Chapterhouse
Whirlpool |
Label :
Dedicated |
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On comprend pourquoi le shoegazing a été si incompris: assister au démantèlement de chansons mirifiques au moyen d'explosions archi-saturées; entendre, incrédule, des voix aussi angéliques qu'ataraxiques, ne rien distinguer de ces phonations autistes... il y a de quoi rester de marbre.
Pourtant il s'agit sans doute d'une des musiques les plus divines et les plus ensorcelantes jamais créées et ce grand album de Chapterhouse le prouve. Il y a quelque chose de fascinant dans cette dangereuse liaison entre la rêvasserie pure et la pulsion destructrice. En détournant de manière vicieuse les mélodies acidulées pour en faire un mur du son lunaire et tournoyant, Chapterhouse réussit à faire scintiller un aura de mille feux abrasifs.
Derrière ce détachement narcotique se fait jour une grâce inégalée qu'on pensait perdue à tout jamais depuis Cocteau Twins, surnaturelle et fantasmagorique. Les nappes vocales (à noter la délicate intervention de Rachel Goswell) s'entrelacent, se mélangent, se diluent avec les éclairs saccadés et les extensions de guitares tranchantes pour donner corps à un ballet subtil, instable et vaporeux. On est sur la corde tendue tout du long, entre songe aérien et torture bruitiste. Car l'esthétisme a toujours un caractère subversif, on apprend ici que la pureté ne se trouve pas forcement là où on cherche et que ces adolescents éternels et géniaux préfèrent s'en détourner pour mieux la redéfinir. Seul réside ici la magie de faire du bruit pour atteindre des voluptés hypnotiques.
Whirlpool est l'union miraculeuse entre le psychédélisme éthéré et la tendresse névrosée, qui ne semble signifier rien d'autre que sa propre existence.
Pourtant il s'agit sans doute d'une des musiques les plus divines et les plus ensorcelantes jamais créées et ce grand album de Chapterhouse le prouve. Il y a quelque chose de fascinant dans cette dangereuse liaison entre la rêvasserie pure et la pulsion destructrice. En détournant de manière vicieuse les mélodies acidulées pour en faire un mur du son lunaire et tournoyant, Chapterhouse réussit à faire scintiller un aura de mille feux abrasifs.
Derrière ce détachement narcotique se fait jour une grâce inégalée qu'on pensait perdue à tout jamais depuis Cocteau Twins, surnaturelle et fantasmagorique. Les nappes vocales (à noter la délicate intervention de Rachel Goswell) s'entrelacent, se mélangent, se diluent avec les éclairs saccadés et les extensions de guitares tranchantes pour donner corps à un ballet subtil, instable et vaporeux. On est sur la corde tendue tout du long, entre songe aérien et torture bruitiste. Car l'esthétisme a toujours un caractère subversif, on apprend ici que la pureté ne se trouve pas forcement là où on cherche et que ces adolescents éternels et géniaux préfèrent s'en détourner pour mieux la redéfinir. Seul réside ici la magie de faire du bruit pour atteindre des voluptés hypnotiques.
Whirlpool est l'union miraculeuse entre le psychédélisme éthéré et la tendresse névrosée, qui ne semble signifier rien d'autre que sa propre existence.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Vic |
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