Ash
Islands |
Label :
Infectious |
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Nous voilà en 2018, les membres de Ash sont véritablement entrés dans la quarantaine. Les heures de gloire sont déjà loin, mais est-ce un problème pour autant ? Ce groupe a toujours plus ou moins existé par et pour lui-même, simplement, toujours en essayant de proposer avant tout de bonnes chansons. Et n'est-ce pas ce que l'on vient chercher en tant qu'auditeur ?
Si le groupe a pu décevoir, on ne lui en tiendra jamais vraiment rigueur. Il y a ce truc avec ce trio qui fait qu'on ne s'est jamais vraiment sentis trahis, pour les raisons évoquées plus haut :on vient chercher de la bonne Power Pop, parfois tendre, quelques fois rageuse, avec des refrains qui restent en tête. Tim Wheeler, Rick McMurray et Mark Hamilton ont ce talent de mélodistes qui fait que l'on retient les chansons, et c'est aussi pourquoi on y revient, qu'on aime ça. La magie des débuts s'est évidemment quelque peu dissipée, il n'y a plus la surprise et musiciens comme auditeurs ont quelque peu vieilli, bien qu'un petit cœur adolescent continue de battre quelque part.
Islands, si l'on se réfère à sa pochette, est-il un retour à la terre et un retour aux sources (en cela que la photographie évoque à la fois les terres natales du trio chères à Michel Sardou et les paysages utilisés dans les derniers Star Wars, saga dont le groupe est ultra fan,-1977 étant à la fois l'année de naissance des membres et de la sortie du premier opus du Space Opera intergalactique) ? Le groupe comme ses suiveurs n'ont peut être aujourd'hui plus autant la tête dans les étoiles et sans doute un peu plus les pieds sur terre, mais chacun poursuit sa quête un peu rêveuse : celle de la Pop idéale, avec juste cette base voix-guitare-basse-batterie.
Kablammo! sorti en 2015, était tout de même un peu loupé, un peu brouillon. Pas honteux mais pas formidable non plus. On se dit aujourd'hui, avec le recul, qu'il a surtout permis au groupe de remettre le pied à l'étrier après plusieurs années de silence discographique dans le circuit classique du Rock. Entre cet opus et celui qui nous concerne ici, il y a eu un territoire de nouveau conquis, ou pour rester dans la métaphore Lucasienne, ils ont retrouvé leur sabre de Jedi perdu depuis quelque temps et se sont remis au combat. Pour de vrai.
La production est dans son ensemble beaucoup mieux maîtrisée, les chansons mieux taillées, dignes du trio depuis un petit (long?) moment. Si l'on rentre dans l'album sans grand coup d'éclat, " True Story " reste enlevé et rivalise avec les plus belles odes Pop écrites par Rivers Cuomo. Même chose avec le plus Punky " Annabel " qui aurait pu trouver sa place dans le Green Album. On est là pour chanter nos élans du cœur, avec simplicité et innocence. " Buzzkill " nous ramènera quant à lui sur les terres de la première moitié de Nu-Clear Sounds avec plus de force dans la production et l'écriture tandis que " Confessions In The Pool " renvoie directement aux singles des A-Z Series avec ses synthés galactico-mièvres (qui font un peu peur au début quand même), rejoints ensuite par la fougue Power Pop habituelle de nos amis. Par la suite, Ash balancera dans sa dichotomie habituelle entre balades romantiques (" Don't Need Your Love", ) et morceaux plus enlevés (" Somersault "), mais se permettra avant tout une fusion plus systématique des deux (en gros, la seconde moitié du disque). On pourra regretter un peu ce choix si l'on apprécie davantage le côté Rock ou Punk de Ash, mais force est de reconnaître que le sens de la mélodie est retrouvé et que cela fait du bien d'entendre le groupe en une possession plus importante de leurs moyens.
Ash, quasiment 25 ans après sa formation, est toujours là. Arrivant encore par la petite porte, il fait néanmoins plaisir de savoir qu'ils sont là, de se retourner et qu'ils ne sont jamais loin derrière vous, fidèles au poste, avec sincérité. En attendant la suite de leurs aventures, le contrat est rempli, de bonnes chansons, ni plus, ni moins, sans prétention, mais avec beaucoup de sympathie.
