Neutral Milk Hotel
In The Aeroplane Over The Sea |
Label :
Blue Rose |
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Comment décrire un album comme celui-ci ? On pourrait déjà le classer dans la catégorie 'rock bordelico-folkesque'.
Premier titre, "King Of Carrot Flower", une jolie ballade pleine de guitares et de gentilles mélodies, c'est mignon et entraînant. Troisième plage, et Jeff Mangum commence à faire de drôles de trucs avec son chant ; une chose est sûre, ce mec chante faux, mais là, on s'en fout. Si un titre m'a vraiment foutu une claque, c'est bien "Untitled", une ballade à la cornemuse acompagnée par une guitare sursaturée... trop de la balle comme on dit chez moi ! Tout sur l'album semble bien construit, malgré le bordel apparent que je mentionnais plus tôt : les mélodies sont vraiment agréables, les paroles... pas compris.
Bref, un très bon album.
Premier titre, "King Of Carrot Flower", une jolie ballade pleine de guitares et de gentilles mélodies, c'est mignon et entraînant. Troisième plage, et Jeff Mangum commence à faire de drôles de trucs avec son chant ; une chose est sûre, ce mec chante faux, mais là, on s'en fout. Si un titre m'a vraiment foutu une claque, c'est bien "Untitled", une ballade à la cornemuse acompagnée par une guitare sursaturée... trop de la balle comme on dit chez moi ! Tout sur l'album semble bien construit, malgré le bordel apparent que je mentionnais plus tôt : les mélodies sont vraiment agréables, les paroles... pas compris.
Bref, un très bon album.
Très bon 16/20 | par Pinky isnt well |
Première sortie le 10 février 1998 chez Merge Records, exclusivement aux USA. Sortie européenne le 18 mai 1998.
> Ecoutable sur https://neutralmilkhotel.bandcamp.com/album/in-the ... er-the-sea
> Ecoutable sur https://neutralmilkhotel.bandcamp.com/album/in-the ... er-the-sea
Posté le 03 décembre 2004 à 10 h 40 |
D'abord, je suis heureux que quelqu'un ait fait une chronique de cet album. Sans ça, je n'aurais jamais écrit celle-ci.
Cet album est inestimable à plus d'un point. Il m'a tout d'abord permis de découvrir un univers pop inspiré par les Beach Boys et les Beatles : le collectif <<Elephant 6>>, basé à Athens en Géorgie (Olivia Tremor Control et ses divers avatars, The Gerbils, Of Montreal ...).
Il est inestimable aussi et surtout pour l'émotion que la voix de Jeff Mangum et les arrangements autour de sa guitare acoustique dégagent. Cette voix criarde et furieuse qui vous prend aux tripes. Ces arrangements faits de cuivres, de scie musicale, d'orgues ou de zanzitophone qui vous envoûtent. Et toujours cette guitare acoustique, mi-folk mi-punk, qui souvent se suffit à elle même.
L'album est principalement inspiré par le journal d'Anne Franck, les textes en sont bouleversants, les mélodies poignantes.
Le seul regret (mais quel regret !!) que cet album peut apporter, c'est le sentiment qu'on n'aura plus jamais droit à un nouvel album de Neutral Milk Hotel, ni même de Jef Mangum. Le sentiment qu'il a tout donné dans celui-ci.
A part quelques apparitions sur certains albums de groupes amis (Elf Power, Tall Dwarfs, Circulatory System) et une mini tournée derrière les fûts de ces mêmes Circulatory System, il n'a plus donné signe de vie (musicale).
Mais que ça ne nous empêche pas de savourer encore et toujours son chef-d'oeuvre.
Cet album est inestimable à plus d'un point. Il m'a tout d'abord permis de découvrir un univers pop inspiré par les Beach Boys et les Beatles : le collectif <<Elephant 6>>, basé à Athens en Géorgie (Olivia Tremor Control et ses divers avatars, The Gerbils, Of Montreal ...).
Il est inestimable aussi et surtout pour l'émotion que la voix de Jeff Mangum et les arrangements autour de sa guitare acoustique dégagent. Cette voix criarde et furieuse qui vous prend aux tripes. Ces arrangements faits de cuivres, de scie musicale, d'orgues ou de zanzitophone qui vous envoûtent. Et toujours cette guitare acoustique, mi-folk mi-punk, qui souvent se suffit à elle même.
L'album est principalement inspiré par le journal d'Anne Franck, les textes en sont bouleversants, les mélodies poignantes.
Le seul regret (mais quel regret !!) que cet album peut apporter, c'est le sentiment qu'on n'aura plus jamais droit à un nouvel album de Neutral Milk Hotel, ni même de Jef Mangum. Le sentiment qu'il a tout donné dans celui-ci.
A part quelques apparitions sur certains albums de groupes amis (Elf Power, Tall Dwarfs, Circulatory System) et une mini tournée derrière les fûts de ces mêmes Circulatory System, il n'a plus donné signe de vie (musicale).
Mais que ça ne nous empêche pas de savourer encore et toujours son chef-d'oeuvre.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 25 août 2005 à 11 h 58 |
J'envie les petits veinards qui vont découvrir cet album. Ils vont recevoir le genre de claque qu'un musicovore compulsif reçoit tous les quoi ? 2 ans ? 5 ans ? 10 ans ?
