Shining

J'étais resté sur la branlée ultime de Blackjazz sans trop chercher à savoir ce que Shining avait fait depuis : erreur. Car si la suite discographique a quelque peu délaissé l'aspect Black Métal, le renforcement des parties que l'on pourrait qualifier de psychédélique ainsi que le virage serré vers rivages plus Industriel est absolument excellent, preuve en est le dernier album en date International Blackjazz Society.
Du coup, ce passage au Divan du Monde était une aubaine, surtout que les qualités scéniques des Norvégiens m'avaient été chaudement recommandées. Et putain ce n'était pas du flan car le concert fut phénoménal. Ce mélange des extrêmes où l'on peut discerner à l'occasion des influences telles que Ministry, Monster Magnet ou Zorn pour les passages fous au saxo est sublimé par une interprétation féroce, carré et complètement aliénante lorsque le clavier y va de ses sonorités Electro 90's.
Le groupe enchaîne le meilleur de chacun de ses albums sans aucun temps mort, le concert est d'une densité monstrueuse et le public reçoit cette énergie avec reconnaissance, dans un esprit de fraternité palpable.
Le show fut tellement bon que j'ai même acheté un t-shirt jaune floqué au nom du groupe. Plus tard dans la soirée, en sortant d'un bistrot, j'ai eu l'occasion de croiser le bassiste qui rangeait son matériel dans le tour bus : une pognée de main chaleureuse, un "great show" souriant de ma part, un sincère remerciement de la sienne. Putain de soirée, putain de groupe.