THE SLITS

Les "wild girls" londoniennes du punk sont de retour !
Oui, il s'agit bel et bien d'un comeback majeur puisque sur "Trapped Animal", nouvel album des Slits, le groupe des débuts composé de la chanteuse Ari Up et de la bassiste Tessa Pollitt, à présent femmes accomplies, a été rejoint par une nouvelle génération de Slits junior : Hollie Cook (fille du Sex Pistols Paul Cook), chanteuse/claviériste, la batteuse Anna Schultz, la guitariste Adele Wilson et la Slit à temps partiel Ana Ozawa.

Trois décennies après leur naissance, les Slits sont les marraines indiscutables de toutes les femmes tenaces, de Madonna aux Riot Girls, de Pink à Lilly Allen. Intelligent et provocant, Trapped Animals prouve ce que les fidèles ont toujours cru – The Slits sont toujours là et Trapped Animal est en chacun de nous.

Conduit par le maître de la dub Adrian Sherwood, le son des Slits voyage à travers une zone libre de structures et de timing extravagants.

Dans ce paysage sonore splendide et féroce, quasi cinématique, les beats dub définissent le punk et le transcendent. Ces sections incroyables de dub illuminent des morceaux tels que "Babylon", la seule reprise de l'album. La plupart des morceaux sont composés par la légendaire Ari Up, co-fondatrice du groupe en 1976 alors qu'elle n'avait que quatorze ans.

"Toute ma vie je me suis sentie coincée, me battant pour ma liberté" confie Ari. Après la séparation des Slits au début des années 80, elle se rend dans la jungle de Borneo pour y vivre parmi les tribus locales – au moment même où leurs terres ancestrales s'apprêtaient à être saisies.

Les paroles de "Trapped Animals" sont d'une réalité sauvage, un testament farouchement drôle de ce que ces femmes ont appris depuis le début de leur aventure. L'un des aspects les plus excitants du disque est sa continuité bornée, la façon dont ces femmes ont été contraintes de poursuivre leurs explorations artistiques.

Quand le groupe a commencé, les DJ radio refusaient de prononçaient leur nom à l'antenne. Lorsqu'elles participent à la tournée White Riot en 1977 avec the Sex Pistols et the Clash, le conducteur du bus avait du être soudoyé pour transporter ces "filles tarées".

Les Slits ont enregistré trois albums, "CUT" (produit par Dennis Bovell), "the Return of The Giant Slits", aux sonorités jazzy et post-punk, et les sessions live enregistrées pour l'émission de radio de John Peel. D'autres morceaux sont également sortis sur Rough Trade. Avec leur originalité et leur large influence culturelle, les Slits ont toujours été de fiers "outsiders", des rebelles dont l'attitude semble à présent éternelle. Il n'existait rien de tel avant les Slits, et leur énergie était une éruption d'inventions, nourries par une lutte qui s'exprime dans leur chant avec une grande assurance, notamment dans "Pay Rent".
La floraison pleine de jeunesse des Slits atteint sa maturité avec "Trapped Animal". Dans l'urgence du morceau "Can't Relate", la voix passionnée d'Ari l'exprime parfaitement "It's a Slits virus... infectious, infectious, infectious..."

BEST COAST

Malgré la vague de projets beach-pop/chillwave apparus au cours de l'été dernier, Bethany Cosentino - aka Best Coast, est sortie du lot avec des morceaux tels que "Sun Was High (So Was ", "Over The Ocean" ou encore "When I'm With You". Ses influences surf pop, 60's, girls groups, ajoutées à un effet shoegaze, ne manquent pas de rappeler les Vivian Girls dans leur approche lo-fi. Lo-fi peut-être, mais surtout des mélodies intelligentes et obsédantes qui trottent dans les esprits en hiver comme en été, et une qualité pop apprise des Beach Boys qu'elle écoute en boucle depuis l'enfance. Après une année passée à New York et son départ du projet drone Pocahaunted, Bethany est enfin retournée au bercail, Los Angeles, et forme un duo avec son ami musicien et producteur Bob Bruno. Comme ses ainés, ses chansons sont des hymnes à la vie californienne, à la plage, au soleil et au surf.

Ouiiiii les Slits