The Thrills

Let's Bottle Bohemia

Let's Bottle Bohemia

 Label :     Virgin 
 Sortie :    mardi 14 septembre 2004 
 Format :  Album / CD   

Un an ou presque après leur premier opus So Much For The City, The Thrills, chouette groupe irlandais, revient avec un Let's bottle Bohemia assez sympathique.
On ne tient pas ici l'Oeuvre qui boulversera toute une vie, mais on a un bon petit truc, bien agréable à mettre en fond sonore lorsque votre copine est là. Limite le truc de bobos.
Si les gars du groupe ne font pas de vagues médiatiques, ils sont pourtant porteurs d'une belle anomalie: comment un groupe irlandais peut-il sonner si californien ?
En effet tout ici semble venir de l'état de Schwarzenegger: on sent le soleil se coucher sur le pacifique, on est là pour faire fortune et "épouser une Kennedy" ( "Whatever Happened To Corey Haims ?") et on ne touche pas à la reine du bal de promo ("You Can't Fool Old Friends With Limousines"). Tout un programme.
Le disque navigue dans une petite mélancolie pop, encore une fois très agréable même si on a parfois l'impression de s'ennuyer un peu au long des 10 titres. Quelques chansons sortent du lot et s'inscrivent durablement dans les neurones comme ce déjà cité "Whatever Happened To Corey Haims?" ou encore "The Irish Keep Gate-Crashing" qui bénéficie de l'apport de Van-Dyke Parks, collaborateur légendaire des Beach Boys ou plus récemment Silverchair (et U2, pour des résultats moins légendaires). Une balade frolant l'insipide ici où là, mais le résultat général est très satisfaisant même si peu original.
Bon petit disque pop, pour le peu qu'on s'y attache.


Pas mal   13/20
par Thinwhitejs


 Moyenne 14.50/20 

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Posté le 30 mars 2010 à 08 h 49

La pochette sans doute, le 'Bohemia', et puis des Irlandais en plus. C'est con hein mais je croyais à un énième combo folkleux, type sous-Camper Van Beethoven, le genre barbiche et cul terreux. Enterré avant même d'avoir écouté. Il a suffit d'une chanson rencontrée, par hasard, dans une soirée plombée par un giga-best-of des Smiths (où était-ce les Housemartins?), pour changer de braquet à leur sujet.
De la pop, de la vraie. Pétillante comme l'urine d'un champion cycliste. "The Irish Keep Gate-Crashing". Ce rythme enlevé aux effluves Motown, ces cordes vertigineusement douces (ouais, Van Dyke Parks, en effet ça aide) ces 'aaaaa-iiii-aaaaa' crétinous en guise de refrain... c'est une gifle, un coup de fouet, qui vous intime l'ordre de sourire niaiseux, la truffe en l'air, les jambes en pas de danse. De l'imparable, si tant est que ce mot ait encore un sens dans une chronique de disque. Alors ensuite l'album...
Évidemment, il aurait été trop beau de s'être trompé 'à ce point', de découvrir absolument contrit, le génie d'un groupe dont on se contrefoutait quand tout le monde en parlait ; découvrir 9 autres pareilles, 9 autres chansons d'une puissance égale... Trop beau. Mais si Let's Bottle Bohemia n'est pas pur chef-d'œuvre, il est au moins ravissement, souvent remarquable, pour le bâfreur ès pop qui n'aurait pas peur du too much. C'est que ça envoie sévère dans l'émoi, faut pas s'y tromper (sinon ça peut faire mal), on fait dans l'épais ici, dans l'exacerbé. De vrais bourrins ces Thrills !
Toujours au cours de la chanson, de grandes flambées sentimentales, si ce n'est allumées, invariablement entretenues par un chanteur euh... très affecté. Un spécialiste, sans condisciples, du gémissement langoureux. Peut pas dire, il est raccord. Tout de même... à s'enfiler quand on a vraiment faim.
Très bon   16/20







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