Eric's Trip
Love Tara |
Label :
Sub Pop |
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L'autre jour je lisais la revue New Noise, et en particulier la rubrique des "Glorieux perdants", qui met en lumière des disques injustement oubliés, par des groupes qui le sont tout autant et qui n'ont souvent rencontré aucun succès lorsqu'ils étaient en activité. Et je me disais que si un disque méritait de figurer dans cette rubrique, c'était bien ce Love Tara, datant de 1993, et premier long format d'un groupe canadien du début des 90's, Eric's Trip, qui splitta trois ans plus tard.
Jusqu'à peu, je n'avais jamais entendu parler d'eux, c'est donc un véritable jeu de pistes qui m'a conduit jusqu'à ce disque. Il m'a en effet fallu remonter la carrière de Julie Doiron, elle-même croisée au détour d'un disque de Mount Eerie en compagnie de Phil Elverum, le fabuleux Lost Wisdom. Mais le jeu en valait clairement la peine.
Les quatre membres du groupe conjuguent ici une facilité sidérante à composer des morceaux parfaits avec une nonchalance non feinte, à la limite du je m'en foutisme, que ce soit au niveau de la production, on a l'impression d'écouter le groupe répéter dans son salon, autant que dans son incapacité à parfois les finaliser. Pourtant, l'ensemble fonctionne parfaitement, et cette accumulation de ce qui parait n'être que des défauts fait au contraire tout le charme de ce disque foutraque et incroyablement addictif.
Car soyons clairs, Love Tara ressemble à un best of définitif, un enchaînement de tubes à faire pâlir la large majorité des groupes des nineties. Comment rester de marbre face à des morceaux comme "Follow", "Belly" ou "Sunlight" et leurs mélodies renversantes ? Comment résister à ce joyeux brûlot qu'est "Blinded" ? Comment ne pas se damner face à la beauté dépouillée des "Behind the Garage", "May 11" ou "Secret for Julie" ?
Je me répète encore, mais il m'est impossible de comprendre comment ce Love Tara n'est aujourd'hui pas rangé au côté des classiques des 90 ‘s. Il est surement trop tard pour réparer cette erreur, mais pas d'en parler pour tenter de le faire sortir un peu de l'oubli.
Jusqu'à peu, je n'avais jamais entendu parler d'eux, c'est donc un véritable jeu de pistes qui m'a conduit jusqu'à ce disque. Il m'a en effet fallu remonter la carrière de Julie Doiron, elle-même croisée au détour d'un disque de Mount Eerie en compagnie de Phil Elverum, le fabuleux Lost Wisdom. Mais le jeu en valait clairement la peine.
Les quatre membres du groupe conjuguent ici une facilité sidérante à composer des morceaux parfaits avec une nonchalance non feinte, à la limite du je m'en foutisme, que ce soit au niveau de la production, on a l'impression d'écouter le groupe répéter dans son salon, autant que dans son incapacité à parfois les finaliser. Pourtant, l'ensemble fonctionne parfaitement, et cette accumulation de ce qui parait n'être que des défauts fait au contraire tout le charme de ce disque foutraque et incroyablement addictif.
Car soyons clairs, Love Tara ressemble à un best of définitif, un enchaînement de tubes à faire pâlir la large majorité des groupes des nineties. Comment rester de marbre face à des morceaux comme "Follow", "Belly" ou "Sunlight" et leurs mélodies renversantes ? Comment résister à ce joyeux brûlot qu'est "Blinded" ? Comment ne pas se damner face à la beauté dépouillée des "Behind the Garage", "May 11" ou "Secret for Julie" ?
Je me répète encore, mais il m'est impossible de comprendre comment ce Love Tara n'est aujourd'hui pas rangé au côté des classiques des 90 ‘s. Il est surement trop tard pour réparer cette erreur, mais pas d'en parler pour tenter de le faire sortir un peu de l'oubli.
Excellent ! 18/20 | par El rodeo |
En écoute sur :
https://ericstrip.bandcamp.com/album/love-tara
https://ericstrip.bandcamp.com/album/love-tara
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