Broken Social Scene
Saint-cloud [Rock En Seine - Scène De La Cascade] - samedi 26 août 2006 |
Encore abasourdi par les prestations de la veille, je me précipite, pour ce second et dernier jour de festival, devant la Scène de la Cascade pour voir le phénomène Broken Social Scene en chair et en os ; et en nombre.
Le collectif envahit la scène sous la clameur du public. Kevin Drew se cale debout derrière son clavier, commence à chanter alors que le reste des musiciens, presque tous au complet pour ce premier morceau, étalent leurs instruments sous le regard ébahi du public. Guitares, basse, batteries, violon, trompettes, tous les ingrédients nécessaires pour leur folklore et leur créativité élégamment déjantée sont présents. Le spectacle peut dès lors commencer. En une heure, les personnages défilent, changent de places, de rôles, disparaissent puis ressortent des coulisses tout en délivrant leurs meilleures compositions dans une joie communicative et palpable. Entraînés par "Kc Accidental" et "Cause=Time", les airs enivrants fusent qu'ils viennent de You Forgot It In People ou du dernier album éponyme. Le groupe se donne entièrement et cela fait plaisir à voir. Charles Spearin nous assène de solos de guitare de temps à autres, Brendan Canning, le bassiste barbu, de coups de pied jetés en l'air, Drew vocalise de l'ordre de l'ultrason sur "Almost Crimes" où il finit par inviter Feist pour reprendre le refrain pour notre plus grand bonheur. Elle réapparaîtra à deux reprises. Sur "Stars And Sons", lorsque le chanteur fait applaudir le public, elle invite une demi douzaine de filles des back stages à faire de même sur scène, surprenant tout le monde. Elle rejoint aussi la voix cosmique de la blondinette du groupe pendant "Anthems For A Seventeen Year-Old Girl". Ces apparitions ne font qu'agrémenter joliment le set magique et tonitruant de ces infatigables artistes qui vont même jusqu'à dédicacer un titre à Zinedine Zidane.
Broken Social Scene à Rock En Seine : un concert intense, généreux et qui valorise le terme de collectif puisque inutile de le nier, tout le monde aimerait avoir une bande d'amis musiciens comme ça.
Le collectif envahit la scène sous la clameur du public. Kevin Drew se cale debout derrière son clavier, commence à chanter alors que le reste des musiciens, presque tous au complet pour ce premier morceau, étalent leurs instruments sous le regard ébahi du public. Guitares, basse, batteries, violon, trompettes, tous les ingrédients nécessaires pour leur folklore et leur créativité élégamment déjantée sont présents. Le spectacle peut dès lors commencer. En une heure, les personnages défilent, changent de places, de rôles, disparaissent puis ressortent des coulisses tout en délivrant leurs meilleures compositions dans une joie communicative et palpable. Entraînés par "Kc Accidental" et "Cause=Time", les airs enivrants fusent qu'ils viennent de You Forgot It In People ou du dernier album éponyme. Le groupe se donne entièrement et cela fait plaisir à voir. Charles Spearin nous assène de solos de guitare de temps à autres, Brendan Canning, le bassiste barbu, de coups de pied jetés en l'air, Drew vocalise de l'ordre de l'ultrason sur "Almost Crimes" où il finit par inviter Feist pour reprendre le refrain pour notre plus grand bonheur. Elle réapparaîtra à deux reprises. Sur "Stars And Sons", lorsque le chanteur fait applaudir le public, elle invite une demi douzaine de filles des back stages à faire de même sur scène, surprenant tout le monde. Elle rejoint aussi la voix cosmique de la blondinette du groupe pendant "Anthems For A Seventeen Year-Old Girl". Ces apparitions ne font qu'agrémenter joliment le set magique et tonitruant de ces infatigables artistes qui vont même jusqu'à dédicacer un titre à Zinedine Zidane.
Broken Social Scene à Rock En Seine : un concert intense, généreux et qui valorise le terme de collectif puisque inutile de le nier, tout le monde aimerait avoir une bande d'amis musiciens comme ça.
Excellent ! 18/20 | par TiComo La Fuera |
Photo par TiComo La Fuera.
Posté le 27 août 2006 à 19 h 51 |
Outre les mastodontes du rock que représentent Radiohead ou Beck, ma venue au festival était également motivée par le déplacement en France des excellents Broken Social Scene, programmés pour ouvrir cette deuxième journée. L'attente devant la scène intermédiaire, durant une bonne demi-heure et assis sous un crachin naissant, fut heureusement récompensée par un excellent show.
