Acetone
Cindy |
Label :
Vernon Yard |
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Mark Lightcap, Richie Lee et Steve Hadley traînent leur misère comme un fardeau.
Leur rock urbain est lourd, pesant et paresseux. Une sorte d'inertie se dégage de ce déversement sans nom de vivissitude et de dépis. Les guitares, chaudes et écrasantes, se répandent en un cafouillage sonore assourdissant pour ne former qu'une masse de laquelle émerge une déprimante tendance à l'abbatement.
Acetone est loin de vouloir briller, il sait déjà que tout est foutu. Alors il se contente de le constater, simplement, franchement.
De temps à autres la colère remonte et se réveille en une rage dissimulée mais bien vite la mélancolie revient et le tempo ralenti, entre spleen velvetien et blues crasseux.
Mark Lightcap chante de manière presque aphone, sans chaleur, sans conviction, comme s'il ne voulait pas s'engager dans ce qu'il disait. Il sait à l'avance que tout cela est inutile.
Jamais le rock indé n'avait semblé aussi consterné par lui-même, si névrosé, si infesté. A l'instar des pionniers du sadcore (Swell, Idaho, Codeine, Supreme Dicks) en ce début de décennie, Acetone débouchonne le vitriol et le laisse couler doucement sur la face du rock, en une fonte lente et tranquille. Pas de colère, juste de la tristesse, une espèce de fatigue inhérante.
Et surtout le constat d'un monde en pleine déliquescence qui se laisse pourrir avec un plaisir non-feint.
Leur rock urbain est lourd, pesant et paresseux. Une sorte d'inertie se dégage de ce déversement sans nom de vivissitude et de dépis. Les guitares, chaudes et écrasantes, se répandent en un cafouillage sonore assourdissant pour ne former qu'une masse de laquelle émerge une déprimante tendance à l'abbatement.
Acetone est loin de vouloir briller, il sait déjà que tout est foutu. Alors il se contente de le constater, simplement, franchement.
De temps à autres la colère remonte et se réveille en une rage dissimulée mais bien vite la mélancolie revient et le tempo ralenti, entre spleen velvetien et blues crasseux.
Mark Lightcap chante de manière presque aphone, sans chaleur, sans conviction, comme s'il ne voulait pas s'engager dans ce qu'il disait. Il sait à l'avance que tout cela est inutile.
Jamais le rock indé n'avait semblé aussi consterné par lui-même, si névrosé, si infesté. A l'instar des pionniers du sadcore (Swell, Idaho, Codeine, Supreme Dicks) en ce début de décennie, Acetone débouchonne le vitriol et le laisse couler doucement sur la face du rock, en une fonte lente et tranquille. Pas de colère, juste de la tristesse, une espèce de fatigue inhérante.
Et surtout le constat d'un monde en pleine déliquescence qui se laisse pourrir avec un plaisir non-feint.
Excellent ! 18/20 | par Vic |
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