Il faut dire que l'on est rarement confronté dans un album de rock indé à un tel niveau de transcendance (allons y pour les grands mots !). Difficile à dire de quoi parle Jeff Mangum dans "In The Aeroplane Over The Sea" (la vie, la mort, Ann Frank ?) mais l'émotion contenue dans sa voix est tellement intense qu'elle vous prend - littéralement - aux tripes.
Tout cela ne pourrait être qu'embarassant, voir éprouvant, si Jeff Mangum n'avait composé une série de chansons stratosphériques. La bande d'allumés qui l'accompagne jouent tour à tour comme un groupe punk furieux, des folkeux primitifs ou une fanfare qui aurait fumé la moquette (parfois dans la même chanson).
Aucun déchet dans ces 11 chansons et ces 40 minutes sur lesquelles on revient sans cesse une fois qu'on y a gouté.
Cet album est considéré par certains comme un des meilleurs des années 90. Personnellement, je l'amène sans hésiter sur mon ile déserte...
Il faut dire que l'on est rarement confronté dans un album de rock indé à un tel niveau de transcendance (allons y pour les grands mots !). Difficile à dire de quoi parle Jeff Mangum dans "In The Aeroplane Over The Sea" (la vie, la mort, Ann Frank ?) mais l'émotion contenue dans sa voix est tellement intense qu'elle vous prend - littéralement - aux tripes.
Tout cela ne pourrait être qu'embarassant, voir éprouvant, si Jeff Mangum n'avait composé une série de chansons stratosphériques. La bande d'allumés qui l'accompagne jouent tour à tour comme un groupe punk furieux, des folkeux primitifs ou une fanfare qui aurait fumé la moquette (parfois dans la même chanson).
Aucun déchet dans ces 11 chansons et ces 40 minutes sur lesquelles on revient sans cesse une fois qu'on y a gouté.
Cet album est considéré par certains comme un des meilleurs des années 90. Personnellement, je l'amène sans hésiter sur mon ile déserte...
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 21 novembre 2006 à 23 h 02 |
DifDifficile de chroniquer un tel disque...
Neutral Milk Hotel est le groupe de Jeff Mangum, songwriter génial et membre fondateur du collectif Elephant6, dans lequel il développe une fuzz-folk saturée qui frôle parfois le punk ("King Of Carrot Flowers Pt.2", "Holland 1945"...).
L'album évolue dans un décor de début du siècle dernier, abordant les thèmes de la folie, la mort... supporté par la voix de J.Mangum, teintée d'un accent inconnu et instable. Le sens des paroles n'est pas toujours simple à saisir, bourrées d'images et de références, au Journal d'Anne Frank, à la guerre et à la religion entre autres ; mais l'émotion passe, l'horreur dépeinte est envahissante.
01/02. "The King Of Carrot Flowers Pt.1, 2 & 3".
Cette première chanson se compose de trois parties réparties sur deux pistes du cd. Dans la première partie il est question de la jeunesse du "King Of Carrot Flowers", la couleur est annoncée dès ce premier titre : le cannibalisme des parents 'Your mom would stick a fork right into daddy's shoulder', et la relation probablement incestueuse que le personnage entretient avec le narrateur que l'on peut supposer être son frère ou sa soeur.
La deuxième partie a soulevé beaucoup de controverses, c'est une sorte de prière dans laquelle Jeff Mangum chante 'I love you Jesus Christ'. Mangum explique dans les notes de l'album qu'il n'est en aucun cas question de religion dans le fond et qu'il faut se reporter à la dernière phrase de la dernière chanson pour en comprendre le sens. JC est utilisé comme un symbole, un être qui disparaît après avoir fait son possible pour sauver.
La troisième partie nous conte l'histoire d'une amitié entre un chien et une étrange machine volante...
03. "In The Aeroplane Over The Sea"
"What a beautiful face I have found in this place...", ainsi commence la chanson qui porte le nom de l'album. Plus lumineuse que les autres, cette ballade est tout de même survolée par l'ombre de cet avion qui dispersera les morceaux des cadavres des deux personnages au dessus de l'océan.
04. "Two Headed Boy Pt.1"
Quelque part dans un laboratoire sombre, un garçon à deux têtes, conservé vivant dans un bocal, frappe de petits coups contre le verre dans l'espoir que quelqu'un le trouve et l'aide, à suivre...
05. "The Fool"
Un instrumental écrit par Scott Spillane, à la trompette dans le groupe, à l'origine destiné à être la bande son d'un court métrage réalisé par l'un de ses amis. C'est un concentré du talent de Spillane, qui donne à ce disque ses airs de cirque des horreurs.
06. "Holland, 1945"
Une jeune fille et sa soeur sont enterrées vivantes, côte à côte, dans un camp de concentration, quelques semaines avant que les armes ne viennent et pleuvent sur tout le monde. Elle se réincarne en un garçon en Espagne qui joue sur un piano rempli de flammes, son frère, décédé lui aussi, refuse de se réincarner pour ne pas avoir à subir une nouvelle fois toute l'horreur de l'humanité.
07. "Communist Daughter"
J'ai un peu de mal à saisir la petite histoire de cette petite chanson.
