Dead Meadow
Feathers |
Label :
Matador |
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C'est le genre de vinyle qui risque de faire s'échapper une fumée verdâtre de vos speakers .. Feathers, c'est un trip. Augmenté d'un second guitariste, la bande de Washington démarre la Mustang pour nous emmener faire un tour dans le désert du Mojave, une nuit de pleine lune.
" Let's Jump in " comme dirait l'autre, et nous voilà enveloppés d'un manteau de brume distordue, à la fois chaud et inquiétant. Les arpèges doucereux font écho à un chant plaintif, presque désabusé, qui finit par laisser la place à une pesanteur électrique, délicieusement stoner. Les riffs carnassiers se jouent de nous, et semblent danser autour d'un feu de camp, comme pris d'une transe. La seconde piste accélère le rythme et cavale au rythme d'un rodéo de guitares acoustiques, bande-son d'une étendue désertique de western.
Cet album se déroule comme un voyage le long d'une route paumée, fonçant dans la nuit. Les phares éclairent tout à coup une ombre sur le bas-coté qui semble faire du stop, et qu'on embarque sans autre forme de procès. Cet inconnu aux cheveux gras embaume l'habitacle d'une savante odeur de whisky bon marché et d'arpèges sixties diaboliques. Pas de doute, le fantôme d'Anton Newcombe (non présent sur l'album mais proche du groupe) plane sur les mélodies de " Heaven " et " At Her Open Door ", qui fleurent bon le buvard coloré. Plus loin, " Stacy's Song ", en 4 accords magiques, sonne comme une reprise du Brian Jonestown Massacre, la fleur dans les cheveux, le flingue sur la tempe.
Si par mégarde, la voiture dérape sur le bas-coté, elle éclabousse ses jantes d'une boue électrique aux riffs huileux, et " Eyeless Gaze All Eye " l'a bien compris. Quand le gros son se dégaine sur les champs d'outre-tombe, ça s'étire sur des pistes à rallonge, et les amplis virent au rouge. Après une cacophonie de percussions, la dernière piste est introduite par des glapissements vauriens, et une guitare qui semble sortir d'une marée noire. Bien que sans nom, ce morceau saura faire celui des Dead Meadow : hymne stoner psychédélique, ce jam final termine l'escapade nocturne dans une plantation de mescal, le nez dans la poussière, la tête dans les étoiles.
" Let's Jump in " comme dirait l'autre, et nous voilà enveloppés d'un manteau de brume distordue, à la fois chaud et inquiétant. Les arpèges doucereux font écho à un chant plaintif, presque désabusé, qui finit par laisser la place à une pesanteur électrique, délicieusement stoner. Les riffs carnassiers se jouent de nous, et semblent danser autour d'un feu de camp, comme pris d'une transe. La seconde piste accélère le rythme et cavale au rythme d'un rodéo de guitares acoustiques, bande-son d'une étendue désertique de western.
Cet album se déroule comme un voyage le long d'une route paumée, fonçant dans la nuit. Les phares éclairent tout à coup une ombre sur le bas-coté qui semble faire du stop, et qu'on embarque sans autre forme de procès. Cet inconnu aux cheveux gras embaume l'habitacle d'une savante odeur de whisky bon marché et d'arpèges sixties diaboliques. Pas de doute, le fantôme d'Anton Newcombe (non présent sur l'album mais proche du groupe) plane sur les mélodies de " Heaven " et " At Her Open Door ", qui fleurent bon le buvard coloré. Plus loin, " Stacy's Song ", en 4 accords magiques, sonne comme une reprise du Brian Jonestown Massacre, la fleur dans les cheveux, le flingue sur la tempe.
Si par mégarde, la voiture dérape sur le bas-coté, elle éclabousse ses jantes d'une boue électrique aux riffs huileux, et " Eyeless Gaze All Eye " l'a bien compris. Quand le gros son se dégaine sur les champs d'outre-tombe, ça s'étire sur des pistes à rallonge, et les amplis virent au rouge. Après une cacophonie de percussions, la dernière piste est introduite par des glapissements vauriens, et une guitare qui semble sortir d'une marée noire. Bien que sans nom, ce morceau saura faire celui des Dead Meadow : hymne stoner psychédélique, ce jam final termine l'escapade nocturne dans une plantation de mescal, le nez dans la poussière, la tête dans les étoiles.
Parfait 17/20 | par Lulum |
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