Brick Layer Cake
Whatchamacallit |
Label :
Touch And Go |
||||
Huit ans d'absence. Todd Trainer remet le couvert et nous fait déguster un nouveau pavé étouffant. C'est un ovni musical qui transperce nos oreilles.
Diablement lent, habité par une rage sourde maintenue derrière des dents serrées, ce disque de Brick Layer Cake agace, tellement il nous plonge dans un désespoir ankylosant. Les sursauts sont rares, les embardées du batteur de Shellac quasi absentes, l'album est un monolithe dur à digérer. Les guitares grincent, chargées puissamment en basse, Trainer grogne, crache ses imprécations d'une voix qui bourdonne, qui semble polir nos esprits au papier de verre. On bascule pleinement dans un univers glauque, les quelques apparitions de batterie jouée dans une lenteur malsaine, à la limite de la rupture, accélèrent notre chute. L'album se partage entre des titres où ce schéma fonctionne parfaitement, et d'autres où l'ennui pointe doucement le bout de son nez. Trainer joue la carte de la répétitivité et du minimalisme à fond, et arrive sur chaque titre à provoquer le malaise. Un malaise parfois bien réel, ou bien provoqué par le simple ennui. La démarche artistique est certaine. Trainer joue avec nous, s'amuse à nous faire réagir, avec plus ou moins de succès car il pousse souvent très loin, voire trop loin. "Softie" nous offre un riff répété à l'infini absolument épuisant qui pourrait décourager l'auditeur à aller plus loin. Ce qui serait un tort ! "Once Upon A Skin", "Whatchamacallit", "The Wedding" et "Icing On The Cake" atteignent des sommets d'intensité.
L'univers de Todd Trainer est donc très particulier et y pénétrer se résume presque à enfoncer une porte blindée à coup de bélier. Pas évident d'accès, mais une fois entré, le petit jeu en vaut la chandelle. Le nom Brick Layer Cake renseigne parfaitement sur ce que renferme ce disque. Goûtez le mais vous risquez de vous y casser les dents !
Diablement lent, habité par une rage sourde maintenue derrière des dents serrées, ce disque de Brick Layer Cake agace, tellement il nous plonge dans un désespoir ankylosant. Les sursauts sont rares, les embardées du batteur de Shellac quasi absentes, l'album est un monolithe dur à digérer. Les guitares grincent, chargées puissamment en basse, Trainer grogne, crache ses imprécations d'une voix qui bourdonne, qui semble polir nos esprits au papier de verre. On bascule pleinement dans un univers glauque, les quelques apparitions de batterie jouée dans une lenteur malsaine, à la limite de la rupture, accélèrent notre chute. L'album se partage entre des titres où ce schéma fonctionne parfaitement, et d'autres où l'ennui pointe doucement le bout de son nez. Trainer joue la carte de la répétitivité et du minimalisme à fond, et arrive sur chaque titre à provoquer le malaise. Un malaise parfois bien réel, ou bien provoqué par le simple ennui. La démarche artistique est certaine. Trainer joue avec nous, s'amuse à nous faire réagir, avec plus ou moins de succès car il pousse souvent très loin, voire trop loin. "Softie" nous offre un riff répété à l'infini absolument épuisant qui pourrait décourager l'auditeur à aller plus loin. Ce qui serait un tort ! "Once Upon A Skin", "Whatchamacallit", "The Wedding" et "Icing On The Cake" atteignent des sommets d'intensité.
L'univers de Todd Trainer est donc très particulier et y pénétrer se résume presque à enfoncer une porte blindée à coup de bélier. Pas évident d'accès, mais une fois entré, le petit jeu en vaut la chandelle. Le nom Brick Layer Cake renseigne parfaitement sur ce que renferme ce disque. Goûtez le mais vous risquez de vous y casser les dents !
Bon 15/20 | par Oneair |
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