90 Day Men
To Everybody |
Label :
Southern |
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Quand on cherche à quoi peut ressembler cet album, on en arrive à voir une pièce aux murs blancs avec du parquet par terre. Quelque chose de sec et d'un peu froid.
De Chicago.
Alors on entre, on hésite à s'installer, parce que l'entrée en matière "I've Got Designs On You" laisse un peu perplexe. On se dit que ça pourrait être bien, mais que c'est pas encore ça.
On attend les bras croisés, dans l'embrasure de la porte.
Commence "Last Night, A DJ Saved My Life". Note de piano récurrente, jouée dans les basses, puis vient la mélodie et le morceau s'élabore, abrupt et tout en retenue. Bien que de facture assez classique (couplet-refrain), il a ce truc en plus - le clavier fantômatique ? le son de la batterie ? autre chose ? le tout peut-être ? - qui touche le coeur et le ravi.
Alors on pose ses affaires et on s'assied.
Les morceaux se suivent, d'une admirable homogénéité:
"Saint Theresa In Ecstasy", et sa construction linéaire avec au centre un bel arpège au piano et quelques notes de guitare, rappelant quelque peu Tristeza.
"We Blame Chicago", sûrement la plus belle réussite de l'album, instrumentale - et peut-être la plus belle réussite parce qu'instrumentale - dont le piano flirte avec un romantisme de mauvais goût, mais s'en tire toujours très bien, avec des notes inattendues ici ou là... "We Blame Chicago", qui révèle un excellent travail de composition de la part des quatre chicagoans, un travail qui fait mouche, réellement.
On se prend à rêver.
"Alligator"... comment dire ?... magnifique aussi, c'est quoi ces vers qui remontent, et s'associent à cette musique "Sombre, pesante, qui nous délivre / Avec ses phosphores secrets"... Artaud ?
Demi-sommeil.
Et le disque s'achève sur un morceau plus emmené, presque drôle, "A National Car Crash"... coupé au milieu par un delay qui tourne, avant de reprendre sur un ton surprenament folk, et de finir sur cette phrase "God, Morrissey is such a bitch / But at least he's right".
Tout est dit.
On se réveille; on est chez eux; ils sont chez nous.
On ne se quittera pas.
De Chicago.
Alors on entre, on hésite à s'installer, parce que l'entrée en matière "I've Got Designs On You" laisse un peu perplexe. On se dit que ça pourrait être bien, mais que c'est pas encore ça.
On attend les bras croisés, dans l'embrasure de la porte.
Commence "Last Night, A DJ Saved My Life". Note de piano récurrente, jouée dans les basses, puis vient la mélodie et le morceau s'élabore, abrupt et tout en retenue. Bien que de facture assez classique (couplet-refrain), il a ce truc en plus - le clavier fantômatique ? le son de la batterie ? autre chose ? le tout peut-être ? - qui touche le coeur et le ravi.
Alors on pose ses affaires et on s'assied.
Les morceaux se suivent, d'une admirable homogénéité:
"Saint Theresa In Ecstasy", et sa construction linéaire avec au centre un bel arpège au piano et quelques notes de guitare, rappelant quelque peu Tristeza.
"We Blame Chicago", sûrement la plus belle réussite de l'album, instrumentale - et peut-être la plus belle réussite parce qu'instrumentale - dont le piano flirte avec un romantisme de mauvais goût, mais s'en tire toujours très bien, avec des notes inattendues ici ou là... "We Blame Chicago", qui révèle un excellent travail de composition de la part des quatre chicagoans, un travail qui fait mouche, réellement.
On se prend à rêver.
"Alligator"... comment dire ?... magnifique aussi, c'est quoi ces vers qui remontent, et s'associent à cette musique "Sombre, pesante, qui nous délivre / Avec ses phosphores secrets"... Artaud ?
Demi-sommeil.
Et le disque s'achève sur un morceau plus emmené, presque drôle, "A National Car Crash"... coupé au milieu par un delay qui tourne, avant de reprendre sur un ton surprenament folk, et de finir sur cette phrase "God, Morrissey is such a bitch / But at least he's right".
Tout est dit.
On se réveille; on est chez eux; ils sont chez nous.
On ne se quittera pas.
Parfait 17/20 | par Greg |
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