Hayden
Moving Careful |
Label :
Sonic Unyon ; Hardwood Records |
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Les morceaux de Moving Careful ont été enregistrés en plusieurs moments et endroits en 1996 : à la maison, sur la route, dans une chambre d'hôtel ou la réserve d'un restaurant thaï - les notes sont volontairement confuses, Hayden aurait même enregistré des chansons alors qu'il n'était pas encore né, et dévalorisantes, mais quelques vraies infos sont à y piocher. Cet E.P. paraît pendant le deuxième semestre de 1996 au Canada et en mai 1997 aux USA, faisant suite au fascinant Everything I Long For paru en 1995. Quelques chansons ont été écrites durant l'hiver 96 quand d'autres ont dû l'être au gré de l'inspiration et des circonstances. Et l'on ressent bien, tout au long de la vingtaine de minutes de musique que nous offre Hayden, cette intimité, cet isolement du musicien sur la route, cette sensation crue qu'il a d'être seul au monde au beau milieu de la nuit dans un endroit inconnu qu'il ne reverra sans doute jamais. L'aspect lo-fi des enregistrements, la sobriété instrumentale déployée et forcée (guitare et harmonica principalement, quelques percussions) renforcent cette impression, tout comme la voix du Canadien, sa façon de chanter, de murmurer devrais-je dire, qui va vite devenir sa marque de fabrique, sans que cela n'altère en rien la précision, le sens du détail dont il fait preuve.
Comme dans nombre des morceaux de ses débuts, et dans bien d'autres à venir il est vrai, il nous parle de ses amours, heureux ou malheureux, avec à chaque fois un angle original et surprenant : sa jalousie désabusée des autres ("Pots and Pans", écrite du point de vue de son voisin du dessous, avec peut-être quelque métaphore osée), son désespoir grandissant ("Half for Me"), son bien-être ("Middle of July" et "Old Fashioned Way", ma petite favorite du lot, à base de coupe de cheveux qui rend béat), quand il ne se met pas complètement à nu ("You Are All I Have"). La musique se fait plus poignante et travaillée dans la deuxième moitié du disque, là où Hayden parvient vraiment à atteindre les cœurs et les âmes (le morceau caché "Winter Trip" est à ce titre absolument magistral de délicatesse et de justesse). Et il n'allait pas finir de nous éblouir, ce n'était là que le début de son parcours.
Comme dans nombre des morceaux de ses débuts, et dans bien d'autres à venir il est vrai, il nous parle de ses amours, heureux ou malheureux, avec à chaque fois un angle original et surprenant : sa jalousie désabusée des autres ("Pots and Pans", écrite du point de vue de son voisin du dessous, avec peut-être quelque métaphore osée), son désespoir grandissant ("Half for Me"), son bien-être ("Middle of July" et "Old Fashioned Way", ma petite favorite du lot, à base de coupe de cheveux qui rend béat), quand il ne se met pas complètement à nu ("You Are All I Have"). La musique se fait plus poignante et travaillée dans la deuxième moitié du disque, là où Hayden parvient vraiment à atteindre les cœurs et les âmes (le morceau caché "Winter Trip" est à ce titre absolument magistral de délicatesse et de justesse). Et il n'allait pas finir de nous éblouir, ce n'était là que le début de son parcours.
Très bon 16/20 | par Poukram |
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