Van Morrison
Veedon Fleece |
Label :
Warner |
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Van Morrison est souvent réduit à sa participation à Them durant les années 60, groupe auteur de "Gloria", une face B de 45t qui a marqué le rock, on pense aussi à Astral Weeks, comment se passer d'un tel chef-d'oeuvre, quelques albums comme Moondance ou It's Too Late To Stop Now, et puis...c'est malheureusement à peu près tout. Ah si, le caractère irascible du bonhomme.
Le reste de sa discographie est plus ou moins connu, il a ses fans bien sûr, on connait vaguement quelques titres sans vraiment s'y intéresser. Il faut dire aussi, que lui même ne fait rien pour promouvoir son catalogue, et parfois il fait tout pour qu'on oublie certains albums.
C'est la cas de Veedon Fleece, son huitième album.
J'écoute très régulièrement Astral Weeks depuis 30 ans, pourtant je ne connaissais pas cet album de 1974. Quand je l'ai découvert il y a quelques mois, je me suis demandé comment j'avais pu laisser de côté une telle oeuvre, du même niveau, peut-être même supérieur à Astral Weeks, c'est dire !
En 1973 Van Morrison divorce ; après des années d'absence, il retourne dans son Irlande natale pour quelques semaines de vacances, sans aller à Belfast. L'Ulster, où il est né, est à feu et à sang, le Bloody Sunday est encore dans toutes les mémoires. Il parcourt donc le reste du pays, compose très rapidement huit titres qui, complétés par deux autres écrits quelques semaines après, formeront Veedon Fleece.
C'est "Fair Play" qui inaugure magistralement le disque, ça commence comme une caresse. Une guitare, puis le reste du groupe acoustique, et d'un coup cette voix ! L'unique voix européenne capable de rivaliser avec les chanteurs de soul ou de blues américains. "Fair Play" définit le reste de Veedon Fleece, un mélange acoustique de jazz et de soul mâtiné d'influences traditionnelles irlandaises, le tout est joué avec une grande liberté, et beaucoup d'aisance semble t-il. Le voyage musical est garanti. Le morceau balance un swing à la fois nonchalant et nerveux, caractéristique de tout le disque.
L'enregistrement a lieu en Californie, les musiciens découvrent les morceaux au tout dernier moment, alors que Van Morrison les joue à la guitare tout en chantant. Le contrebassite David Hayes, qui ne jouait pas sur Astral Weeks, semble reprendre et mener le groupe là où ce dernier disque s'arrêtait ; il joue un jazz houleux qui se marie à merveille avec le chant fébrile de Van Morrison.
Suit le très court "Linden Arden Stole The Highlights", calme et tranquille, le piano, la contrebasse, la voix. C'est aussi simple que ça, et ça fonctionne merveilleusement. Avec un premier pas dans les racines irlandaises de l'album et une première incursion des cordes. Van chante avec une tendresse inhabituelle dans son répertoire.
Il suffit de 3 minutes seulement à "Who Was That Masked Man" pour être placer sur un piédestal en tant que meilleur morceau de l'album, voire de toute la carrière de Morrison. Plus jamais il ne chantera comme il le fait sur cette musique qui roule comme des vagues, à laquelle des cordes captées à New-York quelques semaines après l'enregistrement californien ont été ajouté. On croirait entendre à la fois Wilson Pickett et Nina Simone, c'est ahurissant !
Si l'Irlande est quelque part dans cet album c'est ici, sans hésitation. "Streets Of Arklow" brille par l'arrivée des méandres de la flûte de Jim Rothermel et par les cordes qui arrivent en vrombissant, s'effacent brutalement et réapparaissent sombrement. La flûte et le chant s'entremêlent comme c'était déjà le cas sur Astral Weeks.
Un groupe comme les Tindersticks s'est nourri avec cet album, les cordes arrangées par Jef Labes y sont somptueuses, elles ne sont pas là simplement comme ornements, elles contribuent à la tension permanente qui règne sur l'album.
