Sleeping At Last

Ah, les Etats Unis, son Far West, ses fast foods, ses buildings trop grands ... et ses inépuisables groupes de rock emmenés par des jeunes-qui-n'en-veulent !

Sleeping At Last, ou l'histoire de trois p'tit gars venus de leur Illinois profond, qui ont appris la guitare, la basse et la batterie par l'écoute intensive et abusive de Radiohead, les Smashing Pumpkins, R.E.M ou encore U2.
Ghosts est leur premier album sorti en 2003 d'abord au pays de l'Oncle Sam, puis enfin distribué sur toute notre petite planète en septembre 2004. Onze titres simples proposant un pop rock léger et mélancolique, quelque part entre le Radiohead des débuts et Starsailor.
S'ouvrant par l'immanquable single en puissance "Say" (dont MTV devrait sans nul doute s'emparer très rapidement), cette petite galette sans prétention joue la carte d'un chant mélancolique et de mélodies simpl(ist)es. La recette est passée à toutes les sauces : "Currents" et ses notes de synthé, "All That Is Beautiful" et son rythme entraînant et catchy, "Ghosts" version piano et lamentations ...
Rien n'est ici ni tout à fait mauvais, ni réellement bon ; cet album souffre banalement et indubitablement d'un gros manque d'originalité et de personnalité, même si un "A Skeleton Of Something More" ou un "Night Must End" réserve son lot de gros son bien ficelé. Ces jeunes gens ont bien appris leurs leçons dans les années 90 ; mais malheureusement nous, on n'est passé à autre chose entre temps, et l'eau a déjà bien coulé sous le pont avant qu'ils n'arrivent.

Toutefois, on se gardera bien de leur jeter la pierre ... Attendons de les voir un peu grandir et s'épanouir, car Ghosts fait tout de même preuve d'un certain talent d'écriture et nous offre un chant réellement appréciable et enthousiasmant.