The Cleaners From Venus
Blow Away Your Troubles |
Label :
Man At The Off Licence / Calypso Now |
||||
Avant de rentrer dans Blow away your troubles, le premier album de The Cleaners From Venus, il est nécessaire de présenter ce groupe, considéré par certains comme "culte", non sans quelques bonnes raisons !
En 2018 un film documentaire sur les Cleaners From Venus intitulé Upstairs Planet est sorti, alors que quelques années plus tôt, Captured Tracks, label américain (The Apartments, DIIV, Mac DeMarco, Wild Nothing, The Soft Moon...), après avoir réédité The Monochrome Set ou encore The Wake, décida de faire de même avec les albums, sinon les K7 poussiéreuses que le leader des Cleaners, Martin Newell, conservait dans son grenier. En parallèle, quelques artistes clés de l'époque, tels Ariel Pink ou encore MGMT, avouèrent faire partie des inconditionnels du groupe.
Reconnaissance tardive ? Pas tant que ça, Andy Partridge ayant produit, au début des années 90, l'album solo le plus connu de Newell, un de ces grands excentriques comme l'Angleterre a toujours su en produire. Ajoutons aussi que les Cleaners, ayant longtemps préféré se tenir à l'écart des maisons de disques, leurs premières oeuvres ayant été auto-produites, ceci expliquerait, pour une bonne part, leur relatif anonymat.
L'époque d'alors seyait-elle tout à fait aux Cleaners From Venus ?
Il est tentant de se poser la question à l'écoute de l'entrée en matière de Blow away your troubles : le morceau ne se cache pas d'être tournée vers le "swinging london" psychédélique de la fin des années 60! Mais les choses sont loin d'être si simples car dès les morceaux suivants, le groupe annonce qu'il a aussi un pied dans une certaine modernité d'alors : celle là même de XTC, s'inscrivant dans une certaine lignée post punk mais aussi d'autres groupes affiliés à cette dernière, via des influences dub déstructurées comme celles de PIL ou de Section 25 mais aussi, au détour d'un morceau comme "Kool of the night", d' un funk rigide à la Gang Of Four.
La diversité des style abordés par ce groupe protéiforme est cependant loin de s'arrêter là : la récurrence de quelques arpèges scintillants annonçant, par exemple, l'évolution d'une certaine tournure que la pop anglaise independante n'allait pas tarder à prendre avec des groupe comme The Smiths ou Felt et qui allait muter, entre autre, sous la forme certaine dream pop.
On dénote aussi, au détours de quelques morceaux, des influences pop et rock plus mainstream, notamment un lyrisme nerveux à la Joe Jackson ou à la Elvis Costello, des touches rockabilly ("Marathon"), proto-électro ("At home with myself"), soft voire post-rock ("The artichoke that loved me") et même "classiques" ("Wiwenhoe bells") ! Et le tout porté par un sens mélodique de haut niveau qui débouche sur une capacité à générer tant des hymnes ("Union lad"), des morceaux plus intimistes ("Winter in the country"), que des perles pop à l'instar de "Marylin on a train" ou "Wiwenhoe bells", 2 classiques du groupe.
On dénote également chez les Cleaners une recherche fine coté instrumentation et ce , d'autant plus que, comme les albums suivants le confirmeront, la liste des instruments dont les Cleaners savent se servir est conséquente ! Ajoutons également une démarche expérimentale sur plusieurs morceaux.
Il va donc de soi, à l'écoute de cet album, qu'on a affaire à un des groupes parmi les plus doués et créatifs de cette époque mais aussi, peut-être parmi les plus influents. Il est alors permis de se demander s'il n'est pas question du groupe pop, et même si sa marge de manœuvre lorgnait aussi vers le rock, le plus sous-estimé des années 80, en raison, à la fois d'un touche décalée, d'une distribution minimaliste et peut-être aussi d'un son contrastant avec un certain "clinquant" qui allait finir par devenir une marque de fabrique. En tous cas il s'avère que, pour tout amateur de pop de (très) haut niveau, ce groupe est à découvrir !
