ZZZ
Clermont-ferrand [Festival Europavox, Magic Mirrors] - vendredi 29 mai 2009 |
Pas difficile ce soir du coté d'Europavox de choisir ses concerts. On n'hésite pas longtemps avant fuir la grande Coopé avec son vagabond en carton et ses suédois aux sourires prescris sur ordonnance. D'autant plus que le Magic Mirrors nous offre une affiche plutôt alléchante avec les ténébreux belges de Triggerfingers, Powersolo, ou encore les hype de Ebony Bones. Trois très bons concerts, à la fois surprenants et denses.
Et puis au milieu de tout ça, 2 hollandais répondant au nom de ZZZ, qui en l'espace de 50 minutes vont prendre un malin (perfide même) plaisir à éduquer nos oreilles naïves à grands coups de new wave agressive. Bjorn Ottenheim (chant-batterie) débarque sur scène avec ses guenilles de fan de foot et son allure de Big Lebowski. Il est suivi de près par son acolyte Daan Schinkel plus discret derrière ses claviers ultras cheap. Dès les premières notes on pense à Joy Division ou Suicide. Pourtant pas de revival ennuyeux, le groupe se déchaine et nous montre qu'avant tout ils savent écrire de bonnes chansons originales aux accents résolument modernes. La voix gavée de reverb de Bjorn le transforme en prêcheur d'un monde parallèle à la fois psychédélique et en même temps furieusement réel, sexuel même. L'air semble se faire de plus en plus rare au fil du concert, organ'n'drum répandu dans la salle nous met face à des sonorités impensables, que peu auraient osées. Pourtant avec ce son garage 80s sortit de nulle part on craignait le pire. Mais la singularité du groupe prend irrémédiablement le dessus sur mes moindres doutes.
Le concert se finit sur "Grip" génial morceau à l'efficacité renversante. L'ascension est limpide, évidente, et une dizaine de minutes plus tard on se retrouve suffoquant, percuté par les ultimes vagues bruitistes s'effondrant sur nous. On méprise ce fil trop court du micro de Bjorn qui l'a empêché de venir nous voir de plus près. Tant pis. Les deux compères repartent discrètement laissant la salle sur le cul. Il y a quelques mois les Black Diamonds Heavies avaient mis le feu à la petite Coopé ; c'était au tour des ZZZ de nous prouver que la guitare n'est pas nécessaire pour être affreux sale et méchant.
Et puis au milieu de tout ça, 2 hollandais répondant au nom de ZZZ, qui en l'espace de 50 minutes vont prendre un malin (perfide même) plaisir à éduquer nos oreilles naïves à grands coups de new wave agressive. Bjorn Ottenheim (chant-batterie) débarque sur scène avec ses guenilles de fan de foot et son allure de Big Lebowski. Il est suivi de près par son acolyte Daan Schinkel plus discret derrière ses claviers ultras cheap. Dès les premières notes on pense à Joy Division ou Suicide. Pourtant pas de revival ennuyeux, le groupe se déchaine et nous montre qu'avant tout ils savent écrire de bonnes chansons originales aux accents résolument modernes. La voix gavée de reverb de Bjorn le transforme en prêcheur d'un monde parallèle à la fois psychédélique et en même temps furieusement réel, sexuel même. L'air semble se faire de plus en plus rare au fil du concert, organ'n'drum répandu dans la salle nous met face à des sonorités impensables, que peu auraient osées. Pourtant avec ce son garage 80s sortit de nulle part on craignait le pire. Mais la singularité du groupe prend irrémédiablement le dessus sur mes moindres doutes.
Le concert se finit sur "Grip" génial morceau à l'efficacité renversante. L'ascension est limpide, évidente, et une dizaine de minutes plus tard on se retrouve suffoquant, percuté par les ultimes vagues bruitistes s'effondrant sur nous. On méprise ce fil trop court du micro de Bjorn qui l'a empêché de venir nous voir de plus près. Tant pis. Les deux compères repartent discrètement laissant la salle sur le cul. Il y a quelques mois les Black Diamonds Heavies avaient mis le feu à la petite Coopé ; c'était au tour des ZZZ de nous prouver que la guitare n'est pas nécessaire pour être affreux sale et méchant.
Très bon 16/20 | par M_le_maudit |
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