Ulan Bator
Ego : Echo |
Label :
Young God |
||||
Ego : Echo marque un tournant primordial dans la carrière d'Ulan Bator; tournant qui aurait peut-être dû être éviter...
Du Ulan Bator originel, il ne reste plus grand chose. Changement de batteur, changement de son, de production, épuration du style... Bref, les choses ont bien changé. Ce qui avait été très bien amorcé sur Vegetale; l'album précédent, perd toute consistance, toute propension à subjuguer...
La voix d'Amaury Cambuzat s'était faite plus présente sur Vegetale ? Maintenant, elle domine presque chaque morceau, mais ne parvient pas à créer la moindre conivence avec l'auditeur, pas le moindre climat de confiance tant la voix de Cambuzat est déplaisante sur certains titres.
Les envolées électriques se faisaient déjà plus rares sur Vegetale ? Peut-être, peut-être pas... En tous cas, certaines compositions de Ego : Echo ratent le coche et n'insuffle qu'ennui et longueurs dispensables, comme ce "Santa Lucia" qui commence presque correctement et se termine dans un climat post-rock ennuyeux et insipide... tout comme "Etoile Astre" qui, lui, est ennuyeux sur toute sa longueur.
On cherche alors ce qui peut nous faire aimer ce disque. Tout d'abord, Michael Gira à la production. Bien. Finalement non pas tellement. La production de Ego : Echo étincelle par sa platitude et son manque indicutable de relief. Ensuite, second invité de marque (qui aurait été un invité de luxe il y a encore quelques années, mais les choses ont bien changé maintenant, mais là, c'est un autre sujet...): Jean-Hervé Péron. Mon admiration pour Faust ne sauvera malheureusement pas à mes yeux ce "Soeur Violence" (sur lequel participe donc Péron) correct mais loin d'être transcendant. Dommage.
On se consolera avec cet "Hiver" intimiste, à mille lieux de l'unviers auquel nous avait habitué Ulan Bator, mais surtout avec ce bon "La Joueuse De Tambour", peut-être pas très novateur mais au charme fédérateur.
Mais il faut bien l'avouer, Ego : Echo reste néanmoins une franche déception...
Du Ulan Bator originel, il ne reste plus grand chose. Changement de batteur, changement de son, de production, épuration du style... Bref, les choses ont bien changé. Ce qui avait été très bien amorcé sur Vegetale; l'album précédent, perd toute consistance, toute propension à subjuguer...
La voix d'Amaury Cambuzat s'était faite plus présente sur Vegetale ? Maintenant, elle domine presque chaque morceau, mais ne parvient pas à créer la moindre conivence avec l'auditeur, pas le moindre climat de confiance tant la voix de Cambuzat est déplaisante sur certains titres.
Les envolées électriques se faisaient déjà plus rares sur Vegetale ? Peut-être, peut-être pas... En tous cas, certaines compositions de Ego : Echo ratent le coche et n'insuffle qu'ennui et longueurs dispensables, comme ce "Santa Lucia" qui commence presque correctement et se termine dans un climat post-rock ennuyeux et insipide... tout comme "Etoile Astre" qui, lui, est ennuyeux sur toute sa longueur.
On cherche alors ce qui peut nous faire aimer ce disque. Tout d'abord, Michael Gira à la production. Bien. Finalement non pas tellement. La production de Ego : Echo étincelle par sa platitude et son manque indicutable de relief. Ensuite, second invité de marque (qui aurait été un invité de luxe il y a encore quelques années, mais les choses ont bien changé maintenant, mais là, c'est un autre sujet...): Jean-Hervé Péron. Mon admiration pour Faust ne sauvera malheureusement pas à mes yeux ce "Soeur Violence" (sur lequel participe donc Péron) correct mais loin d'être transcendant. Dommage.
On se consolera avec cet "Hiver" intimiste, à mille lieux de l'unviers auquel nous avait habitué Ulan Bator, mais surtout avec ce bon "La Joueuse De Tambour", peut-être pas très novateur mais au charme fédérateur.
Mais il faut bien l'avouer, Ego : Echo reste néanmoins une franche déception...
Moyen 10/20 | par X_Jpbowersock |
Posté le 30 juin 2005 à 14 h 08 |
Moi qui croyait avoir tout entendu...
Me voilà fort déçu par cet album. C'est maintenant certain, Ulan Bator n'est plus que l'ombre de lui-même. La voix du chanteur Amaury Cambuzat est bien trop présente sur de nombreux titres que contient cet album.
D'autre part, certains titres comme notamment "Santa Lucia" contiennent trop de longueur, on n'a qu'une hâte c'est d'arriver à la fin.
Sur le titre "Etoile Astre " également les longueurs sont là, on s'y ennuie à mourir, à chaque nouvelle mesure on se dit "ah... le morceau va peut-être enfin démarrer...", mais non, rien, que dalle.
Après avoir écouté (attentivement malgré tout) cet album, on se demande ce qu'Amaury Cambuzat a voulu dire, ce qu'il a désiré faire passer comme sentiment. Et du coup on se demande s'il est bien légitime de les laisser continuer à écrire et composer. Exécrable !
Me voilà fort déçu par cet album. C'est maintenant certain, Ulan Bator n'est plus que l'ombre de lui-même. La voix du chanteur Amaury Cambuzat est bien trop présente sur de nombreux titres que contient cet album.
