Vic Chesnutt

Placé pratiquement au 1er rang pour ne pas louper le concert de la soirée : Vic Chesnutt accompagné par des membres de A Silver Mt Zion (et plus particulièrement le guitariste Efrim) ainsi qu'un ancien guitariste de Fugazi : Guy Picciotto. Un line-up de rêve qu'il ne fallait absolument pas manquer.
Mise en place de leur matériel... on remarque du vintage, du beau vintage, de vieux amplis à la carcasse ouverte... classe. Arrive un handicapé coiffé d'un bonnet en fauteuil roulant, c'est évidemment Vic Chesnutt. Une fois à sa place il n'y bougera plus, trop contraignant de traverser la scène avec tout ce matériel, les câbles, ainsi que les instruments. Efrim ou Guy viendront de temps à autre discuter avec lui.
Puis le concert commence, Chesnutt nous salue par un "Hello motherfuckers !". Chesnutt à la base est un artiste folk. Une guitare lui suffit pour son univers souvent dépouillé, parfois torturé. Mettez derrière lui une bande de musiciens plus que compétents (pour ne pas dire talentueux) et je vous laisse imaginer la puissance rendue. Classe, beau, puissant... J'ai véritablement été impressionné par son potentiel vocal, cloué dans un fauteuil Chesnutt arrive quand même à faire sortir ses tripes. En plus de cela les 2 guitaristes sont vraiment complémentaires, l'accompagnant, l'entraînant encore plus loin... et plus haut, les montées sonores sont viscérales, c'est à prendre ou à laisser pour le spectateur qui se prend une grosse claque. Une bonne heure de concert pour ce festival, sachant que dans des conditions normales cela peut bien atteindre 2h. Chesnutt sera même un brin vindicatif durant le rappel "I have the best fuckin' band in the world !" une exclamation rhétorique, on s'en était aperçu. Il terminera sous une ovation et avec une reprise des Rolling Stones dont une partie de la mélodie (légèrement) réarrangée provient de Teddy Roosevelt‘s guns si je ne trompe pas (de A Silver Mt Zion). Voilà, avoir enfin vu une fois à l'oeuvre Vic Chesnutt, ainsi que des membres du Silver Mt Zion, est bien trop particulier pour se contenter du silence.