08. "Oh Comely"
Idem, la chanson se termine par une histoire distincte du reste : Deux soeurs siamoises perdues dans la forêt, sont la proie du froid et d'une bête qui viendra les dévorer, elles acceptent leur fin de toute manière inévitable et se réconfortent sachant que même dans l'estomac de ce monstre, elles resteront unies.
09. "Ghost"
Même après la mort, on continue de vivre dans l'esprit et les souvenirs lumineux des personnes qui nous ont aimé.
10.
Un deuxième instrumental mêlant joie et chaos.
11. "Two Headed Boy Pt.2"
...la suite donc, une fille trouve le petit garçon à deux têtes, elle lui offre des tomates pour le nourrir, ainsi qu'un poste de radio pour le distraire. Mais ce petit garçon condamné à vivre dans un bocal doit accepter la vie de cette fille, incompatible à la sienne, et ne pas la haïr lorsqu'elle se lève pour s'en aller...
Un disque terrifiant et magnifique à la fois, qui n'a pas eu le succès qu'il méritait, mais qui a marqué tous ceux qui s'y sont penchés. Jeff Mangum tient grâce à lui une bonne place parmi les plus grands songwriters.
A écouter au moins une fois dans sa vie.
Je lui mets 20 aussi, ce disque est bouleversant.
Neutral Milk Hotel est le groupe de Jeff Mangum, songwriter génial et membre fondateur du collectif Elephant6, dans lequel il développe une fuzz-folk saturée qui frôle parfois le punk ("King Of Carrot Flowers Pt.2", "Holland 1945"...).
L'album évolue dans un décor de début du siècle dernier, abordant les thèmes de la folie, la mort... supporté par la voix de J.Mangum, teintée d'un accent inconnu et instable. Le sens des paroles n'est pas toujours simple à saisir, bourrées d'images et de références, au Journal d'Anne Frank, à la guerre et à la religion entre autres ; mais l'émotion passe, l'horreur dépeinte est envahissante.
01/02. "The King Of Carrot Flowers Pt.1, 2 & 3".
Cette première chanson se compose de trois parties réparties sur deux pistes du cd. Dans la première partie il est question de la jeunesse du "King Of Carrot Flowers", la couleur est annoncée dès ce premier titre : le cannibalisme des parents 'Your mom would stick a fork right into daddy's shoulder', et la relation probablement incestueuse que le personnage entretient avec le narrateur que l'on peut supposer être son frère ou sa soeur.
La deuxième partie a soulevé beaucoup de controverses, c'est une sorte de prière dans laquelle Jeff Mangum chante 'I love you Jesus Christ'. Mangum explique dans les notes de l'album qu'il n'est en aucun cas question de religion dans le fond et qu'il faut se reporter à la dernière phrase de la dernière chanson pour en comprendre le sens. JC est utilisé comme un symbole, un être qui disparaît après avoir fait son possible pour sauver.
La troisième partie nous conte l'histoire d'une amitié entre un chien et une étrange machine volante...
03. "In The Aeroplane Over The Sea"
"What a beautiful face I have found in this place...", ainsi commence la chanson qui porte le nom de l'album. Plus lumineuse que les autres, cette ballade est tout de même survolée par l'ombre de cet avion qui dispersera les morceaux des cadavres des deux personnages au dessus de l'océan.
04. "Two Headed Boy Pt.1"
Quelque part dans un laboratoire sombre, un garçon à deux têtes, conservé vivant dans un bocal, frappe de petits coups contre le verre dans l'espoir que quelqu'un le trouve et l'aide, à suivre...
05. "The Fool"
Un instrumental écrit par Scott Spillane, à la trompette dans le groupe, à l'origine destiné à être la bande son d'un court métrage réalisé par l'un de ses amis. C'est un concentré du talent de Spillane, qui donne à ce disque ses airs de cirque des horreurs.
06. "Holland, 1945"
Une jeune fille et sa soeur sont enterrées vivantes, côte à côte, dans un camp de concentration, quelques semaines avant que les armes ne viennent et pleuvent sur tout le monde. Elle se réincarne en un garçon en Espagne qui joue sur un piano rempli de flammes, son frère, décédé lui aussi, refuse de se réincarner pour ne pas avoir à subir une nouvelle fois toute l'horreur de l'humanité.
07. "Communist Daughter"
J'ai un peu de mal à saisir la petite histoire de cette petite chanson.
08. "Oh Comely"
Idem, la chanson se termine par une histoire distincte du reste : Deux soeurs siamoises perdues dans la forêt, sont la proie du froid et d'une bête qui viendra les dévorer, elles acceptent leur fin de toute manière inévitable et se réconfortent sachant que même dans l'estomac de ce monstre, elles resteront unies.
09. "Ghost"
Même après la mort, on continue de vivre dans l'esprit et les souvenirs lumineux des personnes qui nous ont aimé.
10.
Un deuxième instrumental mêlant joie et chaos.
11. "Two Headed Boy Pt.2"
...la suite donc, une fille trouve le petit garçon à deux têtes, elle lui offre des tomates pour le nourrir, ainsi qu'un poste de radio pour le distraire. Mais ce petit garçon condamné à vivre dans un bocal doit accepter la vie de cette fille, incompatible à la sienne, et ne pas la haïr lorsqu'elle se lève pour s'en aller...
