Caribou

Il est minuit dans la salle de l'omnibus toujours remplie et Caribou arrive, un nom peu étonnant pour un groupe canadien ! D'ailleurs ils m'étaient totalement inconnus, mais dès que j'ai vu les techniciens installer sur scène 2 batteries, j'ai eu un beau sourire me disant que ça va être sympa.

Les musiciens s'installent près des 2 batteries, un bassiste et un guitariste derrière, le leader multi-instrumentaliste devant avec sa batterie, sa guitare et son clavier. Les premières mesures arrivent, nous avons le droit à un bon son flirtant entre le psyché et l'expérimental, comme Battles mais en plus soft, oui, ça m'a fait grandement penser à Battles, cette façon de jouer autour des batteurs. Ah oui... le batteur permanent : très très bon. Il tient quelque chose du batteur de Shellac, Todd Trainer, dans sa façon de jouer, puissant, précis complètement pris dans son jeu. Un régal. Nous avons du être quelques uns dans le public à vouloir un son plus "hardcore" encore plus rock, du Battles quoi ! Mais Caribou est légèrement plus pop sans pour autant gâcher le plaisir des fans plus "old-school", l'ambiance était d'ailleurs au rendez-vous, entre les fans et les spectateurs conquis au fur et à mesure du concert. La maîtrise du leader sur le jeu du groupe est impressionnante, on sent qui est le maître à penser du groupe, rejoignant parfois le batteur sur la seconde batterie, ah on les attendait avec impatience ces moments ! Même si parfois la différence n'était pas si grande, il lui arrivait de doubler le batteur en se synchronisant avec lui mais cela faisait son effet ! Une bonne dose de math rock délirant et au final une très grosse surprise, un très bon concert.