Flexa Lyndo

Leur nom me dit rien mais pourtant Flexa Lyndo a débuté sa carrière avant Girls In Hawaii qu'ils précèdent. Il s'agit de leur second passage à Angoulême pour le trio de base mais seulement du premier pour la pianiste Marie V. et le guitariste Olivier Sorée qui sont venus se greffer depuis Slow Club. Durant une heure le quintet propose une musique androgyne nageant entre deux eaux, à l'image de la voix de son chanteur parfois proche de celle Brian Molko. Une espèce de mélange hétéroclite entre pop FM basique et ponctions de shoegaze. Et ce sont justement ces violents déchirements sonores produits par le guitariste de Sweek qui apportent un certain intérêt aux compositions. Le nez plus que jamais sur sa guitare (assis à cause de sa jambe qui l'oblige à se déplacer avec des béquilles) il parvient à relever un peu la sauce par des frémissements soniques (notamment avec son EBow sur "Bang On The Motorcade") relevant de Explosions In The Sky ou balançant carrément un gros mur de son sur "Love The Bomb". On ne peut cependant pas nier l'attrait certain du très posé "Get Down The Work" ou "Europe Slump" désincarné mais il semble manquer un ingrédient pour cimenter le tout. Leur dernier album a presque été interprété en entier mais on a du mal à entrevoir le lien logique qui coule entre chaque titre. Cela explique peut être pourquoi on n'entend pas trop parler de Flexa Lyndo de part chez nous ou en tout cas moins que pas mal de leurs compatriotes belges. Loin de moi l'envie de tirer des conclusions hâtives mais leur passage de ce soir ne m'a pas convaincu plus que ça.