Arnaud Le Gouëfflec
La Faveur De La Nuit |
Label :
L'Eglise De La Petite Folie |
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Ce touche-à-tout d'Arnaud Le Gouëfflec vient donc de sortir un énième disque sur son propre label bien nommé : L'Eglise De La Petite Folie. Un album crépusculaire ? C'est ce que l'on pourrait croire à la simple lecture des titres ou bon nombre d'entre eux font allusion à la couleur noire et une pléthore d'adjectifs qui la définissent. Jusqu'à la pochette qui semble suivre cette ambiance s'il n'y avait cette éblouissante clarté en arrière plan.
Pour le coup ce sont des textes poétiques et non pas sombres qui pointent, en majeur partie sous forme de contes, et ce dès l'introductif "La Faveur De La Nuit". C'est assez inexplicable, mais la plupart de ces textes ont le charme suranné d'un passé non identifiable et parviennent malgré tout à faire preuve de modernité, et résonnent parfaitement dans notre époque. Fantaisistes, fantastiques ou ésotériques, tout cela est baigné par une ambiance musicale qui, elle, est bien sombre. On pourrait parler de dark-folk, même si régulièrement cette dark-folk est teintée d'un accent médiéval ("La Faveur De La Nuit"), se trouve pervertie par de la pop intimiste ("La Proie Pour L'Ombre"), se dénude jusqu'à l'os ("Femme à Tête Noire") ou se frotte à l'électro ("L'Armée Des Ombres"). Subtilement intransigeant avec lui-même, l'auteur parvient aisément à diversifier son propos. Notamment avec "Retour Immédiat De L'Etre Aimé" et son texte à l'humour léger plaqué sur une mélodie arabisante ou la clarinette jette une ombre menaçante. Encore une fois c'est un univers de conte, conte des 1001 et une nuits pour cette fois. Arnaud Le Gouëfflec clôt son album avec "Mot Compte Triple", magnifique titre débutant dans le dénuement le plus total pour s'achever en post-rock tétanisant dix minutes plus tard, avec encore une fois la clarinette en élément central.
Subtil, léger, grave, sombre, ce bouillon de culture concocté par un artiste attachant est une vraie réussite, mais attention il n'est en rien représentatif de l'épaisse discographie du bonhomme.
Pour le coup ce sont des textes poétiques et non pas sombres qui pointent, en majeur partie sous forme de contes, et ce dès l'introductif "La Faveur De La Nuit". C'est assez inexplicable, mais la plupart de ces textes ont le charme suranné d'un passé non identifiable et parviennent malgré tout à faire preuve de modernité, et résonnent parfaitement dans notre époque. Fantaisistes, fantastiques ou ésotériques, tout cela est baigné par une ambiance musicale qui, elle, est bien sombre. On pourrait parler de dark-folk, même si régulièrement cette dark-folk est teintée d'un accent médiéval ("La Faveur De La Nuit"), se trouve pervertie par de la pop intimiste ("La Proie Pour L'Ombre"), se dénude jusqu'à l'os ("Femme à Tête Noire") ou se frotte à l'électro ("L'Armée Des Ombres"). Subtilement intransigeant avec lui-même, l'auteur parvient aisément à diversifier son propos. Notamment avec "Retour Immédiat De L'Etre Aimé" et son texte à l'humour léger plaqué sur une mélodie arabisante ou la clarinette jette une ombre menaçante. Encore une fois c'est un univers de conte, conte des 1001 et une nuits pour cette fois. Arnaud Le Gouëfflec clôt son album avec "Mot Compte Triple", magnifique titre débutant dans le dénuement le plus total pour s'achever en post-rock tétanisant dix minutes plus tard, avec encore une fois la clarinette en élément central.
Subtil, léger, grave, sombre, ce bouillon de culture concocté par un artiste attachant est une vraie réussite, mais attention il n'est en rien représentatif de l'épaisse discographie du bonhomme.
Excellent ! 18/20 | par Hpl |
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