En 2018 un film documentaire sur les Cleaners From Venus intitulé Upstairs Planet est sorti, alors que quelques années plus tôt, Captured Tracks, label américain (The Apartments, DIIV, Mac DeMarco, Wild Nothing, The Soft Moon...), après avoir réédité The Monochrome Set ou encore The Wake, décida de faire de même avec les albums, sinon les K7 poussiéreuses que le leader des Cleaners, Martin Newell, conservait dans son grenier. En parallèle, quelques artistes clés de l'époque, tels Ariel Pink ou encore MGMT, avouèrent faire partie des inconditionnels du groupe.
Reconnaissance tardive ? Pas tant que ça, Andy Partridge ayant produit, au début des années 90, l'album solo le plus connu de Newell, un de ces grands excentriques comme l'Angleterre a toujours su en produire. Ajoutons aussi que les Cleaners, ayant longtemps préféré se tenir à l'écart des maisons de disques, leurs premières oeuvres ayant été auto-produites, ceci expliquerait, pour une bonne part, leur relatif anonymat.
L'époque d'alors seyait-elle tout à fait aux Cleaners From Venus ?
Il est tentant de se poser la question à l'écoute de l'entrée en matière de Blow away your troubles : le morceau ne se cache pas d'être tournée vers le "swinging london" psychédélique de la fin des années 60! Mais les choses sont loin d'être si simples car dès les morceaux suivants, le groupe annonce qu'il a aussi un pied dans une certaine modernité d'alors : celle là même de XTC, s'inscrivant dans une certaine lignée post punk mais aussi d'autres groupes affiliés à cette dernière, via des influences dub déstructurées comme celles de PIL ou de Section 25 mais aussi, au détour d'un morceau comme "Kool of the night", d' un funk rigide à la Gang Of Four.
La diversité des style abordés par ce groupe protéiforme est cependant loin de s'arrêter là : la récurrence de quelques arpèges scintillants annonçant, par exemple, l'évolution d'une certaine tournure que la pop anglaise independante n'allait pas tarder à prendre avec des groupe comme The Smiths ou Felt et qui allait muter, entre autre, sous la forme certaine dream pop.
On dénote aussi, au détours de quelques morceaux, des influences pop et rock plus mainstream, notamment un lyrisme nerveux à la Joe Jackson ou à la Elvis Costello, des touches rockabilly ("Marathon"), proto-électro ("At home with myself"), soft voire post-rock ("The artichoke that loved me") et même "classiques" ("Wiwenhoe bells") ! Et le tout porté par un sens mélodique de haut niveau qui débouche sur une capacité à générer tant des hymnes ("Union lad"), des morceaux plus intimistes ("Winter in the country"), que des perles pop à l'instar de "Marylin on a train" ou "Wiwenhoe bells", 2 classiques du groupe.
On dénote également chez les Cleaners une recherche fine coté instrumentation et ce , d'autant plus que, comme les albums suivants le confirmeront, la liste des instruments dont les Cleaners savent se servir est conséquente ! Ajoutons également une démarche expérimentale sur plusieurs morceaux.
Il va donc de soi, à l'écoute de cet album, qu'on a affaire à un des groupes parmi les plus doués et créatifs de cette époque mais aussi, peut-être parmi les plus influents. Il est alors permis de se demander s'il n'est pas question du groupe pop, et même si sa marge de manœuvre lorgnait aussi vers le rock, le plus sous-estimé des années 80, en raison, à la fois d'un touche décalée, d'une distribution minimaliste et peut-être aussi d'un son contrastant avec un certain "clinquant" qui allait finir par devenir une marque de fabrique. En tous cas il s'avère que, pour tout amateur de pop de (très) haut niveau, ce groupe est à découvrir !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Slowdown |
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