Un disque terrifiant et magnifique à la fois, qui n'a pas eu le succès qu'il méritait, mais qui a marqué tous ceux qui s'y sont penchés. Jeff Mangum tient grâce à lui une bonne place parmi les plus grands songwriters.
A écouter au moins une fois dans sa vie.
Je lui mets 20 aussi, ce disque est bouleversant.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 01 février 2008 à 14 h 11 |
1998 débarque le second album de Neutral Milk Hotel, deux ans après l'excellent On Avery Island beaucoup attendent une confirmation du talent du groupe et notamment de Jeff Magnum, leur leader.
Avant d'approfondir mes propos au sujet de cet album, plantons le décor de l'époque. 1998, c'est les boys bands qui poussent la chansonnette partout dans le monde et qui sont adulés par de jeunes adolescentes de 13 ans. C'est aussi la France championne du monde de football. Autant dire que Neutral Milk Hotel pas grand monde s'y intéresse.
Alors me direz-vous pourquoi parler de ce groupe et de cet album? Et bien ma réponse sera aussi brève que la question, tout simplement parce qu'en cette année 1998 Jeff Magnum et ses acolytes ont sorti ce qui peut passer pour le plus grand album d'indie de l'histoire, une tuerie, un chef d'œuvre de tristesse, d'espoir, de désespoir. La musique de Magnum peut se résumer très rapidement : une mélodie, une guitare acoustique et là dessus viennent se greffer des tas d'instruments inhabituels dans le rock. La force de cet album est de ne jamais paraître répétitif, jamais ennuyeux, toujours surprenant. La voix de Magnum même si elle est particulière et tout simplement géniale et se marie très bien avec la musique du groupe. Alors je pourrais vous parler de quelques chansons en particulier mais ça sera totalement inutile car sur les 11 titres présents sur l'album, aucun n'est à jeter, tous sont excellents même si on peut toujours dégager 2 ou 3 perles qui nous sont envoyées en pleine face ici et là, nous pourrions par exemple parler de la chanson titre "In The Aeroplane Over The Sea" belle à pleurer ou encore de "Oh Comely" sûrement la meilleure chanson de l'album et à mon goût la meilleure chanson de Jeff Magnum.
J'aurais tellement de choses à dire au sujet de ce disque que je préfère m'arrêter là et vous laissez découvrir un groupe trop injustement ignoré. Ah! juste une dernière précision Neutral Milk Hotel est un groupe d'Athens en Géorgie (la Géorgie aux E-U hein) tout comme The Olivia Tremor Control par exemple donc ça ne peut être qu'excellent.
Voilà que dire d'autre, après cet album Neutral Milk Hotel n'a plus jamais rien sorti, Jeff Magnum est quasiment retourné à l'anonymat et tout le monde a oublié ce groupe. Mais comme le dit une célèbre phrase qui me parait totalement adaptée ici une explosion est toujours suivie d'un silence de mort. Et puis Mr Magnum le disait si bien "and someday we will die...". Un album marquant et précieux écrit par un grand songwriter.
Avant d'approfondir mes propos au sujet de cet album, plantons le décor de l'époque. 1998, c'est les boys bands qui poussent la chansonnette partout dans le monde et qui sont adulés par de jeunes adolescentes de 13 ans. C'est aussi la France championne du monde de football. Autant dire que Neutral Milk Hotel pas grand monde s'y intéresse.
Alors me direz-vous pourquoi parler de ce groupe et de cet album? Et bien ma réponse sera aussi brève que la question, tout simplement parce qu'en cette année 1998 Jeff Magnum et ses acolytes ont sorti ce qui peut passer pour le plus grand album d'indie de l'histoire, une tuerie, un chef d'œuvre de tristesse, d'espoir, de désespoir. La musique de Magnum peut se résumer très rapidement : une mélodie, une guitare acoustique et là dessus viennent se greffer des tas d'instruments inhabituels dans le rock. La force de cet album est de ne jamais paraître répétitif, jamais ennuyeux, toujours surprenant. La voix de Magnum même si elle est particulière et tout simplement géniale et se marie très bien avec la musique du groupe. Alors je pourrais vous parler de quelques chansons en particulier mais ça sera totalement inutile car sur les 11 titres présents sur l'album, aucun n'est à jeter, tous sont excellents même si on peut toujours dégager 2 ou 3 perles qui nous sont envoyées en pleine face ici et là, nous pourrions par exemple parler de la chanson titre "In The Aeroplane Over The Sea" belle à pleurer ou encore de "Oh Comely" sûrement la meilleure chanson de l'album et à mon goût la meilleure chanson de Jeff Magnum.
J'aurais tellement de choses à dire au sujet de ce disque que je préfère m'arrêter là et vous laissez découvrir un groupe trop injustement ignoré. Ah! juste une dernière précision Neutral Milk Hotel est un groupe d'Athens en Géorgie (la Géorgie aux E-U hein) tout comme The Olivia Tremor Control par exemple donc ça ne peut être qu'excellent.
