir oublié la recette depuis longtemps)... et il faut être bien expert ou très imaginatif pour retrouver l'esprit des Pixies dans leurs compositions. [Fin de l'aparté]
Alors oui c'est vrai, Compulsion sonne souvent comme les Pixies, c'est-à-dire comme l'un des tous meilleurs groupes que le sol américain ait produit, et c'est justement pour celà qu'il faut prêter l'oreille à cet album et ne pas bouder son plaisir.
L'album démarre sur les chapeaux de roue par une série de compos tranchantes, aux mélodies accrocheuses et immédiatement mémorisables.
Compulsion est un groupe qui sait jouer, avec un chanteur valable et une belle énergie. Ils ont effectivement bien assimilé l'alternance entre les ponts calmes et les refrains percutants ("It's Great"), la dynamique de chansons repose sur de nombreux et parfois surprenants changements de rythmes ("Happy Monsters"). Au petit jeu des ressemblances, on peut aussi citer "Lost On Abbey Road" et ses paroles murmurées qui n'auraient pas dépareillé sur Bossanova, alors que l'énergie punk de "They're Breeding The Grey Thing", "Belly Laugh" ou "Fast Songs" (au final tranquille, couvert par des voix aériennes) auraient trouvé leur place sur Trompe Le Monde... Les morceaux les plus tendus laissent place, en fin d'album, à un climat légèrement apaisé, avec quelques tentatives de morceaux plus "atmosphériques".
Dix ans plus tard (déjà !), l'album reste bien au-dessus de nombreuses productions punk-rock actuelles et il trouvera à n'en pas douter, sa place dans votre jukebox MP3.
A noter: des enregistrements live (black sessions) existent, où le groupe fait preuve de son grand talent sur scène... avec notamment, une reprise d'"Alec Eiffel des Pixies": on n'y échappe décidément pas.
[Aparté] Aujourd'hui, celà ne semble choquer personne car on ne compte plus les groupes qui se réclament des Pixies (il faut voir tous ces encarts publicitaires vantant des formations avec l'esprit ou le son Pixies, alors que le brave Franck lui-même semble avoir oublié la recette depuis longtemps)... et il faut être bien expert ou très imaginatif pour retrouver l'esprit des Pixies dans leurs compositions. [Fin de l'aparté]
Alors oui c'est vrai, Compulsion sonne souvent comme les Pixies, c'est-à-dire comme l'un des tous meilleurs groupes que le sol américain ait produit, et c'est justement pour celà qu'il faut prêter l'oreille à cet album et ne pas bouder son plaisir.
L'album démarre sur les chapeaux de roue par une série de compos tranchantes, aux mélodies accrocheuses et immédiatement mémorisables.
Compulsion est un groupe qui sait jouer, avec un chanteur valable et une belle énergie. Ils ont effectivement bien assimilé l'alternance entre les ponts calmes et les refrains percutants ("It's Great"), la dynamique de chansons repose sur de nombreux et parfois surprenants changements de rythmes ("Happy Monsters"). Au petit jeu des ressemblances, on peut aussi citer "Lost On Abbey Road" et ses paroles murmurées qui n'auraient pas dépareillé sur Bossanova, alors que l'énergie punk de "They're Breeding The Grey Thing", "Belly Laugh" ou "Fast Songs" (au final tranquille, couvert par des voix aériennes) auraient trouvé leur place sur Trompe Le Monde... Les morceaux les plus tendus laissent place, en fin d'album, à un climat légèrement apaisé, avec quelques tentatives de morceaux plus "atmosphériques".
Dix ans plus tard (déjà !), l'album reste bien au-dessus de nombreuses productions punk-rock actuelles et il trouvera à n'en pas douter, sa place dans votre jukebox MP3.
A noter: des enregistrements live (black sessions) existent, où le groupe fait preuve de son grand talent sur scène... avec notamment, une reprise d'"Alec Eiffel des Pixies": on n'y échappe décidément pas.
Très bon 16/20
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