Dum Dum Boys
Electrified! |
Label :
Mono-Tone |
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La maturité a du bon. L'adversité aussi probablement.
Dum Dum Boys est l'exemple type du groupe dont l'incroyable longévité (30 ans et des poussières) défie l'entendement (je voulais dire les modes). Un groupe qui creuse inlassablement le même sillon, un garage rock un peu punk parfois un peu psychédélique teinté de rockabilly, peut et doit finir par lasser. Mais les niçois sont au-delà de cela. La maturité je vous dis ! Celle du type qui a passé trente 30 ans dans la même boite en occupant différents postes sans jamais monter dans la hiérarchie mais qui, par son expérience, donne des leçons de savoir faire aux jeunes branleurs bardés de diplômes qui débarquent dans son univers pour lui signifier ce qu'il doit faire et comment il doit le faire. Ces pauvres nazes seront adultes le jour où ils auront compris que ce genre de personnage est incontournable et indispensable à la bonne marche de l'entreprise.
Le fond de commerce des DDB, on l'a compris, c'est un rock sauvage et libre sur un lit de fuzz, celui des déviants : Cramps, Tav Falco et autre Sonics. C'est lorsqu'ils se vautrent dans cette électricité sombre et sale qu'ils sont le plus pertinents ("Nothing Ever Happens", "You're Bad For My Health"). Pour éviter tout de même les redites nos niçois ajoutent un saxophone bruyant et déchainé ("I Don't Wanna"), écrivent un nouveau titre des Cramps ("It Gonna Move Me") ou font un peu respirer l'album avec un titre au balancement nonchalant mais tranchant ("It's Over"). Le savoir faire à l'œuvre ici est indéniable, c'est de l'artisanat de grande qualité du à une immense expérience.
Pour couronner le tout, il y a aussi deux reprises incongrues parce qu'elles sont issues du jazz, genre a priori éloigné des références présentées ici. "Theme De Yo Yo" du Art Ensemble of Chigaco, tout d'abord, garde son côté iconoclaste tout en sombrant par éclats dans une furie rock'n'roll initiée par le saxophone de plus en plus libre avant de revenir au thème comme hébété par sa propre démence passagère. Puis l'album se clôt sur "Blasé" d'Archie Shepp. Là encore le thème est mis en place avec respect avant qu'une trompette hallucinante n'emmène le morceau vers une espèce de transe. Deux belles covers que les interprètes parviennent à s'approprier pour en faire quelque chose de personnel tout en respectant les originaux.
Alors, c'est pas de la maturité ça ?
Dum Dum Boys est l'exemple type du groupe dont l'incroyable longévité (30 ans et des poussières) défie l'entendement (je voulais dire les modes). Un groupe qui creuse inlassablement le même sillon, un garage rock un peu punk parfois un peu psychédélique teinté de rockabilly, peut et doit finir par lasser. Mais les niçois sont au-delà de cela. La maturité je vous dis ! Celle du type qui a passé trente 30 ans dans la même boite en occupant différents postes sans jamais monter dans la hiérarchie mais qui, par son expérience, donne des leçons de savoir faire aux jeunes branleurs bardés de diplômes qui débarquent dans son univers pour lui signifier ce qu'il doit faire et comment il doit le faire. Ces pauvres nazes seront adultes le jour où ils auront compris que ce genre de personnage est incontournable et indispensable à la bonne marche de l'entreprise.
Le fond de commerce des DDB, on l'a compris, c'est un rock sauvage et libre sur un lit de fuzz, celui des déviants : Cramps, Tav Falco et autre Sonics. C'est lorsqu'ils se vautrent dans cette électricité sombre et sale qu'ils sont le plus pertinents ("Nothing Ever Happens", "You're Bad For My Health"). Pour éviter tout de même les redites nos niçois ajoutent un saxophone bruyant et déchainé ("I Don't Wanna"), écrivent un nouveau titre des Cramps ("It Gonna Move Me") ou font un peu respirer l'album avec un titre au balancement nonchalant mais tranchant ("It's Over"). Le savoir faire à l'œuvre ici est indéniable, c'est de l'artisanat de grande qualité du à une immense expérience.
Pour couronner le tout, il y a aussi deux reprises incongrues parce qu'elles sont issues du jazz, genre a priori éloigné des références présentées ici. "Theme De Yo Yo" du Art Ensemble of Chigaco, tout d'abord, garde son côté iconoclaste tout en sombrant par éclats dans une furie rock'n'roll initiée par le saxophone de plus en plus libre avant de revenir au thème comme hébété par sa propre démence passagère. Puis l'album se clôt sur "Blasé" d'Archie Shepp. Là encore le thème est mis en place avec respect avant qu'une trompette hallucinante n'emmène le morceau vers une espèce de transe. Deux belles covers que les interprètes parviennent à s'approprier pour en faire quelque chose de personnel tout en respectant les originaux.
Alors, c'est pas de la maturité ça ?
Très bon 16/20 | par Hpl |
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