Julien Gasc

Quand il arrive à se libérer d'Aquaserge et qu'il ne collabore pas sur les projets d'autres artistes, l'hyperactif Julien Gasc enregistre des albums solos.

Et c'est une bonne idée, ne serait-ce que pour ce génial "trêve internationale" avec lequel débute ce troisième effort studio intitulé l'appel de la forêt. Sur un petit gimmick de clavier entêtant dont il a le secret et un rythme léger et désabusé, Julien Gasc y chante l'amour avec un grand A accompagné d'une jolie voix féminine.
Comme sur ses 2 précédents efforts studio avec les sublimes "Canada" et "Mandrax", Julien signe ici son désormais traditionnel tube intemporel et addictif. Un tube pas si intemporel au sens strict du terme car, le musicien y parle aussi en substance de notre époque et du mouvement des gilets jaunes auquel il s'était joint "en ces temps de misère sociale"...

Moins de tubes sur le reste de l'album mais un enchainement de petites tranches de vies très personnelles où Julien Gasc se livre sur son couple, ses sentiments sur notre époque avec cette voix haut perchée toujours aussi particulière. Passez l'album chez vous et vous rentrerez dans une sorte de bulle psychédélique dans lesquels s'entremêleront les fantômes d'Aquaserge, Bertrand Burgalat, Jacques Dutronc, Pierre Vassiliu, Stereolab, les Beach Boys, April March, les compiles Born Bad, Brigitte Fontaine et Areski.

Sur des rythmes enlevés (Maracabela) ou sur des ballades tristounettes et en anglais (Undying Eyes), Julien Gasc nous transporte dans son monde avec talent et bienveillance avec ce disque très réussi. En bref, un nouveau sans-fautes pour le Gasc !