Ruby
Salt Peter |
Label :
Creation |
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En fouinant dans un magasin d'occasions du côté de chez les Helvètes, à l'aide de doigts agiles et d'un oeil pointilleux, voilà que le nom de Ruby apparut au regard. Il en revint du coup un souvenir vague d'une d'entrevue lue avec ce nom dans le numéro d'un mensuel disparu à la fin des années 90 (L'Indic si ça vous parle). La première écoute, sur la route du retour vers la frontière, n'avait pas vraiment fait l'unanimité et la mini galette de plastique ne sortit plus du boîtier pendant un long moment.
En écoutant dans une meilleure disposition que dans l'habitacle d'une voiture et en étant plus réceptif aussi, il faut avouer, Salt Peter aguiche d'entrée par une danse du ventre trip hop jazzy avec le morceau "Flippin' Tha Bird", où la voix de Lesley Rankin prend un peu des airs d'une Lisa Stanfield (dont M6 emmerdait son monde à force de passer trop souvent le clip du chiantissime "All Around The World" dans la fin des années 80). Ce premier album de Ruby s'exécute à plusieurs lectures non sans faire ressentir quelques agacements malgré de nouvelles découvertes à chaque morceau. Dans l'ensemble des onze plages distinctes, on pense à Tricky par endroit mais aussi à Björk avec "Paraffin", quand l'Ecossaise varie ses intonations, comme elle fait aussi pour s'adapter à d'autres ambiances comme l'electro rock à la Garbage pour "Hoops" et le trashy "The Whole Is Equal To The Sum Of Its Parts", ou dans des zones sombres et poisseuses à la Nine Inch Niles ou façon Tricky dès que s'annoncent les coups de "Pine". Une guitare torturée se fait entendre parfois pour laisser ses griffures, peut-être le signe manifestant de ce qui reste de Silverfish chez la chanteuse. Et ça part dans tous les sens dans ce qu'on peut nommer un disque disparate dans lequel on peine un temps à s'adapter. Alors soit on zappe, soit on repasse deux ou trois fois un même titre qui accroche d'emblée car on peut dire que Salt Peter n'incite pas vraiment à se vautrer tranquillement l'esprit dans une même pièce. Le fil sensuel de Lesley Rankin passe par plusieurs nuances musicales au moyen de titres tantôt plus rock avec un "Tiny Meat" que n'aurait pas renié Neneh Cherry à ses débuts, tantôt plus hip hop ("Salt Water Fish"), tantôt plus jazz ("Swallow Baby" et "Bud") ou plus tribal (le magnifique et clôturant "Carondelet"), le tout garnissant un bouquet trip hop ou trip rock (ou comme vous l'entendez) bien hétéroclite.
En écoutant dans une meilleure disposition que dans l'habitacle d'une voiture et en étant plus réceptif aussi, il faut avouer, Salt Peter aguiche d'entrée par une danse du ventre trip hop jazzy avec le morceau "Flippin' Tha Bird", où la voix de Lesley Rankin prend un peu des airs d'une Lisa Stanfield (dont M6 emmerdait son monde à force de passer trop souvent le clip du chiantissime "All Around The World" dans la fin des années 80). Ce premier album de Ruby s'exécute à plusieurs lectures non sans faire ressentir quelques agacements malgré de nouvelles découvertes à chaque morceau. Dans l'ensemble des onze plages distinctes, on pense à Tricky par endroit mais aussi à Björk avec "Paraffin", quand l'Ecossaise varie ses intonations, comme elle fait aussi pour s'adapter à d'autres ambiances comme l'electro rock à la Garbage pour "Hoops" et le trashy "The Whole Is Equal To The Sum Of Its Parts", ou dans des zones sombres et poisseuses à la Nine Inch Niles ou façon Tricky dès que s'annoncent les coups de "Pine". Une guitare torturée se fait entendre parfois pour laisser ses griffures, peut-être le signe manifestant de ce qui reste de Silverfish chez la chanteuse. Et ça part dans tous les sens dans ce qu'on peut nommer un disque disparate dans lequel on peine un temps à s'adapter. Alors soit on zappe, soit on repasse deux ou trois fois un même titre qui accroche d'emblée car on peut dire que Salt Peter n'incite pas vraiment à se vautrer tranquillement l'esprit dans une même pièce. Le fil sensuel de Lesley Rankin passe par plusieurs nuances musicales au moyen de titres tantôt plus rock avec un "Tiny Meat" que n'aurait pas renié Neneh Cherry à ses débuts, tantôt plus hip hop ("Salt Water Fish"), tantôt plus jazz ("Swallow Baby" et "Bud") ou plus tribal (le magnifique et clôturant "Carondelet"), le tout garnissant un bouquet trip hop ou trip rock (ou comme vous l'entendez) bien hétéroclite.
Très bon 16/20 | par Pascha |
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