C'est au piano de James Trumbo que la flûte s'unit sur "You Don't Pull The Punches, But You Don't Push The River", pierre angulaire de l'album avec ses 9 minutes. Le chant passionné, tantôt colérique, tantôt marmonnant de Van The Man s'installe sur une rythmique de plus en plus libre au fur et à mesure que le morceau progresse. La richesse de ce titre est telle qu'il est difficile à décrire. C'est comme une longue improvisation de John Coltrane, où chaque instrument semble jouer une partition en solitaire et où, finalement, ils composent un ensemble terriblement luxuriant et cohérent.
Ce n'est que le cinquième titre sur les des dix que compte l'album, mais déjà Veedon Fleece saoûle, non pas qu'il ennuie ou fatigue, il rend ivre. Toute cet enthousiasme à jouer ensemble, cette richesse musicale tentaculaire, ce chant hargneux, font tourner la tête comme une belle bouteille. De cette même douce ivresse sublimée par Omar Khayam dans ses Quatrains.
Cette face A est parfaite.
Ecouter l'album en se concentrant sur un instrument en particulier est un plaisir renouvelé. Les musiciens sont tous extatiques, le pianiste et le contrebassiste sont mes préférés. James Trumbo au piano avance aussi librement que Mike Garson chez David Bowie, ou que Keith Jarrett dans ses improvisations solo. Quant à la contrebasse de David Hayes c'est une locomotive débridée qui fonce tête baissée au travers des compositions du Van.
Après une face A très homogène, la face B débute par les deux chansons newyorkaises, et se poursuit avec trois autres au goût plus folk, plus traditionnel.
"Bulbs" est différent, tout comme le suivant "Cul De Sac", il est enregistré un peu plus tard à New-York avec d'autres musiciens, qui eux aussi n'ont jamais répété ni entendu les morceaux. L'ambiance, toute aussi nerveuse et jazzy, y est plus country, dans un style qui n'est pas sans rappeler un autre chef d'oeuvre sorti un an plus tard, Blood On The Tracks. Sur ce titre composé lors des sessions de Hard Nose The Highway (une des pires pochettes de l'histoire de la musique), Van Morrison chante sur un ton différent, euphorique. Le tempo est plus rapide que le reste de l'album, ce morceau bouillonnant, américain dans ses moindres recoins, reste obstinément dans la tête et sera logiquement choisi comme single, sans succès d'ailleurs.
Face B du précédent, voilà "Cul De Sac". Morrison retrouve la manière de swinguer de son premier album, Blowin'Your Mind, il chante calmement d'abord, s'énerve et hurle toutes ses tripes, grogne tel un sanglier ! On croirait le soul lover Percy Sledge se métamorphosant en Screamin'Jay Hawkins, le prêtre vaudou.
"Cul De Sac" est d'une grande tension soul, le début assez sensuel fait penser à "Many Rivers To Cross" de Jimmy Cliff paru en 1969, le final est sauvage !
Au Royaume- Uni et en Allemagne "Cul De Sac" sera remplacé sur le 45t par "Who Was That Masked Man", plus représentatif de l'album.
On retrouve un semblant de simplicité, de calme avec "Comfort You" qui fait le lien avec la face A, et surtout avec la ballade "Come Here My Love", une rare occasion d'entendre Van The Man nous enchanter seul avec sa guitare.
C'est avec "Country Fair" que l'Irlande est présente sur cette seconde face, ce titre en influencera plus d'un, les Waterboys par exemple, ou Elvis Costello. "Country Fair" est la chanson la plus mélancolique du disque, et sans doute possible la plus belle de cette face B.
L'album se termine ici. S'il avait voulu enregistrer une suite d'Astral Weeks, Morrison n'aurait pu mieux faire. Veedon Fleece touche au sublime.
Pourtant ce disque sera au mieux ignoré, sinon descendu par la plupart des critiques, les éloges sont apparus tradivement, et les ventes ne seront pas terribles. Dans les classements annuels, Veedon Fleece se retrouve souvent en fin de tableau, loin derrière les Before The Flood, On The Beach, Rock Bottom, Rock'n Roll Animal, Kimono My Mouse, Grievous Angel, et autres albums sortis en 1974. Van Morrison l'oubliera promptement et n'en jouera les morceaux que rarement, voire jamais pour la moitié d'entre eux.
