Julia Holter
In The Same Room |
Label :
Domino |
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Avec In The Same Room, enregistré live sans public en deux jours dans les mythiques studios RAK de Londres, Julia Holter a certes inauguré la collection Domino Documents, mais elle semble également avoir voulu clôturer une période de sa carrière en accommodant certains morceaux de ses albums plus électro à la sauce acoustique de son dernier en date, l'élégant Have You In My Wilderness. La formation qui l'a enregistré est celle que j'ai découverte à la Route du rock 2016 : Julia au chant et au clavier, tantôt piano tantôt clavecin, un alto, une contrebasse et une batterie. Avec une telle instrumentation, vous pourriez tout aussi bien animer une soirée-hommage à Michel Petrucciani au Lion's club de Veules-les-Roses. Mais quand Julia Holter réinterprète ses compositions tortueuses et envoûtantes en les dépouillant de leur habillage électronique atmosphérique à la Brian Eno, c'est comme si elle les démaquillait pour les rendre plus authentiques. Et le plus fort, c'est que cet album au son cristallin, loin de ringardiser les versions studio des morceaux qui le composent, donne envie de les réécouter, pour tenter d'en saisir toutes les subtilités, les nuances dans les montées, dans les temps morts. Il m'a même donné envie de découvrir enfin son premier album, Tragedy, pour connaître la version originale de "So Lillies", le morceau qui en est issu, ce que la description qui en est faite sur Bandcamp m'avait toujours dissuadé de faire (Jugez plutôt : "Inspired by Euripides' Hippolytus, the sheer scope and scale of ambition evident in Tragedy's fifty minutes is staggering. Comprised of voice, synths, drum machines, piano, cello, saxophone, samples, vocoders, ensemble musicians and a chorus, Tragedy is a transcendental amalgamation of avant garde and pop conventions and of organic and electronic compositional forms - an entire universe of a record blessed with its own beautifully peculiar logic.").
Pour être tout à fait honnête, j'ai réévalué le sens et la valeur de ce disque après avoir tenté d'écouter l'album qui l'a suivi, le monumental et indigeste Aviary. Est-il possible que Julia Holter se soit dit en écoutant ce live au son si pur "je ne pourrai pas faire mieux dans cette veine, il faut que je passe à autre chose" ? Je n'ai pas lu toutes les interviews qui ont suivi pour le savoir.
Finalement, ce qui me trouble le plus, c'est qu'en y regardant de plus près, il n'y a sur cet album aucun morceau de mon album préféré de la californienne, Ekstasis, alors même que son titre est celui d'un morceau du dit album, et surtout que je ne m'en suis rendu compte qu'après de nombreuses écoutes, en consultant la fiche Wikipedia en anglais avant de finaliser cette chronique. La preuve que je suis bien loin d'avoir cerné la richesse musicale de son œuvre, et que j'ai encore pas mal de choses à explorer pour me préparer psychologiquement à une deuxième écoute intégrale des 90 minutes d'Aviary.
Pour être tout à fait honnête, j'ai réévalué le sens et la valeur de ce disque après avoir tenté d'écouter l'album qui l'a suivi, le monumental et indigeste Aviary. Est-il possible que Julia Holter se soit dit en écoutant ce live au son si pur "je ne pourrai pas faire mieux dans cette veine, il faut que je passe à autre chose" ? Je n'ai pas lu toutes les interviews qui ont suivi pour le savoir.
Finalement, ce qui me trouble le plus, c'est qu'en y regardant de plus près, il n'y a sur cet album aucun morceau de mon album préféré de la californienne, Ekstasis, alors même que son titre est celui d'un morceau du dit album, et surtout que je ne m'en suis rendu compte qu'après de nombreuses écoutes, en consultant la fiche Wikipedia en anglais avant de finaliser cette chronique. La preuve que je suis bien loin d'avoir cerné la richesse musicale de son œuvre, et que j'ai encore pas mal de choses à explorer pour me préparer psychologiquement à une deuxième écoute intégrale des 90 minutes d'Aviary.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Myfriendgoo |
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