Angel Olsen
Whole New Mess |
Label :
JAGJAGUWAR |
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Quel étrange disque que ce Whole New Mess. Quelle étrange démarche également. Quel besoin avait Angel Olsen de sortir les démos plus deux inédits de l'acclamé (pas par tout le monde, vous remarquerez) All Mirrors ? Enregistré dans une église quelques mois avant le vrai travail de production de son album de 2019, Whole New Mess présente la majeure partie des titres de cet album, principalement sous forme de guitare-voix, au son agréablement cradingue sur platine vinyle. Si l'on regarde de près la discographie d'Angel Olsen, on peut voir sinon une évolution certaine, du moins une véritable cohérence dans les directions prises concernant les compositions ou la production. La démarche de Whole New Mess ressemblerait alors presque à un virage à 180°. Un retour vers son premier EP.
Et pourtant. Et pourtant Angel Olsen ne fait pas marche arrière. En fait, elle casse le rythme ; elle revient pour proposer autre chose, encore ; et surprendre, toujours.
Ce que l'on pouvait légitimement reprocher à All Mirrors est alors complètement effacé. La voix, lointaine, et pourtant si proche, est débarrassée des lourdes instrumentations la soutenant à l'origine ; Angel Olsen est cette fois-ci à côté et elle chante pour elle et l'auditeur. Ça paraît simple, mais en fait ce n'est pas si fréquent que ça d'avoir ce sentiment de proximité à l'écoute d'un disque. Ce même sentiment peut animer l'auditeur concernant la guitare qui vrille parfois les oreilles ; elle est pourtant étonnement limpide. Cette guitare cachée sur All Mirrors redevient l'architecture de superbes compositions. Tout est plus clair sans le travail énorme de production de l'album précédent ; la lecture est plus simple. "New Love Cassette" respire, "We Are All Mirrors" prend un sens nouveau ; "Lark" et "Summer Song" deviennent ce que l'on devinait déjà sur l'album précédent : simplement deux des plus belles compositions de l'artiste. Quant aux deux inédits, "Whole New Mess" et "Waving Smiling", ouvrant et refermant la face A, elles s'intègrent parfaitement à cette démarche de dépouillement. Les compositions de All Mirrors prennent soudain tout leur sens et il ne reste alors que de très grandes chansons.
Et pourtant. Et pourtant Angel Olsen ne fait pas marche arrière. En fait, elle casse le rythme ; elle revient pour proposer autre chose, encore ; et surprendre, toujours.
Ce que l'on pouvait légitimement reprocher à All Mirrors est alors complètement effacé. La voix, lointaine, et pourtant si proche, est débarrassée des lourdes instrumentations la soutenant à l'origine ; Angel Olsen est cette fois-ci à côté et elle chante pour elle et l'auditeur. Ça paraît simple, mais en fait ce n'est pas si fréquent que ça d'avoir ce sentiment de proximité à l'écoute d'un disque. Ce même sentiment peut animer l'auditeur concernant la guitare qui vrille parfois les oreilles ; elle est pourtant étonnement limpide. Cette guitare cachée sur All Mirrors redevient l'architecture de superbes compositions. Tout est plus clair sans le travail énorme de production de l'album précédent ; la lecture est plus simple. "New Love Cassette" respire, "We Are All Mirrors" prend un sens nouveau ; "Lark" et "Summer Song" deviennent ce que l'on devinait déjà sur l'album précédent : simplement deux des plus belles compositions de l'artiste. Quant aux deux inédits, "Whole New Mess" et "Waving Smiling", ouvrant et refermant la face A, elles s'intègrent parfaitement à cette démarche de dépouillement. Les compositions de All Mirrors prennent soudain tout leur sens et il ne reste alors que de très grandes chansons.
Parfait 17/20 | par Reznor |
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