Springhouse

Une intuition inimitable pour les mélodies pop majestueuses, des chansons taillées dans les pierres les plus précieuses, un jeu époustouflant tout en surenchère qui sait en jetter plein la vue: Mitch Friedland et sa bande avaient déjà tout compris.
Cette pop survitaminée et omnipotente aime plonger la tête la première dans une déferlante de gros bruits, de guitares effrénées, de tempo dantesque, ou quand la flamboyance rencontre l'intellect.
Ce premier album enchaîne avec frénésie des titres dynamiques et élégants. Ces compositions ont de l'allure. Ils claquent, épatent littéralement, font rêver tout en étant profondément romanesques et complexes.
Springhouse prend pleinement sa place dans le courant shoegazing, adeptes de belles mélodies et de mur de son énorme, mais la fraîcheur de sa musique et surtout son efficacité redoutable ne doit rien à personne.
La quête de l'art est mené ici comme une fuite vers l'abstraction par trois jeunes ingénus et pleins d'utopie.