Alfie
Do You Imagine Things? |
Label :
Regal |
||||
Il paraît que le groupe mancunien à passé près d'un an dans les studios de Parlophone à Liverpool (leur nouveau label après Twisted Nerve, créé par Andy Votel et Damon Gough aka Badly Drawn Boy) afin de profiter au mieux des moyens pour peaufiner leur oeuvre luxueuse à venir. Et qui sait, à l'écoute de cette pièce sublime de pop bariolée et fantasque, les produits hallucinogènes qui ont du transiter dans ces locaux en quantité pharaonesque ? Une orgie créatrice et boulimique, qui fleure bon les sixties.
Car c'est bien de rock acide, tel qu'il existait au pays des sous-marins jaunes et autres sergents Poivre, dont il s'agit, celui que pratiquait les Zombies, Sagittarius ou les Beatles. Le fossé des années s'estompe, tant les arrangements foldingues, cette fraîcheur inouïe et ses harmonies vocales superposables, époustouflantes de justesse, rapellent la folie des grandeurs que possédait les groupes d'antant.
Mais si Alfie voyage dans des mondes oniriques, autrefois inventés de toutes pièces, le groupe n'en oublie pas son identité. En aucun cas ça ne sonne retro (grâce à une superbe production de Ken Nelson), et cela prouve au besoin le talent de ces cinq hommes, capables de conjuguer la facture classique des délires anciens avec l'exubérance totalement assumée de la pop moderne. Usant miracles de technologie d'aujourd'hui, Alfie multiplie les inventions, les délires et profite de chaque mélodie pour partir sur de nouvelles routes, rompant avec les sempiternelles ritournelles couplet-refrain. On retrouve, comme chez les Super Furry Animals ou The Beta Band, le goût pour les enfantillages et le rêve.
Car il est bien connu que c'est surtout dans la tête que le monde est plus grand et sans limite. Alfie dessine une contrée chatoyante et fantaisiste qu'ils explorent en même temps, aussi étonnés que des enfants perdus dans un conte de Lewis Caroll.
Avec leurs cervelles de cramé, ces musiciens extrémement doués et talentueux, redéfinissent le psychédélisme et lui redonnent enfin toutes ses lettres de noblesse.
Car c'est bien de rock acide, tel qu'il existait au pays des sous-marins jaunes et autres sergents Poivre, dont il s'agit, celui que pratiquait les Zombies, Sagittarius ou les Beatles. Le fossé des années s'estompe, tant les arrangements foldingues, cette fraîcheur inouïe et ses harmonies vocales superposables, époustouflantes de justesse, rapellent la folie des grandeurs que possédait les groupes d'antant.
Mais si Alfie voyage dans des mondes oniriques, autrefois inventés de toutes pièces, le groupe n'en oublie pas son identité. En aucun cas ça ne sonne retro (grâce à une superbe production de Ken Nelson), et cela prouve au besoin le talent de ces cinq hommes, capables de conjuguer la facture classique des délires anciens avec l'exubérance totalement assumée de la pop moderne. Usant miracles de technologie d'aujourd'hui, Alfie multiplie les inventions, les délires et profite de chaque mélodie pour partir sur de nouvelles routes, rompant avec les sempiternelles ritournelles couplet-refrain. On retrouve, comme chez les Super Furry Animals ou The Beta Band, le goût pour les enfantillages et le rêve.
Car il est bien connu que c'est surtout dans la tête que le monde est plus grand et sans limite. Alfie dessine une contrée chatoyante et fantaisiste qu'ils explorent en même temps, aussi étonnés que des enfants perdus dans un conte de Lewis Caroll.
Avec leurs cervelles de cramé, ces musiciens extrémement doués et talentueux, redéfinissent le psychédélisme et lui redonnent enfin toutes ses lettres de noblesse.
Très bon 16/20 | par Vic |
Posté le 05 août 2006 à 19 h 44 |
Dans la plus grande tradition pop anglaise ?...
Oui et non.
Alfie a quelque chose de plus, quelque chose que Blur, par exemple, n'a jamais eu. Et c'est pas la voix... simplement parce que c'est presque la même. Non je parle de ces mélodies parfois psychédéliques, ces passages experimentaux.
Le tout est assez hétérogène: on passe tres vite d'un morceau type "pop traditionelle anglaise tout sympa" au morceau expérimental extrêmement mélancolique, de la petite mélodie sympathique de guitare folk, aux distortions comparables à celles de Earth (Hey Mole).
Des expériences mélancoliques largement réussies, qui vous mettront facilement la chair de poule, qui pourront vous donner le cafard, ou simplement vous réconciler avec le psychédélique.
En vérité, les morceaux psyché-expérimentaux ont une grande chance de vous séduire, d'autant qu'ils sont d'une qualité remarquable et que les chansons plus "pop classiques" ont souvent un air de déjà entendu, ce qui les disqualifient très vite.
Par chance, ces derniers sont quand même relativement minoritaires. Ce qui finalement fait un très bon CD.
Pas convaincu ?...
Ecoutez "Protracted", excellent aperçu psyché-mélancolique que peut réaliser cette formation.
"Très bon", sans hésitation donc, pour cet album à la pochette clin d'oeil aux Beatles.
Oui et non.
Alfie a quelque chose de plus, quelque chose que Blur, par exemple, n'a jamais eu. Et c'est pas la voix... simplement parce que c'est presque la même. Non je parle de ces mélodies parfois psychédéliques, ces passages experimentaux.
Le tout est assez hétérogène: on passe tres vite d'un morceau type "pop traditionelle anglaise tout sympa" au morceau expérimental extrêmement mélancolique, de la petite mélodie sympathique de guitare folk, aux distortions comparables à celles de Earth (Hey Mole).
Des expériences mélancoliques largement réussies, qui vous mettront facilement la chair de poule, qui pourront vous donner le cafard, ou simplement vous réconciler avec le psychédélique.
En vérité, les morceaux psyché-expérimentaux ont une grande chance de vous séduire, d'autant qu'ils sont d'une qualité remarquable et que les chansons plus "pop classiques" ont souvent un air de déjà entendu, ce qui les disqualifient très vite.
Par chance, ces derniers sont quand même relativement minoritaires. Ce qui finalement fait un très bon CD.
Pas convaincu ?...
Ecoutez "Protracted", excellent aperçu psyché-mélancolique que peut réaliser cette formation.
"Très bon", sans hésitation donc, pour cet album à la pochette clin d'oeil aux Beatles.
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