Metric
Art Of Doubt |
Label :
Metric Music International / BMG |
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Parmi les retours "honorables" survenus en 2018, il serait bienvenu de parler quelque peu de Metric en ces pages. Non pas que Art Of Doubt soit révolutionnaire, ni même l'album de l'année, mais en tant qu'album Pop Rock, il tient tout simplement bien la route. De plus, on est ici face à un album important pour le groupe, retrouvant l'énergie et la simplicité de ce qui avait fait leur saveur il y a déjà 15 ans...
Bon gré, mal gré, Metric a en effet traversé les années avec des hauts (Old World Underground, Where Are You Now?) et des bas (le très médiocre Live It Out), a su durer à travers quelques mini-tubes, concessions commerciales, mais toujours avec ce semblant de sincérité qui leur a permis d'être encore sur scène.
Et il est aujourd'hui assez émouvant de voir Emily Haines dans le clip de "Now Or Never Now", portant quelques heureux stigmates de maturité sur une musique nostalgique, clamant dans les paroles qu'elle ne s'était pas sentie ainsi depuis très longtemps.
Et l'auditeur de partager aussi ce sentiment avec ce groupe et cette musique.
En effet, Metric revient avec cette apparente sobriété heureuse (plus de minimalisme, reprise de la formule de base avec mélodies Pop, énergie Rock et enrobage synthétique), tant dans la musique que dans l'allure, mais aussi avec des paroles plus profondes (un choix aussi affiché par The Ting Tings, si on veut rester dans le domaine "Pop" à potentiel radiophonique, revenant au même moment avec cette volonté affichée de simplicité et de minimalisme de formule). Tout est plus concis, chaque titre est identifiable au lieu de se perdre dans une masse informe qui nous servait de la soupe synthétique sur les quelques albums précédents. Là, c'est comme si Metric s'était enfin trouvé et avait arrêté sa vraie formule, avec un vrai équilibre entre mélodies impactantes, ambitions d'audience et liberté.
Le premier single "Dark Saturday" (qui entame aussi le disque) rentre par la grande porte avec une production qui force le trait, mais qui permet aux guitares de retrouver un espace autrefois perdu, pour laisser place à des titres plus intéressants par la suite: "Dressed To Suppress" possède, malgré un motif répétitif, une nostalgie enlevée et une certaine conviction (le chant à la fois urgent, décidé et aguicheur d'Emily Haines), "Now Or Never Now", qui, avec des ficelles déjà mille fois entendues, parvient à être touchant... Là encore, au fur et à mesure que les singles sortent, les choses deviennent de plus en plus intéressantes (ce qui est le plus souvent rare, tandis qu'on balance en règle générale les vrais pétards dès le début d'une promo).
Art Of Doubt révèle donc au bout de quelques écoutes ses attraits: une dynamique, de l'énergie, des mélodies... "Love You Back" devient alors le véritable début sur lequel s'accrocher avec grands effets de basse et de rythmiques mais justement placés, pour laisser la place au non moins efficace "Die Happy" et ses touches Indus légères, avec toujours cette voix un peu mutine, un peu fragile, un peu enfantine mais enfin devenue adulte. Ainsi, les titres efficaces vont se succéder sur une première moitié (les titres déjà cités, avec "Art Of Doubt" là encore enlevé et "Underline The Black") pour laisser place à des titres plus travaillés et intimes sur les dernières minutes- mais toujours avec un certain savoir-faire Pop.
Si on devait néanmoins affirmer quelques reproches, ils seraient à chercher du côté de la longueur des morceaux. L'album dure à peu près une heure et aurait pu être réduit de quinze minutes facilement. D'où parfois cet aspect d'une volonté trop marquée de faire plus grand et profond. Au delà de ça, l'amateur ne s'ennuiera pas et l'album passe le plus simplement du monde.