D'autre part, certains titres comme notamment "Santa Lucia" contiennent trop de longueur, on n'a qu'une hâte c'est d'arriver à la fin.
Sur le titre "Etoile Astre " également les longueurs sont là, on s'y ennuie à mourir, à chaque nouvelle mesure on se dit "ah... le morceau va peut-être enfin démarrer...", mais non, rien, que dalle.
Après avoir écouté (attentivement malgré tout) cet album, on se demande ce qu'Amaury Cambuzat a voulu dire, ce qu'il a désiré faire passer comme sentiment. Et du coup on se demande s'il est bien légitime de les laisser continuer à écrire et composer. Exécrable !
Exécrable ! ! 1/20
Posté le 04 juillet 2005 à 06 h 59 |
Cet album d'Ulan Bator est en fait une collaboration entre le groupe et Michaël Gira (ex-Swan) donnant un résultat impressionnant.
Gira apporte au groupe ce qui manquait sur les albums précédents: nuance, la diversité, la finesse dans les arrangements.
Le titre "Hemisphere" s'installe par de lentes respirations. Premiers chœurs, râles lents et silencieux. Ego :Echo laisse apprécier toutes ces petites aberrations de la voix qui rendent encore plus subtils et sensuels les murmures.
"Santa Lucia" donne la première baffe, cassure totale, plongeon dans la dissonance, stress des voix anxieuses et tension croissante. Les répétitions haletantes et insistantes d'"électricité" sont la première manifestation du moulin à prières de cet album à mantras.
"Ego : Echo", morceau phare de l'album se construit d'abord sur un long crescendo ambiant et chaud ponctué fugacement par les accords dramatiques d'un orgue hammond. On y retrouve les écarts et les tensions rock qui faisaient la force de Végétale. Puis le passage central, répétition à l'infini du mantra "let go / ego", finit par se fondre dans une envolée de guitares où s'abandonne l'ego. Et de l'auditeur il ne reste plus rien qu'un petit tas de cendres vibrantes et chaudes. C'est bien là un album à fredonner bassement, d'une voix rauque qui fait vibrer la gorge, qui fait trembler la voix jusqu'à plus de souffle.
Mais Ego : Echo est aussi un piège, un poison trompeur. En fait un album venimeux, corrosif. Il est une invitation à l'abandon, quelle-qu'en soit la voie, drogue, amour, douleur, transe. Derrière la préciosité des mélodies et leur envol presque mystique se cachent des visions crues et pantelantes. Et la révélation se fait que chaque chanson est une fin en soi. Un abandon ou une mise à mort violente.
Si le chant sort proche du micro, comme pour murmurer au creux de l'oreille, ce n'est pas par tentative de séduction, mais pour mieux annoncer le trépas. "Hiver", balade lascive et morbide en est l'exemple parfait. Les textes crus mêlent viande, chair, amour physique, dissection.
Pour finir, le triplet des Echo #1, Echo #2, Echo #3 forme un épilogue industriel. Un tunnel obsédant et grouillant qui mute en une dernière comptine toxique avant de sombrer dans l'inconscient. Le vide n'a jamais été aussi séduisant.
Gira apporte au groupe ce qui manquait sur les albums précédents: nuance, la diversité, la finesse dans les arrangements.
Le titre "Hemisphere" s'installe par de lentes respirations. Premiers chœurs, râles lents et silencieux. Ego :Echo laisse apprécier toutes ces petites aberrations de la voix qui rendent encore plus subtils et sensuels les murmures.
"Santa Lucia" donne la première baffe, cassure totale, plongeon dans la dissonance, stress des voix anxieuses et tension croissante. Les répétitions haletantes et insistantes d'"électricité" sont la première manifestation du moulin à prières de cet album à mantras.
"Ego : Echo", morceau phare de l'album se construit d'abord sur un long crescendo ambiant et chaud ponctué fugacement par les accords dramatiques d'un orgue hammond. On y retrouve les écarts et les tensions rock qui faisaient la force de Végétale. Puis le passage central, répétition à l'infini du mantra "let go / ego", finit par se fondre dans une envolée de guitares où s'abandonne l'ego. Et de l'auditeur il ne reste plus rien qu'un petit tas de cendres vibrantes et chaudes. C'est bien là un album à fredonner bassement, d'une voix rauque qui fait vibrer la gorge, qui fait trembler la voix jusqu'à plus de souffle.
Mais Ego : Echo est aussi un piège, un poison trompeur. En fait un album venimeux, corrosif. Il est une invitation à l'abandon, quelle-qu'en soit la voie, drogue, amour, douleur, transe. Derrière la préciosité des mélodies et leur envol presque mystique se cachent des visions crues et pantelantes. Et la révélation se fait que chaque chanson est une fin en soi. Un abandon ou une mise à mort violente.
Si le chant sort proche du micro, comme pour murmurer au creux de l'oreille, ce n'est pas par tentative de séduction, mais pour mieux annoncer le trépas. "Hiver", balade lascive et morbide en est l'exemple parfait. Les textes crus mêlent viande, chair, amour physique, dissection.
Pour finir, le triplet des Echo #1, Echo #2, Echo #3 forme un épilogue industriel. Un tunnel obsédant et grouillant qui mute en une dernière comptine toxique avant de sombrer dans l'inconscient. Le vide n'a jamais été aussi séduisant.
Exceptionnel ! ! 19/20
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