Broken Social Scene, c'est toute une fanfare, jamais au grand complet sur scène car les membres vont et viennent, mais qui recrée sans peine l'abondance sonore propre à ses albums. A ceci près qu'en configuration live, l'interprétation est plus aérée, organique, dotée d'une liberté qui permet d'éviter une bête reproduction du rendu studio. La qualité sonore est d'ailleurs irréprochable, et les instruments, malgré leur profusion, sont parfaitement distincts. Le concert, passé près des barrières de sécurité, peut se passer sans le port de bouchons. C'est dire le plaisir ressenti à côté de toutes ces prestations plombées d'infra-basses. Le frisson ne cessera de me parcourir l'échine : sur le chant entêtant d'un "Ibi Dreams Of Pavement" diablement maîtrisé, sur les cuivres de "KC Accidental" ou encore sur le fiévreux "Superconnected", qui, s'il manque du grain de folie que j'imaginais, reste poignant. La présence de Feist en renfort sur "Shoreline" produit également son effet désinhibiteur, et cette dernière n'a pas idée d'aller voler la vedette aux autres musiciens. Du côté gauche nous avons en effet un guitariste, qui derrière ses atours 'hype', dévoile une sensibilité excessive dont on comprend la gestuelle, telle la manifestation des émotions qui secouent l'intérieur de son être. Au milieu il y a ce bassiste aux allures baba-cool, serein, heureux d'être là visiblement, tout comme cet autre guitariste au classicisme touchant, tranchant littéralement avec l'exubérance de son confrère. Ca joue, ça tourne, ça s'échange les instruments. Chaque participant apporte sa petite touche à un édifice sonore étonnement ciselé, agréable au tympan, ce qui n'est pas le lot de tous les concerts. Des artisans doués en somme, qui manquent peut être d'une rage apparente. Mais on les aurait alors taxés de clones d'Arcade Fire. Mieux vaut donc ne pas tricher, et livrer un concert en toute honnêteté. De ce côté la perfection est atteinte. Il m'en reste un souvenir qui ne demande qu'à être ravivé.
Broken Social Scene, c'est toute une fanfare, jamais au grand complet sur scène car les membres vont et viennent, mais qui recrée sans peine l'abondance sonore propre à ses albums. A ceci près qu'en configuration live, l'interprétation est plus aérée, organique, dotée d'une liberté qui permet d'éviter une bête reproduction du rendu studio. La qualité sonore est d'ailleurs irréprochable, et les instruments, malgré leur profusion, sont parfaitement distincts. Le concert, passé près des barrières de sécurité, peut se passer sans le port de bouchons. C'est dire le plaisir ressenti à côté de toutes ces prestations plombées d'infra-basses. Le frisson ne cessera de me parcourir l'échine : sur le chant entêtant d'un "Ibi Dreams Of Pavement" diablement maîtrisé, sur les cuivres de "KC Accidental" ou encore sur le fiévreux "Superconnected", qui, s'il manque du grain de folie que j'imaginais, reste poignant. La présence de Feist en renfort sur "Shoreline" produit également son effet désinhibiteur, et cette dernière n'a pas idée d'aller voler la vedette aux autres musiciens. Du côté gauche nous avons en effet un guitariste, qui derrière ses atours 'hype', dévoile une sensibilité excessive dont on comprend la gestuelle, telle la manifestation des émotions qui secouent l'intérieur de son être. Au milieu il y a ce bassiste aux allures baba-cool, serein, heureux d'être là visiblement, tout comme cet autre guitariste au classicisme touchant, tranchant littéralement avec l'exubérance de son confrère. Ca joue, ça tourne, ça s'échange les instruments. Chaque participant apporte sa petite touche à un édifice sonore étonnement ciselé, agréable au tympan, ce qui n'est pas le lot de tous les concerts. Des artisans doués en somme, qui manquent peut être d'une rage apparente. Mais on les aurait alors taxés de clones d'Arcade Fire. Mieux vaut donc ne pas tricher, et livrer un concert en toute honnêteté. De ce côté la perfection est atteinte. Il m'en reste un souvenir qui ne demande qu'à être ravivé.
Parfait 17/20
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