A écouter en voiture, en faisant autre chose en même temps, au casque ou pour se plonger complètement dedans, Art Of Doubt a cette qualité
de pouvoir se déguster dans plusieurs contextes. Rien de révolutionnaire dans tout cela pour l'histoire de la musique, mais méritant entièrement sa place dans l'histoire du groupe (leur sommet restant toutefois leur premier album) et permettant (et c'est déjà pas mal) de passer un moment agréable pour l'auditeur. What Else?
Bon gré, mal gré, Metric a en effet traversé les années avec des hauts (Old World Underground, Where Are You Now?) et des bas (le très médiocre Live It Out), a su durer à travers quelques mini-tubes, concessions commerciales, mais toujours avec ce semblant de sincérité qui leur a permis d'être encore sur scène.
Et il est aujourd'hui assez émouvant de voir Emily Haines dans le clip de "Now Or Never Now", portant quelques heureux stigmates de maturité sur une musique nostalgique, clamant dans les paroles qu'elle ne s'était pas sentie ainsi depuis très longtemps.
Et l'auditeur de partager aussi ce sentiment avec ce groupe et cette musique.
En effet, Metric revient avec cette apparente sobriété heureuse (plus de minimalisme, reprise de la formule de base avec mélodies Pop, énergie Rock et enrobage synthétique), tant dans la musique que dans l'allure, mais aussi avec des paroles plus profondes (un choix aussi affiché par The Ting Tings, si on veut rester dans le domaine "Pop" à potentiel radiophonique, revenant au même moment avec cette volonté affichée de simplicité et de minimalisme de formule). Tout est plus concis, chaque titre est identifiable au lieu de se perdre dans une masse informe qui nous servait de la soupe synthétique sur les quelques albums précédents. Là, c'est comme si Metric s'était enfin trouvé et avait arrêté sa vraie formule, avec un vrai équilibre entre mélodies impactantes, ambitions d'audience et liberté.
Le premier single "Dark Saturday" (qui entame aussi le disque) rentre par la grande porte avec une production qui force le trait, mais qui permet aux guitares de retrouver un espace autrefois perdu, pour laisser place à des titres plus intéressants par la suite: "Dressed To Suppress" possède, malgré un motif répétitif, une nostalgie enlevée et une certaine conviction (le chant à la fois urgent, décidé et aguicheur d'Emily Haines), "Now Or Never Now", qui, avec des ficelles déjà mille fois entendues, parvient à être touchant... Là encore, au fur et à mesure que les singles sortent, les choses deviennent de plus en plus intéressantes (ce qui est le plus souvent rare, tandis qu'on balance en règle générale les vrais pétards dès le début d'une promo).
Art Of Doubt révèle donc au bout de quelques écoutes ses attraits: une dynamique, de l'énergie, des mélodies... "Love You Back" devient alors le véritable début sur lequel s'accrocher avec grands effets de basse et de rythmiques mais justement placés, pour laisser la place au non moins efficace "Die Happy" et ses touches Indus légères, avec toujours cette voix un peu mutine, un peu fragile, un peu enfantine mais enfin devenue adulte. Ainsi, les titres efficaces vont se succéder sur une première moitié (les titres déjà cités, avec "Art Of Doubt" là encore enlevé et "Underline The Black") pour laisser place à des titres plus travaillés et intimes sur les dernières minutes- mais toujours avec un certain savoir-faire Pop.
Si on devait néanmoins affirmer quelques reproches, ils seraient à chercher du côté de la longueur des morceaux. L'album dure à peu près une heure et aurait pu être réduit de quinze minutes facilement. D'où parfois cet aspect d'une volonté trop marquée de faire plus grand et profond. Au delà de ça, l'amateur ne s'ennuiera pas et l'album passe le plus simplement du monde.
A écouter en voiture, en faisant autre chose en même temps, au casque ou pour se plonger complètement dedans, Art Of Doubt a cette qualité
de pouvoir se déguster dans plusieurs contextes. Rien de révolutionnaire dans tout cela pour l'histoire de la musique, mais méritant entièrement sa place dans l'histoire du groupe (leur sommet restant toutefois leur premier album) et permettant (et c'est déjà pas mal) de passer un moment agréable pour l'auditeur. What Else?
Bon 15/20 | par Machete83 |
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