Après Veedon Fleece, Morrison ne fera pas grand chose pendant 3 ans, il entrera dans une période mystique peu intéressante musicalement, puis reviendra régulièrement avec parfois de bons morceaux, voire des albums corrects, mais aucun ne parviendra à se hisser à ce niveau.
L'expression Veedon Fleece est née spontanément dans l'imagination de Morrison et ne veut rien dire d'après lui, l'album Veedon Fleece lui, est significatif du puissant talent de son compositeur dans ces années-là. En 1974, Van Morrison a 29 ans, il aurait pu arrêter sa carrière musicale avec ce disque, sa légende était bâtie.
La réédition de 2008, en plus d'une remasterisation, offre deux suppléments. D'abord un inédit, dans le style de la première face mais beaucoup plus doux, "Twilight Zone" est proche de "Who Was That Masked Man". C'est un trait d'union entre les deux faces, c'est peut-être la raison de son rejet de la liste définitive. Et c'est bien dommage, Van Morrison y chante divinement, il retrouve un chant soul quasi féminin, le pianiste James Trumbo nous expédie loin dans un ciel étoilé.
"Twilight Zone" reviendra en 1998 sur la compilation The Philiosopher Stone dans une version plus longue mais surtout plus sage, avec un côté piano-bar qui plombe comme il faut le morceau.
Second bonus de cette réédition, une version réduite de moitié de "Cul De Sac", bien moins nerveuse, moins rock, elle n'a pas la rage contenue de la version de l'album. Elle semble avoir été enregistré lors des sessions californiennes.
Veedon Fleece ne change pas la marche du monde puisque personne ou presque ne l'écoute, mais il rend heureux. Cet album passe comme une rêverie, je m'y noie à chaque fois avec plaisir. Il n'a pas un son du passé ou du futur, Veedon Fleece est simplement lui-même, une oeuvre devenue intemporelle, une étoile du firmament musical. Ce n'est pas un disque de soul ou de country, de rock ou de jazz, de folk irlandais ou de blues ; non c'est tout ça à la fois et bien plus encore, un classique insaisissable, une œuvre d'art.
Le reste de sa discographie est plus ou moins connu, il a ses fans bien sûr, on connait vaguement quelques titres sans vraiment s'y intéresser. Il faut dire aussi, que lui même ne fait rien pour promouvoir son catalogue, et parfois il fait tout pour qu'on oublie certains albums.
C'est la cas de Veedon Fleece, son huitième album.
J'écoute très régulièrement Astral Weeks depuis 30 ans, pourtant je ne connaissais pas cet album de 1974. Quand je l'ai découvert il y a quelques mois, je me suis demandé comment j'avais pu laisser de côté une telle oeuvre, du même niveau, peut-être même supérieur à Astral Weeks, c'est dire !
En 1973 Van Morrison divorce ; après des années d'absence, il retourne dans son Irlande natale pour quelques semaines de vacances, sans aller à Belfast. L'Ulster, où il est né, est à feu et à sang, le Bloody Sunday est encore dans toutes les mémoires. Il parcourt donc le reste du pays, compose très rapidement huit titres qui, complétés par deux autres écrits quelques semaines après, formeront Veedon Fleece.
C'est "Fair Play" qui inaugure magistralement le disque, ça commence comme une caresse. Une guitare, puis le reste du groupe acoustique, et d'un coup cette voix ! L'unique voix européenne capable de rivaliser avec les chanteurs de soul ou de blues américains. "Fair Play" définit le reste de Veedon Fleece, un mélange acoustique de jazz et de soul mâtiné d'influences traditionnelles irlandaises, le tout est joué avec une grande liberté, et beaucoup d'aisance semble t-il. Le voyage musical est garanti. Le morceau balance un swing à la fois nonchalant et nerveux, caractéristique de tout le disque.