Voilà que dire d'autre, après cet album Neutral Milk Hotel n'a plus jamais rien sorti, Jeff Magnum est quasiment retourné à l'anonymat et tout le monde a oublié ce groupe. Mais comme le dit une célèbre phrase qui me parait totalement adaptée ici une explosion est toujours suivie d'un silence de mort. Et puis Mr Magnum le disait si bien "and someday we will die...". Un album marquant et précieux écrit par un grand songwriter.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 09 novembre 2011 à 12 h 57 |
Et si le vrai meilleur album rock des années 1990 n'était pas celui qu'on croit ? Et si, à la place de Ok Computer, Nevermind, Loveless, Morning Glory, on trouvait inhabituellement le second et dernier album en date d'un groupe encore aujourd'hui inconnu ? Et si l'un des meilleurs songwriters de la décennie était Jeff Mangum, chanteur à la voix plus qu'aléatoire et à côté de qui Brigitte Fontaine paraîtrait pour une saine d'esprit ? Et si j'osais répondre oui à toutes ces interrogations ? Ça c'est de l'anticonformisme ! Hell yeah, baby !
En 1998, la France battait le Brésil 3-0 et In The Aeroplane Over The Sea sortait dans les bacs en plein mois de février. 13 ans plus tard, Jeff Mangum improvise un concert acoustique auprès des indignés de Wall Street et on se prend à rêver à un éventuel successeur à ce sommet de l'indie rock. Bouleversé et inspiré par le Journal d'Anne Frank (qu'il n'a découvert que sur le tard), abordant des thèmes aussi chatoyants qu'un garçon mutant coincé dans un bocal de formaldéhyde ou de jeune fille en fleur enterrée vivante, parsemé d'instruments peu conventionnels dans la musique moderne (scie musicale, banjo, accordéon, cornemuse), l'album est une pépite difficilement appréhensible au premier abord. La tessiture de Mangum n'est pas ce qui se fait de mieux en termes de justesse et d'agréabilité ; on passe de ballades folks psychotiques à des passages punks de haute volée. Tel un rouleau-compresseur sans conducteur, les mélodies nous laissent ratatinés et estomaqués, et il est fort probable que vous passerez votre chemin après la première écoute. Mais je vous en supplie, redonnez-lui une chance, penchez-vous sur les paroles et les détails qui jalonnent les 11 morceaux de l'opus. Vous découvrirez alors une richesse et une beauté sonores, comme on en a rarement fait depuis ; une sensibilité peut-être dérangeante et morbide, mais sincère et communicative. Il suffit d'écouter le titre éponyme pour s'en convaincre, qui nous fait assister à un champignon nucléaire à bord d'Enola Gay. Et puis, soudain, on saute, on chante à tue-tête, on braille sur "Holland, 1945". On imagine des Pays-Bas en feu, des moulins détruits, des combats sanglants, on se voit en pleine opération Market Garden. Ambiance apocalyptique où on veut prendre les siens avec soi, se cacher de l'envahisseur quel qu'il soit, et attendre la boule au ventre son implacable destinée. Véritable kaléidoscope d'images et d'histoires, glauques ou réconfortantes mais assurément empreintes de surréalisme, In The Aeroplane Over The Sea est le chef-d'œuvre unique d'un homme chantant comme s'il était possédé : un homme en avance ou en retard sur ses contemporains, on ne sait pas très bien. Un décalage idéologique et artistique sonnant continuellement tantôt moderne, tantôt rétro. Lors de mes recherches sur cet album, j'avais pu lire qu'écouter cet album impliquait plus qu'un simple usage de nos oreilles. Cette maxime résume idéalement les sensations procurées par ce disque, tant Mangum maltraite spirituellement nos enveloppes corporelles, à l'image des êtres humains décharnés ou en décompositions qu'il met en chanson.
Aujourd'hui, Neutral Milk Hotel, de par son silence et ce coup de maître d'il y a 13 ans, est le refuge de toute une génération d'hipsters et l'image du groupe peut en être sérieusement affectée (à mon grand regret d'ailleurs... ou alors je suis un hipster moi-même et là, c'est pas bon signe). Mais si l'on veut bien penser musique et uniquement musique, alors oui, In The Aeroplane Over The Sea est un des plus grands disques des nineties, puissant et unique. Reviens-vite Jeff, tes histoires nous manquent.
