The Cleaners From Venus
On Any Normal Monday |
Label :
Man At The Off Licence / Calypso Now |
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Après un premier album étonnant pour l'époque, annonciateur de certains rudiments d'une pop nouvelle, qualifiée à l'époque d'indépendante, The Cleaners From Venus poursuit son petit bonhomme de chemin, en toute discrétion. Faisant fi des modes mais sans pour autant renier la musique de son époque, à l'instar d'un groupe comme XTC, à qui ils sont souvent comparés mais sans qu'il soit précisé que ces derniers, s'ils ont connus un succès loin d'être négligeable, à la différence du groupe de Newell qui restera habitué à l'anonymat, n'ont jamais été plus créatifs, ni plus doués, mélodiquement notamment. Je situerais même XTC en dessous en raison d'un registre musical moins étendu (et alors qu'ils font pourtant partie des groupes pop parmi les plus aventureux des années 80) voire d'une certaine complaisance qui se manifeste par une petite tendance à parfois appliquer les même recettes. Mais il faut dire que XTC avaient un son plus "percutant" que The Cleaners From Venus ( qui sont souvent classés "Lo-Fi" ou DYO) , une meilleure distribution et puis... Un look certainement plus en phase avec l'époque, du moins si on les compare à Martin Newell, souvent affublé d'un haut de forme et vêtu comme un dandy du siècle précédent !
Le groupe sortira deux albums en 1982, dont ce On Any Normal Monday que, pour clore le chapitre XTC,je trouve bien plus prenant que le English Settlement de ces derniers, sorti lui aussi cette année la.
On sent une certaine évolution par rapport au précédent, Blow Away Your Troubles. Tout d'abord une meilleure production, notamment coté drums. Un coté plus percutant dans les morceaux, en contrepartie moins sophistiqués et plus pop, avec une accroche mélodique plus directe elle aussi. Le groupe de Martin Newell serait-il en quête de notoriété ? Toujours est-il que cet album, pas plus que les autres ne lui apporteront le succès. Pourtant à l'écoute de ce "Night Salvation" qui débute l'album, on se demande bien pourquoi, tellement ce morceau a le potentiel d'un tube qui n'aurait pas démérité au coté de ceux du groupe d'Andy Partridge.
Avec le morceau suivant, "Tukani (Monday Is Grey)", on retourne vers les amours funky-duby post-punk du précédent album, le tout sur fond de sauce pop agrémentée de quelques coups d'archers de violon et de quelques notes de piano : bref, The Cleaners From Venus ne se refusent rien et osent tous les mélanges avec, en prime, un naturel et une virtuosité étonnante.
"A Girl With Car In Her Eyes" est plus immédiatement post-punk mais avec un sens mélodique et lyrique qui ne trompe pas : on est pas ici pour s'apitoyer sur son sort ou désespérer de celui du monde mais juste pour célébrer la pop, avec finesse et sensibilité.
Plusieurs morceaux évoquent, parfois, le coté un peu tranchant d'XTC, tant dans le son que dans les riffs ainsi que d'autres groupes ou styles de l'époque, undreground ou moins, comme " I Wanna Do That" avec son coté délirant à la Cardiacs, "European War" et ses sonorités de guitares parfois new-wave ou encore l'ironique " Be An Idiot Pop Star" avec ses petites sonorités électro à la Devo et même et ses arpèges en cascade à la Cocteau Twins.
Avec "Hungry Day", ce sont des sonorités de guitares plutôt jangle pop et cristallines , un refrain lyrique et accrocheur qui se termine par une descente de gamme à la Beatles, une des influences revendiquées du groupe ( certains membres ayant fait leurs débuts au tournant de la fin des années 60 et du début des années 70) . Avec le tout aussi mélodique et punchy "F.U.N.", c'est une touche quelque peu déclamatoire, qu'on retrouve également sur quelques autres morceaux (comme le précédent "Be An Idiot Pop Star", qui signale que The Cleaner From Venus ne sont pas un simple groupe pop mais aussi un groupe engagé. Engagé, mais sans se prendre au sérieux et d'ailleurs pas pour rien qu'il collaboreront parfois avec Captain' Sensible des Damned : rappelons le, The Cleaners From Venus ont un coté punk, quelque part, qu'ils partageraient avec un groupe comme The Jam, c'est-à-dire mêlé à un coté "chroniqueur de la vie sociale" à la Ray Davis.
