Peter Perrett
How The West Was Won |
Label :
Domino |
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Je n'ai jamais été un fan hardcore des Only Ones, malgré l'insistance de quelques potes férus de ce genre de groupes punk marginaux. Je connaissais leur tube "Another Girl, Another Planet" pour l'avoir entendu une paire de fois dans des DJ sets des potes en question, accompagné d'un regard appuyé de derrière les platines signifiant : "note bien ça : meilleur groupe maudit du monde". Je notais aussi que le regard appuyé était le même pour les Modern Lovers ou les Feelies. Bref, rien de tout ça n'était en mesure de m'attirer vers ce premier album solo de Peter Perrett. J'ai commencé à me poser des questions en tombant par hasard (sur le site de Télérama, personne n'est parfait) sur un récit édifiant de la vie du bonhomme, passé en deux décennies de future rock star à junkie puis à dealer, avant de s'extraire non sans mal de cet enfer, avec l'aide de sa femme et de ses deux fistons (Babyshambles à leurs heures).
J'ai donc fini, vous l'aurez compris, par jeter une oreille intriguée à cet objet encensé par plusieurs critiques. Et je n'ai pas déçu. Aux premières écoutes, j'ai été à la fois séduit et blasé par la qualité des arrangements, classic rock élégant et de bonne facture mais un peu pépère, qui lorgne du côté de Tom Petty ou de Springsteen, voire du Dylan des années 70. Mais ce qui frappe assez rapidement, c'est cette voix coassante digne d'un Lou Reed en phase terminale d'un cancer de la gorge, dus à une broncho-pneumopathie chronique obstructive (vive le copier-coller) provoquée par ses excès en tout genre. La première chanson éponyme évoque d'ailleurs une version de "Sweet Jane" au coin du feu. Cette voix apporte à l'album une touche de fragilité qu'on retrouve dans les albums récents d'Edwyn Collins, une autre "gueule cassée" du rock britannique qui transcende son handicap avec bonheur. Au fil des réécoutes, on voit apparaître d'autres fantômes (pas tous décédés) d'un post-punk classieux, vintage et revêche : les solos de guitares tortueux de Television ("Living In My Head"), le folk-rock aérien des Go-Betweens ("Troika"), la soul fiévreuse de Mink Deville ("Hard To Say No"), ou encore le pub-rock amélioré des Elvis Costello et autres Nick Lowe ("Man Of Extremes").
Tout n'est pas au même niveau, il y a même quelques longueurs ("C Voyeurger"), mais aussi et surtout deux morceaux de bravoure qui laissent apprécier les qualités de compositeur du gars : "Sweet Endeavour", un boogie branché sur courant alternatif, et "Take Me Home", un slow qui fait monter la sauce doucement mais sûrement, et qui montre à U2 qu'on peut faire ça bien sans en faire des caisses. Rien que pour ces deux perles, je n'ai pas fini de me repasser cet album.
J'ai donc fini, vous l'aurez compris, par jeter une oreille intriguée à cet objet encensé par plusieurs critiques. Et je n'ai pas déçu. Aux premières écoutes, j'ai été à la fois séduit et blasé par la qualité des arrangements, classic rock élégant et de bonne facture mais un peu pépère, qui lorgne du côté de Tom Petty ou de Springsteen, voire du Dylan des années 70. Mais ce qui frappe assez rapidement, c'est cette voix coassante digne d'un Lou Reed en phase terminale d'un cancer de la gorge, dus à une broncho-pneumopathie chronique obstructive (vive le copier-coller) provoquée par ses excès en tout genre. La première chanson éponyme évoque d'ailleurs une version de "Sweet Jane" au coin du feu. Cette voix apporte à l'album une touche de fragilité qu'on retrouve dans les albums récents d'Edwyn Collins, une autre "gueule cassée" du rock britannique qui transcende son handicap avec bonheur. Au fil des réécoutes, on voit apparaître d'autres fantômes (pas tous décédés) d'un post-punk classieux, vintage et revêche : les solos de guitares tortueux de Television ("Living In My Head"), le folk-rock aérien des Go-Betweens ("Troika"), la soul fiévreuse de Mink Deville ("Hard To Say No"), ou encore le pub-rock amélioré des Elvis Costello et autres Nick Lowe ("Man Of Extremes").
Tout n'est pas au même niveau, il y a même quelques longueurs ("C Voyeurger"), mais aussi et surtout deux morceaux de bravoure qui laissent apprécier les qualités de compositeur du gars : "Sweet Endeavour", un boogie branché sur courant alternatif, et "Take Me Home", un slow qui fait monter la sauce doucement mais sûrement, et qui montre à U2 qu'on peut faire ça bien sans en faire des caisses. Rien que pour ces deux perles, je n'ai pas fini de me repasser cet album.
Très bon 16/20 | par Myfriendgoo |
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