En 1998, la France battait le Brésil 3-0 et In The Aeroplane Over The Sea sortait dans les bacs en plein mois de février. 13 ans plus tard, Jeff Mangum improvise un concert acoustique auprès des indignés de Wall Street et on se prend à rêver à un éventuel successeur à ce sommet de l'indie rock. Bouleversé et inspiré par le Journal d'Anne Frank (qu'il n'a découvert que sur le tard), abordant des thèmes aussi chatoyants qu'un garçon mutant coincé dans un bocal de formaldéhyde ou de jeune fille en fleur enterrée vivante, parsemé d'instruments peu conventionnels dans la musique moderne (scie musicale, banjo, accordéon, cornemuse), l'album est une pépite difficilement appréhensible au premier abord. La tessiture de Mangum n'est pas ce qui se fait de mieux en termes de justesse et d'agréabilité ; on passe de ballades folks psychotiques à des passages punks de haute volée. Tel un rouleau-compresseur sans conducteur, les mélodies nous laissent ratatinés et estomaqués, et il est fort probable que vous passerez votre chemin après la première écoute. Mais je vous en supplie, redonnez-lui une chance, penchez-vous sur les paroles et les détails qui jalonnent les 11 morceaux de l'opus. Vous découvrirez alors une richesse et une beauté sonores, comme on en a rarement fait depuis ; une sensibilité peut-être dérangeante et morbide, mais sincère et communicative. Il suffit d'écouter le titre éponyme pour s'en convaincre, qui nous fait assister à un champignon nucléaire à bord d'Enola Gay. Et puis, soudain, on saute, on chante à tue-tête, on braille sur "Holland, 1945". On imagine des Pays-Bas en feu, des moulins détruits, des combats sanglants, on se voit en pleine opération Market Garden. Ambiance apocalyptique où on veut prendre les siens avec soi, se cacher de l'envahisseur quel qu'il soit, et attendre la boule au ventre son implacable destinée. Véritable kaléidoscope d'images et d'histoires, glauques ou réconfortantes mais assurément empreintes de surréalisme, In The Aeroplane Over The Sea est le chef-d'œuvre unique d'un homme chantant comme s'il était possédé : un homme en avance ou en retard sur ses contemporains, on ne sait pas très bien. Un décalage idéologique et artistique sonnant continuellement tantôt moderne, tantôt rétro. Lors de mes recherches sur cet album, j'avais pu lire qu'écouter cet album impliquait plus qu'un simple usage de nos oreilles. Cette maxime résume idéalement les sensations procurées par ce disque, tant Mangum maltraite spirituellement nos enveloppes corporelles, à l'image des êtres humains décharnés ou en décompositions qu'il met en chanson.
Aujourd'hui, Neutral Milk Hotel, de par son silence et ce coup de maître d'il y a 13 ans, est le refuge de toute une génération d'hipsters et l'image du groupe peut en être sérieusement affectée (à mon grand regret d'ailleurs... ou alors je suis un hipster moi-même et là, c'est pas bon signe). Mais si l'on veut bien penser musique et uniquement musique, alors oui, In The Aeroplane Over The Sea est un des plus grands disques des nineties, puissant et unique. Reviens-vite Jeff, tes histoires nous manquent.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 07 mars 2015 à 14 h 31 |
Juge : Silence dans la salle ! Je rappelle que nous sommes ici assemblés pour le procès de Mr. Jeff Mangum, appelé à répondre de divers chefs d'accusation. Nous sommes le 13 mars 1998 et monsieur le procureur est appelé à la barre, l'accusation peut commencer.
M. le procureur : Merci bien, votre Honneur. Voyez vous mesdames et messieurs les jurés, ce n'est pas un cas simple que celui de M. Mangum. Prenez bien connaissance, avant toute chose, du fait que l'homme est un récidiviste. Ce n'est certes pas la première fois qu'il est traduit devant une cour de Justice, à peine deux ans auparavant lors de la sortie de son disque On Avery Island pour la dernière occurrence, mais jamais face à de tels chefs d'accusation. L'heure n'a jamais été aussi grave pour M. Mangum qu'aujourd'hui. Fauteur de troubles impénitent, délinquant goguenard, l'homme est – depuis un mois déjà qu'est paru In The Aeroplane Over The Sea – passé du statut de petite racaille à dangereux terroriste. Je tâcherai d'être bref pour ne pas me perdre en détours – il y aurait tellement à dire, à s'offusquer mesdames et messieurs les jurés – et me contenterai de lister l'accusation, des chefs les plus mineurs aux plus majeurs.
Le plus superficiel, peut-être le plus évident et prégnant, est celui de "nuisance sonore". Mangum et son groupe, les Neutral Milk Hotel, se produisent telle une fanfare et font un boucan intenable. Une trompette par-ci, un trombone par-là, une scie musicale stridente qui s'invite, et la batterie d'en faire des caisses (humour) à plein volume. Ils ont même une cornemuse ; n'est-ce pas une pure provocation, cet instrument étant depuis la nuit des temps le symbole d'une agression sonore propre à en rendre vert les collines écossaises ?
Plus grave, votre Honneur, est la symbolique tout à fait dépravée – et atrocement imagée – des textes de Mangum. Je laisse ces extraits parler d'eux-mêmes : "How I would push my fingers through your mouth to make those muscles move" (bah...), "Semen stains the mountaintops" (êrk), "Your father made fetuses with flesh licking ladies" (??), "Smelling of semen all under the garden" (pouah!). Je m'arrêterai là avant de souiller *burp* le plancher de la cour. Combien d'âmes innocentes ont été perverties par de telles promesses d'un stupre ignoble ?
Et puisque l'on parle de morale, votre honneur, que dire de cette pochette ? Vous avez tous entre vos mains, mesdames et messieurs les jurés, des exemplaires du disque de l'accusé. Vous ne pourrez pas manquer cette personne sans visage qui tend son bras de façon équivoque. Oui, il s'agit tout bonnement d'un salut nazi dissimulé, rien d'étonnant quand on sait que la seconde guerre Mondiale est le principal élément contextuel du disque. Anne Franck doit se retourner dans sa tombe... La position de Mangum quant à ce salut est tout à fait ambiguë, c'est le moins qu'on puisse dire, et j'irai même plus loin : que signifie d'après vous le blanc laissé à la place du visage ? Ni plus ni moins qu'une invitation, pour l'auditeur influençable, à imaginer son propre visage pour remplacer ce blanc. Et faire ce salut évocateur. Je vous laisse tirer les conclusions qui s'imposent.
