Fleet Foxes
Shore |
Label :
Anti- |
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Robin Pecknold l'avait promis, le quatrième album des Fleet Foxes ne s'est pas fait autant attendre que le précédent (Crack-Up en 2017), qui était paru six ans après Helplessness Blues (2011). Il a en effet tenu parole, puisque Shore a mis moitié moins de temps à arriver. Pecknold s'est en fait attelé à sa composition dès septembre 2018, immédiatement après la fin de la tournée consacrée à Crack-Up. L'enregistrement s'étale sur une année entière, de septembre 2019 à septembre 2020, et se fait dans plusieurs studios (à Londres, Paris, New York et Los Angeles), en raison notamment de la situation sanitaire de l'époque et des différents confinements, ce qui fait que, quoi qu'il arrive, Shore restera marqué par son temps. Ce qui le distingue également de ses prédécesseurs, c'est qu'à part Pecknold, aucun des membres des Fleet Foxes n'apparaît dessus, le chanteur enregistrant avec de nombreux autres musiciennes et musiciens, parmi lesquels Kevin Morby, ainsi que Daniel Rossen et Christopher Bear de Grizzly Bear. Il aurait bien voulu enregistrer avec ses compères, mais la pandémie les en a empêchés, tout comme sa volonté de finir le disque sans trop de délai et de le sortir rapidement.
Autant Crack-Up était marqué par un certain trouble et une subtile complexité, autant Shore s'affirme d'emblée comme son pendant plus joyeux, lumineux et direct. Les chansons respirent comme jamais sur un album des Fleet Foxes, on sent Pecknold totalement à son aise et en confiance. Si l'ensemble peut apparaître comme un peu monolithique au premier abord, il n'en est rien une fois véritablement rentré dans le disque. On se régale des variations, des arrangements, de ce son chaud, puissant et intime à la fois, ainsi que, évidemment, de ces harmonies vocales parfaites. Les morceaux sont percutants, entraînants pour nombre d'entre eux, Pecknold y a injecté une certaine dose de pop et cela pour le meilleur effet. Il n'y a qu'à écouter "Sunblind", sublime ode à quelques artistes trop tôt disparus, pour se convaincre de cette facette de son talent. Des titres comme "Can I Believe You", "Jara", "A Long Way Past the Past" ou encore "Young Man's Game" témoignent tous de cette volonté de composer une musique plus catchy, si vous me passez l'expression. "Featherweight" et "I'm Not My Season" nous montrent eux que le ténor (son type de voix) est toujours capable d'écrire des ballades qui fendent le cœur, un don qu'il déploie avec grâce depuis ses débuts. Le dernier tiers de Shore revient à l'approche plus progressive de Crack-Up ("Going-to-the-Sun Road") et conclut le disque sur une note plus aérienne et flottante.
Robin Pecknold livre avec Shore un album des Fleet Foxes résolument optimiste, construit notamment autour de morceaux fougueux et intenses, remplis de couleurs et d'énergie. Sans rien céder à ses ambitions musicales et jonglant au mieux avec les contraintes imposées par la pandémie, il se montre généreux et plein d'esprit, laissant voguer sa créativité dans des contrées jusque-là inexplorées pour lui. Les doutes et les questionnements, moteurs inévitables de la création, ne sont pas pour autant absents et maintiennent sa conscience et sa curiosité en éveil. Rien de tel pour continuer à sortir des albums de ce calibre, qu'il ne se gêne surtout pas !
Autant Crack-Up était marqué par un certain trouble et une subtile complexité, autant Shore s'affirme d'emblée comme son pendant plus joyeux, lumineux et direct. Les chansons respirent comme jamais sur un album des Fleet Foxes, on sent Pecknold totalement à son aise et en confiance. Si l'ensemble peut apparaître comme un peu monolithique au premier abord, il n'en est rien une fois véritablement rentré dans le disque. On se régale des variations, des arrangements, de ce son chaud, puissant et intime à la fois, ainsi que, évidemment, de ces harmonies vocales parfaites. Les morceaux sont percutants, entraînants pour nombre d'entre eux, Pecknold y a injecté une certaine dose de pop et cela pour le meilleur effet. Il n'y a qu'à écouter "Sunblind", sublime ode à quelques artistes trop tôt disparus, pour se convaincre de cette facette de son talent. Des titres comme "Can I Believe You", "Jara", "A Long Way Past the Past" ou encore "Young Man's Game" témoignent tous de cette volonté de composer une musique plus catchy, si vous me passez l'expression. "Featherweight" et "I'm Not My Season" nous montrent eux que le ténor (son type de voix) est toujours capable d'écrire des ballades qui fendent le cœur, un don qu'il déploie avec grâce depuis ses débuts. Le dernier tiers de Shore revient à l'approche plus progressive de Crack-Up ("Going-to-the-Sun Road") et conclut le disque sur une note plus aérienne et flottante.
Robin Pecknold livre avec Shore un album des Fleet Foxes résolument optimiste, construit notamment autour de morceaux fougueux et intenses, remplis de couleurs et d'énergie. Sans rien céder à ses ambitions musicales et jonglant au mieux avec les contraintes imposées par la pandémie, il se montre généreux et plein d'esprit, laissant voguer sa créativité dans des contrées jusque-là inexplorées pour lui. Les doutes et les questionnements, moteurs inévitables de la création, ne sont pas pour autant absents et maintiennent sa conscience et sa curiosité en éveil. Rien de tel pour continuer à sortir des albums de ce calibre, qu'il ne se gêne surtout pas !
Excellent ! 18/20 | par Poukram |
Pour écouter :
https://fleetfoxes.bandcamp.com/album/shore
https://fleetfoxes.bandcamp.com/album/shore-stems-edition (toutes les pistes isolées des morceaux de l'album, si vous voulez vous créer votre propre version !)
https://fleetfoxes.bandcamp.com/album/shore
https://fleetfoxes.bandcamp.com/album/shore-stems-edition (toutes les pistes isolées des morceaux de l'album, si vous voulez vous créer votre propre version !)
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