A Perfect Circle
Paris [Zénith] - jeudi 06 décembre 2018 |
En ce gris jeudi de décembre, A Perfect Circle investit la salle du Zénith de Paris, où je me rends toujours avec plaisir (excellents souvenirs des concerts de Motörhead et Kasabian en 2011, de QOTSA en 2013 et de Radiohead en 2016). Malgré l'alléchante première partie, Chelsea Wolfe, ce n'est que quelques instants avant le début du concert que je pénètre dans la fosse et constate que ce n'est pas la foule des grands soirs. De longs voiles noirs recouvrent des pans entiers de tribune et la fosse reste plus que vivable. La faute aux deux passages du groupe en France au cours des six derniers mois ? D'autant que, si ma mémoire est bonne, la bande à Maynard restait sur une prestation plus que médiocre dans cette même enceinte au début des années 2000. Une performance bien trop courte et manquant cruellement d'âme.
Les lumières s'éteignent et le groupe s'installe progressivement. Deux parties surélevées pour Maynard James Keenan et Jeff Friedl, excellent batteur et très sympathique personne. La déco est sobre et lumineuse, avec des LED un peu partout. Les premières notes de piano d'Eat The Elephant retentissent, et là c'est le choc : bordel, quelle voix ! Du genre à vous faire parcourir des frissons et vous coller la chair de poule. Malgré la claque envoyée par l'organe de Maynard (oui, je sais, c'est suspect) le son, lui, laisse un peu désirer. Non pas à cause d'un quelconque côté brouillon, mais plutôt d'un certain manque de puissance. Ce n'est que la première chanson, cela va sûrement s'arranger par la suite, me dis-je. Place à "Disillusioned". La chanson porte malheureusement trop bien son nom. Déception, oui, car le son ne monte pas. On entend à peine les notes de la guitare de Billy Howerdel, la batterie semble en sourdine. Les titres s'enchaînent, parfois magnifiques ("The Hollow", "Weak And Powerless"), parfois dispensables ("So Long, And Thanks For The Fish"), et toujours le même constat : la voix est démente, mais le son bien trop faiblard. C'est un peu le grand huit. Une lueur d'espoir est néanmoins apparue sur le refrain de "The Hollow", puis patatra, tout a recommencé à manquer de puissance.
La suite du concert sera pratiquement du même acabit. Espoirs immédiatement douchés à cause du son principalement. Attention, je ne boude pas mon plaisir, je prends souvent mon pied. Parfois, aussi, les choix de setlist sont étranges : pourquoi cette version saccadée de "3 Libras", alors que ce titre est l'un des plus beaux du répertoire du groupe ? On se laisse glisser jusqu'à la fin sur ce rythme, quand tout à coup, le son monte enfin ! Ça y est, le public commence à s'agiter sur "Judith". Les souvenirs du passage du groupe interprétant ce bijou à Nulle Part Ailleurs ressurgissent. On y est. C'est ça qu'on veut voir ! Ou plutôt entendre. L'enchaînement avec The Package est parfait. Les coups de batterie de Friedl font trembler le Zénith. La guitare s'impose, la basse vrombit. La voix, elle, est toujours aussi chargée d'émotions, de puissance, de sensibilité. Ce sera l'avant-dernier titre du soir. Pas de reprise du Dog It Dog d'AC/DC. Un voire plusieurs titres de moins que sur le restant de la tournée. Bref, on n'a pas toujours l'occasion de voir le groupe en action, donc satisfaisons-nous de ce que nous avons. Même s'il y a des choses à redire, le déplacement valait le coup rien que pour la voix de Maynard et la magie qu'elle dégage. Pas étonnant que ce type ait autant de fans et que le prochain album de Tool soit aussi attendu.
Pour rendre le prochain passage du groupe parfait, j'aimerais passer un message à l'ingé son, tel Dylan s'adressant à son Band avant d'attaquer une version de "Like A Rolling Stone" du feu de Dieu : Play fuckin' loud !
Les lumières s'éteignent et le groupe s'installe progressivement. Deux parties surélevées pour Maynard James Keenan et Jeff Friedl, excellent batteur et très sympathique personne. La déco est sobre et lumineuse, avec des LED un peu partout. Les premières notes de piano d'Eat The Elephant retentissent, et là c'est le choc : bordel, quelle voix ! Du genre à vous faire parcourir des frissons et vous coller la chair de poule. Malgré la claque envoyée par l'organe de Maynard (oui, je sais, c'est suspect) le son, lui, laisse un peu désirer. Non pas à cause d'un quelconque côté brouillon, mais plutôt d'un certain manque de puissance. Ce n'est que la première chanson, cela va sûrement s'arranger par la suite, me dis-je. Place à "Disillusioned". La chanson porte malheureusement trop bien son nom. Déception, oui, car le son ne monte pas. On entend à peine les notes de la guitare de Billy Howerdel, la batterie semble en sourdine. Les titres s'enchaînent, parfois magnifiques ("The Hollow", "Weak And Powerless"), parfois dispensables ("So Long, And Thanks For The Fish"), et toujours le même constat : la voix est démente, mais le son bien trop faiblard. C'est un peu le grand huit. Une lueur d'espoir est néanmoins apparue sur le refrain de "The Hollow", puis patatra, tout a recommencé à manquer de puissance.
La suite du concert sera pratiquement du même acabit. Espoirs immédiatement douchés à cause du son principalement. Attention, je ne boude pas mon plaisir, je prends souvent mon pied. Parfois, aussi, les choix de setlist sont étranges : pourquoi cette version saccadée de "3 Libras", alors que ce titre est l'un des plus beaux du répertoire du groupe ? On se laisse glisser jusqu'à la fin sur ce rythme, quand tout à coup, le son monte enfin ! Ça y est, le public commence à s'agiter sur "Judith". Les souvenirs du passage du groupe interprétant ce bijou à Nulle Part Ailleurs ressurgissent. On y est. C'est ça qu'on veut voir ! Ou plutôt entendre. L'enchaînement avec The Package est parfait. Les coups de batterie de Friedl font trembler le Zénith. La guitare s'impose, la basse vrombit. La voix, elle, est toujours aussi chargée d'émotions, de puissance, de sensibilité. Ce sera l'avant-dernier titre du soir. Pas de reprise du Dog It Dog d'AC/DC. Un voire plusieurs titres de moins que sur le restant de la tournée. Bref, on n'a pas toujours l'occasion de voir le groupe en action, donc satisfaisons-nous de ce que nous avons. Même s'il y a des choses à redire, le déplacement valait le coup rien que pour la voix de Maynard et la magie qu'elle dégage. Pas étonnant que ce type ait autant de fans et que le prochain album de Tool soit aussi attendu.
Pour rendre le prochain passage du groupe parfait, j'aimerais passer un message à l'ingé son, tel Dylan s'adressant à son Band avant d'attaquer une version de "Like A Rolling Stone" du feu de Dieu : Play fuckin' loud !
Sympa 14/20 | par Thorn |
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