Arrivé à ce stade de l'accusation, vous ne serez même pas étonné (peut-être en avez-vous même déjà été témoin !) de l'ultime chef qui condamnera, plus que tous les autres, la terrible tentative d'atteinte à l'ordre public de monsieur Mangum : la dérive sectaire. Nous avons pu voir ces derniers mois les effets malignement florissants de l'album In The Aeroplane Over the Sea. Comme on le dit ironiquement dans les milieux autorisés, "ce disque est déjà culte". Culte, oui, c'est le mot. Voyez tous ces jeunes devenus décérébrés agitant désespérément leur tête de bas en haut à l'écoute de l'album, signe assez clair d'un début de démence précoce. Ce disque est devenu une espèce d'absolu arbitraire ; "si on ne l'aime pas, c'est qu'on ne l'a pas encore compris". Impossible donc, selon l'intelligentsia, de ne pas aimer cet album, voyez déjà le travers totalitaire qui s'amorce. On peine encore à estimer l'étendue de ce fléau culturel... Tout cela donne même lieu à d'incongrus rassemblement autour du groupe, lorsqu'il rejoue sur une scène l'intégralité du disque ; véritable bacchanale où tout un chacun est amené à se sauter dessus en hurlant, à se bousculer les uns les autres comme un troupeau de gnou affolé. Combien sont ils à en ressortir couverts de bleus, bras et jambes cassées, la dentition entamée et le neurone vacillant ? On ne peut statuer avec certitude à ce sujet votre Honneur, il est encore trop tôt, mais je vous parie ma robe que dans dix ans de cela des générations d'imbéciles porteront encore aveuglément cet objet répugnant aux nues.
"De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités" disait mon oncle. S'étant donné la mission de semer le trouble dans l'ordre public, Jeff Mangum doit aujourd'hui en assumer les conséquences ; il est du devoir de la cour de sanctionner ses actes. J'en appelle donc à la peine suivante : l'interdiction pure et simple de parution d'un quelconque disque pour les 30 prochaines années. Je vous remercie de m'avoir entendu, mesdames et messieurs les jurés, et repars convaincu que vous ferez le bon choix en toute connaissance de cause, car il s'agit sans nul doute - ne l'oubliez pas - d'un malaise sur lequel le temps n'aura aucune prise. Ce sera tout.
M. le procureur : Merci bien, votre Honneur. Voyez vous mesdames et messieurs les jurés, ce n'est pas un cas simple que celui de M. Mangum. Prenez bien connaissance, avant toute chose, du fait que l'homme est un récidiviste. Ce n'est certes pas la première fois qu'il est traduit devant une cour de Justice, à peine deux ans auparavant lors de la sortie de son disque On Avery Island pour la dernière occurrence, mais jamais face à de tels chefs d'accusation. L'heure n'a jamais été aussi grave pour M. Mangum qu'aujourd'hui. Fauteur de troubles impénitent, délinquant goguenard, l'homme est – depuis un mois déjà qu'est paru In The Aeroplane Over The Sea – passé du statut de petite racaille à dangereux terroriste. Je tâcherai d'être bref pour ne pas me perdre en détours – il y aurait tellement à dire, à s'offusquer mesdames et messieurs les jurés – et me contenterai de lister l'accusation, des chefs les plus mineurs aux plus majeurs.
Le plus superficiel, peut-être le plus évident et prégnant, est celui de "nuisance sonore". Mangum et son groupe, les Neutral Milk Hotel, se produisent telle une fanfare et font un boucan intenable. Une trompette par-ci, un trombone par-là, une scie musicale stridente qui s'invite, et la batterie d'en faire des caisses (humour) à plein volume. Ils ont même une cornemuse ; n'est-ce pas une pure provocation, cet instrument étant depuis la nuit des temps le symbole d'une agression sonore propre à en rendre vert les collines écossaises ?
Plus grave, votre Honneur, est la symbolique tout à fait dépravée – et atrocement imagée – des textes de Mangum. Je laisse ces extraits parler d'eux-mêmes : "How I would push my fingers through your mouth to make those muscles move" (bah...), "Semen stains the mountaintops" (êrk), "Your father made fetuses with flesh licking ladies" (??), "Smelling of semen all under the garden" (pouah!). Je m'arrêterai là avant de souiller *burp* le plancher de la cour. Combien d'âmes innocentes ont été perverties par de telles promesses d'un stupre ignoble ?
Et puisque l'on parle de morale, votre honneur, que dire de cette pochette ? Vous avez tous entre vos mains, mesdames et messieurs les jurés, des exemplaires du disque de l'accusé. Vous ne pourrez pas manquer cette personne sans visage qui tend son bras de façon équivoque. Oui, il s'agit tout bonnement d'un salut nazi dissimulé, rien d'étonnant quand on sait que la seconde guerre Mondiale est le principal élément contextuel du disque. Anne Franck doit se retourner dans sa tombe... La position de Mangum quant à ce salut est tout à fait ambiguë, c'est le moins qu'on puisse dire, et j'irai même plus loin : que signifie d'après vous le blanc laissé à la place du visage ? Ni plus ni moins qu'une invitation, pour l'auditeur influençable, à imaginer son propre visage pour remplacer ce blanc. Et faire ce salut évocateur. Je vous laisse tirer les conclusions qui s'imposent.
