Gomm

En entrant dans la salle vitryate à la bourre, une soixantaine de personnes tout au moins sont postées devant la scène depuis laquelle un groupe local appelé Péplum joue un rock bruitiste entre Nirvana et Sonic Youth. Il faut attendre de voir passer ensuite les excellents anglais de Hey Gravity, rappelant parfois No Doubt en plus pêchu, avec leur chanteuse déjantée qui affiche de la présence avec le public, pour enfin juger d'une première impression et découvrir les morceaux du deuxième album des Lillois, dont beaucoup d'échos font bonnes figures depuis sa sortie. Les serveuses du bar m'en font, de plus, leurs confirmations.
Gomm entre en scène et engage le premier titre ("Words") devant un public à moitié réduit, c'est-à-dire autant de monde que le concert du groupe au même endroit plus d'un an auparavant.
Trois gars aux allures de nounours placides et Marie, la plus agitée derrière ses orgues et qui vous fixe avec ses grands yeux sous sa chevelure blonde enchainent morceaux après morceaux. Marie incite aux gens à s'approcher pour mieux profiter du show. C'est entraînant, énergique et souvent très dansant, ("I Feel Off", "Why Can't I Relieve You"...), ça ravigote et c'est nettement plus rock que ce qui sort de Destroyed To Perfection à mon sens. Les quatre Lillois assurent même une reprise de Blondie façon 'Metallica', comme ils le disent. Gomm a prouvé ce soir malgré le peu de foule et un titre en moins au final pour un souci technique, qu'il est un des groupes de rock les plus excitants à voir en concert actuellement. La preuve qu'un concert est vraiment bon quand on réalise que c'est déjà fini. 4 est dans la poche.

Bien que ce deuxième album ne quitte pas la platine aujourd'hui, il faut affirmer que c'est en live que le rock electro de Gomm excelle le mieux. Profitons-en !