Clock DVA
Thirst |
Label :
Fetish |
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Après la sortie de White Souls In Black Suits en format cassette par Industrial Records, le label de Throbbing Gristle, Thirst constitue le premier véritable album de Clock DVA. White Souls In Black Suits s'apparente en effet plus à une collection d'enregistrements issus de longues sessions d'improvisations musicales.
Thirst s'inscrit bien dans l'esprit de la génération post punk tout en affirmant une personnalité forte. On y retrouve cette volonté d'expérimenter, de chercher de nouvelles voies, d'ouvrir de nouveaux espaces où entraîner l'auditeur. Pourtant, tout en profitant des nouvelles possibilités offertes par la technologie (tape loops et autres bidouillages sonores évoqués dans le morceau manifeste "North Loop"), Clock DVA n'a pas encore abandonné les instruments traditionnels et opté pour le tout synthétique comme d'autres formations de Sheffield telles que Cabaret Voltaire ou Human League.
Autre trait de l'époque sensible dans cet album : l'ouverture à des traditions musicales très diverses. On retrouve ainsi les rythmiques funk décharnées, classiques du post punk ("all these would be funksters" évoqués dans "North Loop"), mais aussi de façon plus originale des influences jazz grâce à la présence d'un saxophone ("Impressions Of African Winter"). Enfin, sur d'autres morceaux, la clarinette d'Adi Newton créera même une ambiance orientalisante ("Sensorium").
De cette volonté d'expérimenter et d'ouvrir nait un album plombé par une atmosphère étrange et dérangeante qui fait de l'écoute une expérience unique. Le malaise est conforté par le chant autoritaire d'Adi Newton. De l'interminable attente décrite dans "Blue Tone" à la réflexion sur le temps s'écoulant inexorablement de "4 Hours" (deux des morceux les plus marquants), peu d'espoir semble se dégager de l'ensemble.
A sa sortie, Thirst reçut un succès critique mérité à la mesure de l'expérience qu'il offrait à l'auditeur. Paul Morley le décrivait dans NME comme "le premier disque marquant de l'année 1981 et l'un des grands disques des 80's". Aujourd'hui, il semble pourtant injustement tombé dans l'oubli. La faute peut-être aux manques de rééditions, la dernière de Thirst datant de 1992.
Thirst s'inscrit bien dans l'esprit de la génération post punk tout en affirmant une personnalité forte. On y retrouve cette volonté d'expérimenter, de chercher de nouvelles voies, d'ouvrir de nouveaux espaces où entraîner l'auditeur. Pourtant, tout en profitant des nouvelles possibilités offertes par la technologie (tape loops et autres bidouillages sonores évoqués dans le morceau manifeste "North Loop"), Clock DVA n'a pas encore abandonné les instruments traditionnels et opté pour le tout synthétique comme d'autres formations de Sheffield telles que Cabaret Voltaire ou Human League.
Autre trait de l'époque sensible dans cet album : l'ouverture à des traditions musicales très diverses. On retrouve ainsi les rythmiques funk décharnées, classiques du post punk ("all these would be funksters" évoqués dans "North Loop"), mais aussi de façon plus originale des influences jazz grâce à la présence d'un saxophone ("Impressions Of African Winter"). Enfin, sur d'autres morceaux, la clarinette d'Adi Newton créera même une ambiance orientalisante ("Sensorium").
De cette volonté d'expérimenter et d'ouvrir nait un album plombé par une atmosphère étrange et dérangeante qui fait de l'écoute une expérience unique. Le malaise est conforté par le chant autoritaire d'Adi Newton. De l'interminable attente décrite dans "Blue Tone" à la réflexion sur le temps s'écoulant inexorablement de "4 Hours" (deux des morceux les plus marquants), peu d'espoir semble se dégager de l'ensemble.
A sa sortie, Thirst reçut un succès critique mérité à la mesure de l'expérience qu'il offrait à l'auditeur. Paul Morley le décrivait dans NME comme "le premier disque marquant de l'année 1981 et l'un des grands disques des 80's". Aujourd'hui, il semble pourtant injustement tombé dans l'oubli. La faute peut-être aux manques de rééditions, la dernière de Thirst datant de 1992.
Très bon 16/20 | par Quetzal |
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