Arrivé à ce stade de l'accusation, vous ne serez même pas étonné (peut-être en avez-vous même déjà été témoin !) de l'ultime chef qui condamnera, plus que tous les autres, la terrible tentative d'atteinte à l'ordre public de monsieur Mangum : la dérive sectaire. Nous avons pu voir ces derniers mois les effets malignement florissants de l'album In The Aeroplane Over the Sea. Comme on le dit ironiquement dans les milieux autorisés, "ce disque est déjà culte". Culte, oui, c'est le mot. Voyez tous ces jeunes devenus décérébrés agitant désespérément leur tête de bas en haut à l'écoute de l'album, signe assez clair d'un début de démence précoce. Ce disque est devenu une espèce d'absolu arbitraire ; "si on ne l'aime pas, c'est qu'on ne l'a pas encore compris". Impossible donc, selon l'intelligentsia, de ne pas aimer cet album, voyez déjà le travers totalitaire qui s'amorce. On peine encore à estimer l'étendue de ce fléau culturel... Tout cela donne même lieu à d'incongrus rassemblement autour du groupe, lorsqu'il rejoue sur une scène l'intégralité du disque ; véritable bacchanale où tout un chacun est amené à se sauter dessus en hurlant, à se bousculer les uns les autres comme un troupeau de gnou affolé. Combien sont ils à en ressortir couverts de bleus, bras et jambes cassées, la dentition entamée et le neurone vacillant ? On ne peut statuer avec certitude à ce sujet votre Honneur, il est encore trop tôt, mais je vous parie ma robe que dans dix ans de cela des générations d'imbéciles porteront encore aveuglément cet objet répugnant aux nues.
"De grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités" disait mon oncle. S'étant donné la mission de semer le trouble dans l'ordre public, Jeff Mangum doit aujourd'hui en assumer les conséquences ; il est du devoir de la cour de sanctionner ses actes. J'en appelle donc à la peine suivante : l'interdiction pure et simple de parution d'un quelconque disque pour les 30 prochaines années. Je vous remercie de m'avoir entendu, mesdames et messieurs les jurés, et repars convaincu que vous ferez le bon choix en toute connaissance de cause, car il s'agit sans nul doute - ne l'oubliez pas - d'un malaise sur lequel le temps n'aura aucune prise. Ce sera tout.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 30 août 2017 à 18 h 37 |
Neutral Milk Hotel ou NMH pour les intimes, est un groupe de folk rock indépendant ayant officié durant la fin des années 90, et c'est de leur deuxième album In the Aeroplane Over the Sea qu'il est question ici.
NMH a accouché d'un chef-d'oeuvre. Un album extrêmement atypique, notamment au niveau du son, en effet il y a plusieurs cuivres dans l'instrumentation du groupe (bien que le groupe soit très typé 90's, ces instruments apportant un vent de fraîcheur). L'autre point important est l'écriture des chansons, aux paroles énigmatiques parfois même cryptiques, qui inspirent toujours des images particulières. Nous pouvons citer :"Your father made fetuses with flesh licking ladies" (Ton père fit des fœtus avec des femmes lécheuses de chair) dans la chanson "Oh Comely", ou "And you left with your head filled with flames" (Et tu es parti avec ta tête remplie de flammes) dans "Two Headed Boy Pt 2".
C'est en ce sens que l'album (bien que totalement différent) me fait penser à The Velvet Underground & Nico, apportant aussi sonorités et paroles nouvelles dans le rock. Avec le temps, ces deux albums ont acquis un statut culte.Le groupe se repose pas mal sur le talent de Jeff Mangum chanteur, guitariste et surtout parolier de la formation, celui-ci jouait une part importante dans le processus créatif. Son chant apporte aussi beaucoup grâce à son timbre clair et parfois un peu éraillé pas toujours juste, mais retranscrivant parfaitement les paroles.
Un album innovant, et un must have pour les fans de musique indé des années 90.
NMH a accouché d'un chef-d'oeuvre. Un album extrêmement atypique, notamment au niveau du son, en effet il y a plusieurs cuivres dans l'instrumentation du groupe (bien que le groupe soit très typé 90's, ces instruments apportant un vent de fraîcheur). L'autre point important est l'écriture des chansons, aux paroles énigmatiques parfois même cryptiques, qui inspirent toujours des images particulières. Nous pouvons citer :"Your father made fetuses with flesh licking ladies" (Ton père fit des fœtus avec des femmes lécheuses de chair) dans la chanson "Oh Comely", ou "And you left with your head filled with flames" (Et tu es parti avec ta tête remplie de flammes) dans "Two Headed Boy Pt 2".
C'est en ce sens que l'album (bien que totalement différent) me fait penser à The Velvet Underground & Nico, apportant aussi sonorités et paroles nouvelles dans le rock. Avec le temps, ces deux albums ont acquis un statut culte.Le groupe se repose pas mal sur le talent de Jeff Mangum chanteur, guitariste et surtout parolier de la formation, celui-ci jouait une part importante dans le processus créatif. Son chant apporte aussi beaucoup grâce à son timbre clair et parfois un peu éraillé pas toujours juste, mais retranscrivant parfaitement les paroles.
Un album innovant, et un must have pour les fans de musique indé des années 90.
Intemporel ! ! ! 20/20
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