Et sur certaines rééditions, on trouvera,pour clore cet album, une version de l'émouvant "Marylin On a Train", autre que celle leur premier album.
Au final, On Any Normal Monday est une réussite qui donne envie de connaître la suite, tellement ce groupe, aussi doué que sympathique, ne manque pas à la fois de toucher, de charmer et de surprendre !
Le groupe sortira deux albums en 1982, dont ce On Any Normal Monday que, pour clore le chapitre XTC,je trouve bien plus prenant que le English Settlement de ces derniers, sorti lui aussi cette année la.
On sent une certaine évolution par rapport au précédent, Blow Away Your Troubles. Tout d'abord une meilleure production, notamment coté drums. Un coté plus percutant dans les morceaux, en contrepartie moins sophistiqués et plus pop, avec une accroche mélodique plus directe elle aussi. Le groupe de Martin Newell serait-il en quête de notoriété ? Toujours est-il que cet album, pas plus que les autres ne lui apporteront le succès. Pourtant à l'écoute de ce "Night Salvation" qui débute l'album, on se demande bien pourquoi, tellement ce morceau a le potentiel d'un tube qui n'aurait pas démérité au coté de ceux du groupe d'Andy Partridge.
Avec le morceau suivant, "Tukani (Monday Is Grey)", on retourne vers les amours funky-duby post-punk du précédent album, le tout sur fond de sauce pop agrémentée de quelques coups d'archers de violon et de quelques notes de piano : bref, The Cleaners From Venus ne se refusent rien et osent tous les mélanges avec, en prime, un naturel et une virtuosité étonnante.
"A Girl With Car In Her Eyes" est plus immédiatement post-punk mais avec un sens mélodique et lyrique qui ne trompe pas : on est pas ici pour s'apitoyer sur son sort ou désespérer de celui du monde mais juste pour célébrer la pop, avec finesse et sensibilité.
Plusieurs morceaux évoquent, parfois, le coté un peu tranchant d'XTC, tant dans le son que dans les riffs ainsi que d'autres groupes ou styles de l'époque, undreground ou moins, comme " I Wanna Do That" avec son coté délirant à la Cardiacs, "European War" et ses sonorités de guitares parfois new-wave ou encore l'ironique " Be An Idiot Pop Star" avec ses petites sonorités électro à la Devo et même et ses arpèges en cascade à la Cocteau Twins.
Avec "Hungry Day", ce sont des sonorités de guitares plutôt jangle pop et cristallines , un refrain lyrique et accrocheur qui se termine par une descente de gamme à la Beatles, une des influences revendiquées du groupe ( certains membres ayant fait leurs débuts au tournant de la fin des années 60 et du début des années 70) . Avec le tout aussi mélodique et punchy "F.U.N.", c'est une touche quelque peu déclamatoire, qu'on retrouve également sur quelques autres morceaux (comme le précédent "Be An Idiot Pop Star", qui signale que The Cleaner From Venus ne sont pas un simple groupe pop mais aussi un groupe engagé. Engagé, mais sans se prendre au sérieux et d'ailleurs pas pour rien qu'il collaboreront parfois avec Captain' Sensible des Damned : rappelons le, The Cleaners From Venus ont un coté punk, quelque part, qu'ils partageraient avec un groupe comme The Jam, c'est-à-dire mêlé à un coté "chroniqueur de la vie sociale" à la Ray Davis.
Et sur certaines rééditions, on trouvera,pour clore cet album, une version de l'émouvant "Marylin On a Train", autre que celle leur premier album.
Au final, On Any Normal Monday est une réussite qui donne envie de connaître la suite, tellement ce groupe, aussi doué que sympathique, ne manque pas à la fois de toucher, de charmer et de surprendre !
Excellent ! 18/20 | par Slowdown |
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