Si le groupe a pu décevoir, on ne lui en tiendra jamais vraiment rigueur. Il y a ce truc avec ce trio qui fait qu'on ne s'est jamais vraiment sentis trahis, pour les raisons évoquées plus haut :on vient chercher de la bonne Power Pop, parfois tendre, quelques fois rageuse, avec des refrains qui restent en tête. Tim Wheeler, Rick McMurray et Mark Hamilton ont ce talent de mélodistes qui fait que l'on retient les chansons, et c'est aussi pourquoi on y revient, qu'on aime ça. La magie des débuts s'est évidemment quelque peu dissipée, il n'y a plus la surprise et musiciens comme auditeurs ont quelque peu vieilli, bien qu'un petit cœur adolescent continue de battre quelque part.
Islands, si l'on se réfère à sa pochette, est-il un retour à la terre et un retour aux sources (en cela que la photographie évoque à la fois les terres natales du trio chères à Michel Sardou et les paysages utilisés dans les derniers Star Wars, saga dont le groupe est ultra fan,-1977 étant à la fois l'année de naissance des membres et de la sortie du premier opus du Space Opera intergalactique) ? Le groupe comme ses suiveurs n'ont peut être aujourd'hui plus autant la tête dans les étoiles et sans doute un peu plus les pieds sur terre, mais chacun poursuit sa quête un peu rêveuse : celle de la Pop idéale, avec juste cette base voix-guitare-basse-batterie.
Kablammo! sorti en 2015, était tout de même un peu loupé, un peu brouillon. Pas honteux mais pas formidable non plus. On se dit aujourd'hui, avec le recul, qu'il a surtout permis au groupe de remettre le pied à l'étrier après plusieurs années de silence discographique dans le circuit classique du Rock. Entre cet opus et celui qui nous concerne ici, il y a eu un territoire de nouveau conquis, ou pour rester dans la métaphore Lucasienne, ils ont retrouvé leur sabre de Jedi perdu depuis quelque temps et se sont remis au combat. Pour de vrai.
La production est dans son ensemble beaucoup mieux maîtrisée, les chansons mieux taillées, dignes du trio depuis un petit (long?) moment. Si l'on rentre dans l'album sans grand coup d'éclat, " True Story " reste enlevé et rivalise avec les plus belles odes Pop écrites par Rivers Cuomo. Même chose avec le plus Punky " Annabel " qui aurait pu trouver sa place dans le Green Album. On est là pour chanter nos élans du cœur, avec simplicité et innocence. " Buzzkill " nous ramènera quant à lui sur les terres de la première moitié de Nu-Clear Sounds avec plus de force dans la production et l'écriture tandis que " Confessions In The Pool " renvoie directement aux singles des A-Z Series avec ses synthés galactico-mièvres (qui font un peu peur au début quand même), rejoints ensuite par la fougue Power Pop habituelle de nos amis. Par la suite, Ash balancera dans sa dichotomie habituelle entre balades romantiques (" Don't Need Your Love", ) et morceaux plus enlevés (" Somersault "), mais se permettra avant tout une fusion plus systématique des deux (en gros, la seconde moitié du disque). On pourra regretter un peu ce choix si l'on apprécie davantage le côté Rock ou Punk de Ash, mais force est de reconnaître que le sens de la mélodie est retrouvé et que cela fait du bien d'entendre le groupe en une possession plus importante de leurs moyens.
Ash, quasiment 25 ans après sa formation, est toujours là. Arrivant encore par la petite porte, il fait néanmoins plaisir de savoir qu'ils sont là, de se retourner et qu'ils ne sont jamais loin derrière vous, fidèles au poste, avec sincérité. En attendant la suite de leurs aventures, le contrat est rempli, de bonnes chansons, ni plus, ni moins, sans prétention, mais avec beaucoup de sympathie.
Sympa 14/20 | par Machete83 |
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