L'enregistrement a lieu en Californie, les musiciens découvrent les morceaux au tout dernier moment, alors que Van Morrison les joue à la guitare tout en chantant. Le contrebassite David Hayes, qui ne jouait pas sur Astral Weeks, semble reprendre et mener le groupe là où ce dernier disque s'arrêtait ; il joue un jazz houleux qui se marie à merveille avec le chant fébrile de Van Morrison.
Suit le très court "Linden Arden Stole The Highlights", calme et tranquille, le piano, la contrebasse, la voix. C'est aussi simple que ça, et ça fonctionne merveilleusement. Avec un premier pas dans les racines irlandaises de l'album et une première incursion des cordes. Van chante avec une tendresse inhabituelle dans son répertoire.
Il suffit de 3 minutes seulement à "Who Was That Masked Man" pour être placer sur un piédestal en tant que meilleur morceau de l'album, voire de toute la carrière de Morrison. Plus jamais il ne chantera comme il le fait sur cette musique qui roule comme des vagues, à laquelle des cordes captées à New-York quelques semaines après l'enregistrement californien ont été ajouté. On croirait entendre à la fois Wilson Pickett et Nina Simone, c'est ahurissant !
Si l'Irlande est quelque part dans cet album c'est ici, sans hésitation. "Streets Of Arklow" brille par l'arrivée des méandres de la flûte de Jim Rothermel et par les cordes qui arrivent en vrombissant, s'effacent brutalement et réapparaissent sombrement. La flûte et le chant s'entremêlent comme c'était déjà le cas sur Astral Weeks.
Un groupe comme les Tindersticks s'est nourri avec cet album, les cordes arrangées par Jef Labes y sont somptueuses, elles ne sont pas là simplement comme ornements, elles contribuent à la tension permanente qui règne sur l'album.
C'est au piano de James Trumbo que la flûte s'unit sur "You Don't Pull The Punches, But You Don't Push The River", pierre angulaire de l'album avec ses 9 minutes. Le chant passionné, tantôt colérique, tantôt marmonnant de Van The Man s'installe sur une rythmique de plus en plus libre au fur et à mesure que le morceau progresse. La richesse de ce titre est telle qu'il est difficile à décrire. C'est comme une longue improvisation de John Coltrane, où chaque instrument semble jouer une partition en solitaire et où, finalement, ils composent un ensemble terriblement luxuriant et cohérent.
Ce n'est que le cinquième titre sur les des dix que compte l'album, mais déjà Veedon Fleece saoûle, non pas qu'il ennuie ou fatigue, il rend ivre. Toute cet enthousiasme à jouer ensemble, cette richesse musicale tentaculaire, ce chant hargneux, font tourner la tête comme une belle bouteille. De cette même douce ivresse sublimée par Omar Khayam dans ses Quatrains.
Cette face A est parfaite.
Ecouter l'album en se concentrant sur un instrument en particulier est un plaisir renouvelé. Les musiciens sont tous extatiques, le pianiste et le contrebassiste sont mes préférés. James Trumbo au piano avance aussi librement que Mike Garson chez David Bowie, ou que Keith Jarrett dans ses improvisations solo. Quant à la contrebasse de David Hayes c'est une locomotive débridée qui fonce tête baissée au travers des compositions du Van.
Après une face A très homogène, la face B débute par les deux chansons newyorkaises, et se poursuit avec trois autres au goût plus folk, plus traditionnel.
"Bulbs" est différent, tout comme le suivant "Cul De Sac", il est enregistré un peu plus tard à New-York avec d'autres musiciens, qui eux aussi n'ont jamais répété ni entendu les morceaux. L'ambiance, toute aussi nerveuse et jazzy, y est plus country, dans un style qui n'est pas sans rappeler un autre chef d'oeuvre sorti un an plus tard, Blood On The Tracks. Sur ce titre composé lors des sessions de Hard Nose The Highway (une des pires pochettes de l'histoire de la musique), Van Morrison chante sur un ton différent, euphorique. Le tempo est plus rapide que le reste de l'album, ce morceau bouillonnant, américain dans ses moindres recoins, reste obstinément dans la tête et sera logiquement choisi comme single, sans succès d'ailleurs.
Face B du précédent, voilà "Cul De Sac". Morrison retrouve la manière de swinguer de son premier album, Blowin'Your Mind, il chante calmement d'abord, s'énerve et hurle toutes ses tripes, grogne tel un sanglier ! On croirait le soul lover Percy Sledge se métamorphosant en Screamin'Jay Hawkins, le prêtre vaudou.
"Cul De Sac" est d'une grande tension soul, le début assez sensuel fait penser à "Many Rivers To Cross" de Jimmy Cliff paru en 1969, le final est sauvage !
Au Royaume- Uni et en Allemagne "Cul De Sac" sera remplacé sur le 45t par "Who Was That Masked Man", plus représentatif de l'album.
On retrouve un semblant de simplicité, de calme avec "Comfort You" qui fait le lien avec la face A, et surtout avec la ballade "Come Here My Love", une rare occasion d'entendre Van The Man nous enchanter seul avec sa guitare.
C'est avec "Country Fair" que l'Irlande est présente sur cette seconde face, ce titre en influencera plus d'un, les Waterboys par exemple, ou Elvis Costello. "Country Fair" est la chanson la plus mélancolique du disque, et sans doute possible la plus belle de cette face B.
L'album se termine ici. S'il avait voulu enregistrer une suite d'Astral Weeks, Morrison n'aurait pu mieux faire. Veedon Fleece touche au sublime.
Pourtant ce disque sera au mieux ignoré, sinon descendu par la plupart des critiques, les éloges sont apparus tradivement, et les ventes ne seront pas terribles. Dans les classements annuels, Veedon Fleece se retrouve souvent en fin de tableau, loin derrière les Before The Flood, On The Beach, Rock Bottom, Rock'n Roll Animal, Kimono My Mouse, Grievous Angel, et autres albums sortis en 1974. Van Morrison l'oubliera promptement et n'en jouera les morceaux que rarement, voire jamais pour la moitié d'entre eux.
Après Veedon Fleece, Morrison ne fera pas grand chose pendant 3 ans, il entrera dans une période mystique peu intéressante musicalement, puis reviendra régulièrement avec parfois de bons morceaux, voire des albums corrects, mais aucun ne parviendra à se hisser à ce niveau.
L'expression Veedon Fleece est née spontanément dans l'imagination de Morrison et ne veut rien dire d'après lui, l'album Veedon Fleece lui, est significatif du puissant talent de son compositeur dans ces années-là. En 1974, Van Morrison a 29 ans, il aurait pu arrêter sa carrière musicale avec ce disque, sa légende était bâtie.
La réédition de 2008, en plus d'une remasterisation, offre deux suppléments. D'abord un inédit, dans le style de la première face mais beaucoup plus doux, "Twilight Zone" est proche de "Who Was That Masked Man". C'est un trait d'union entre les deux faces, c'est peut-être la raison de son rejet de la liste définitive. Et c'est bien dommage, Van Morrison y chante divinement, il retrouve un chant soul quasi féminin, le pianiste James Trumbo nous expédie loin dans un ciel étoilé.
"Twilight Zone" reviendra en 1998 sur la compilation The Philiosopher Stone dans une version plus longue mais surtout plus sage, avec un côté piano-bar qui plombe comme il faut le morceau.
Second bonus de cette réédition, une version réduite de moitié de "Cul De Sac", bien moins nerveuse, moins rock, elle n'a pas la rage contenue de la version de l'album. Elle semble avoir été enregistré lors des sessions californiennes.
Veedon Fleece ne change pas la marche du monde puisque personne ou presque ne l'écoute, mais il rend heureux. Cet album passe comme une rêverie, je m'y noie à chaque fois avec plaisir. Il n'a pas un son du passé ou du futur, Veedon Fleece est simplement lui-même, une oeuvre devenue intemporelle, une étoile du firmament musical. Ce n'est pas un disque de soul ou de country, de rock ou de jazz, de folk irlandais ou de blues ; non c'est tout ça à la fois et bien plus encore, un classique insaisissable, une œuvre d'art.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par NicoTag |
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