Agenda/News
KTL = Stephen O'Malley + Peter Rehberg
 


Posté le 22 novembre 2006 à 00 h 11m 29s

KTL est le projet commun de Stephen O'Malley (SUNNO))), Khanate) et Peter Rehberg (PITA), dont un album paraît chez Thrill Jockey (metal-noise électro) :

"A six part collision amongst the increasingly fading presences between the light and the dark, with some pieces recorded during a thunderstorm at night in a castle as well in glorious sunshine in a wintergarden, The collaboration came about as the two were working on a theatre production by Gisèle Vienne and Dennis Cooper, entitled ‘Kindertotenlieder'. It must be stated that this CD is NOT the soundtrack to said piece, but a separate project."

Des morceaux de l'album feront partie du spectacle "Kindertotenlieder" de Gisèle Vienne et Dennis Cooper qui sera créé le 28 février 2007 à Brest.

Pour entendre : http://www.thrilljockey.com/catalog/?id=100466

---[Edité le 22/11/2006 à 00 h 12 par Noïzykaa]---

Posté le 22 novembre 2006 à 10 h 47m 12s

Merci! j'ai écouté les extraits et c'est vraiment fantastique... O'Malley est tous les mois sur mon chemin avec des chefs d'oeuvre, décidément...

Kindertotenlieder, by "Stephen O'Malher"
Comme j'envie les Brestois sur ce coup!


Posté le 31 mars 2007 à 12 h 48m 25s

On pourra les entendre à Paris avec Rob curvengen & derek holzer à la générale le 16 avril.

http://www.myspace.com/ktlrule

---[Edité le 31/03/2007 à 13 h 47 par Noïzykaa]---

Posté le 31 mars 2007 à 19 h 02m 42s

A CHACUN son Inde: celle des guru qui se dévalorise à mesure qu'elle prend de l'extension, celle de la misère, de la faim, des bidonvilles que des âmes généreuses rêvent de transformer, celle des touristes chasseurs d'images – dépaysement assuré –, celle, tout simplement, des affaires, où l'argent coule à flot, "sale" ou "propre", étranger ou national, où surtout l'Occident cherche un marché. L'Inde n'a jamais un visage neutre ou indifférent, vue de l'extérieur. Et, si nous essayons de la comprendre un peu plus profondément dans sa complexité, avec comme seule ambition de connaître son visage humain particulier, n'oublions pas que c'est encore un regard occidental que nous portons sur elle. Qu'est-ce donc pour nous que l'indianité? Pouvons-nous rejoindre ses catégories mentales à l'aide des nôtres?
Devant la masse énorme de textes que nous a livrés l'Inde depuis plus de trois millénaires, tant en sanscrit qu'en langues vernaculaires du Nord et du Sud, une constatation s'impose: c'est la littérature religieuse qui domine, et elle tend à nous livrer une vision assez statique, alors même que les textes, puis les monuments, trahissent une évolution. Ce n'est sans doute pas une "société froide", au sens lévistraussien du terme, mais ses brâhmanes veillent à la permanence de la vision traditionnelle qu'ils essaient d'en donner. Peut-être avons-nous déjà énoncé ainsi l'un des facteurs déterminants de cet effet d'immobilisme: la société est elle-même structurée selon des principes religieux et garantie par la religion. Les brâhmanes en sont les castes sacerdotales productrices et gardiennes des textes fondamentaux, et ils occupent la position hiérarchique dominante. Sans avoir pour eux la force, ils ont l'autorité dernière, et les rois eux-mêmes ne peuvent gouverner sans eux. Autant dire que, dans la société de castes de l'Inde hindoue (mais aussi musulmane ou jaïn), le religieux est le principe englobant.
La phase la plus ancienne (conventionnellement entre 1 500 et 500 avant notre ère), celle du Veda, comporte d'abord des hymnes à des divinités qui sont déjà associées à un culte sacrificiel, puis des textes de rituel proprement dits, où les hymnes ne reparaissent qu'à l'état de fragments disloqués et qui livrent un ensemble de pratiques sacrificielles extrêmement élaborées et parfois peu intelligibles malgré les justifications mythiques qui en sont données. Cet ensemble constitue la Révélation et comme tel il est intangible. Socialement, il tient en dehors de lui les castes de bas statut et surtout celles que leurs fonctions héréditaires rendent impures. Ce n'est déjà pas un bloc religieux unique, car il comporte, face au sacrifice dans le feu, une négation de la valeur de ces rites, destinés à produire des résultats souhaités plus qu'à rendre un culte aux divinités qui reçoivent les offrandes versées dans le feu. Ceux que l'on a appelés les "renonçants" voient dans le rite la promesse de futures renaissances (et de remords) nécessaires à la production des effets des rites non acquis en cette vie. Ils refusent cette perspective et cherchent au contraire à accéder, au-delà de la mort, à une éternité bienheureuse, la délivrance (des renaissances), qu'ils conçoivent aussi selon des modes différents. De cette opposition au ritualisme védique, nous n'avons aussi que des témoignages textuels, inclus dans la Révélation et issus des mêmes hautes castes.
En continuité avec cette phase védique et en rupture aussi avec elle se construit ensuite une masse de littérature didactique: grammaire, prosodie, astronomie, architecture, commentaires aphoristiques des textes de rituel, qui sont autant d'annexes du Veda. Puis des traités de l'art politique, des codes de lois socio-religieuses, puis les premiers aphorismes fondant les futurs systèmes de pensée appelés "points de vue" qui tiennent pour nous à la fois de la philosophie et de la théologie puisqu'ils ne font pas de coupure entre l'argumentation logique et l'adhésion au Veda. Mais il y a aussi un traité de l'amour – célèbre en Occident quoique fort ennuyeux – qui montre que l'englobement de la société par la religion n'est pas un vain mot: elle ne laisse pas à la porte le plaisir humain, quel qu'il soit, et la courtisane a sa place, c'est-à-dire sa fonction, dans les temples, dans les palais des rois aussi bien que chez les riches marchands.
Tout cela, qui constitue ce que l'on appelle le brahmanisme, ne serait pas complet, ni sans doute intelligible dans son surgissement même, si ne naissaient aussi – à peu près en même temps et, là encore, les dates font défaut – les deux énormes monuments littéraires que sont les épopées sanscrites, sources d'inspiration de tant d'œuvres littéraires poétiques ou dramatiques ultérieures et qui forment sans doute la charte, narrative pour l'essentiel, de ce que l'on appellera plus tard l'hindouisme. Si l'on tient absolument à distinguer le brahmanisme ancien de l'hindouisme, on pourra dire que le brahmanisme reste le cœur de l'orthodoxie des brâhmanes, le lien par lequel ils continuent de se rattacher au moins nominalement à la Révélation védique. Mais c'est l'hindouisme qui est la religion dominante et qui couvre le pays de ses temples et templiaux, de ses pierres enduites de minium au pied des arbres, qui commande aussi toute la pratique actuelle des hindous, ceux du haut et ceux du bas, les purs et les impurs, les riches et les pauvres, chacun trouvant les formes religieuses qui s'accordent à son statut social (et à ses moyens financiers).
Peu importe que nous ne puissions pas faire l'histoire de ce passage du védisme à l'hindouisme. Il est plus satisfaisant d'en trouver une sorte de schéma directeur, l'orientation de la réflexion et des pratiques qui vont d'un terme à l'autre. Nous les résumerons en deux grands thèmes que nous réduirons à l'essentiel: l'émergence de deux grands dieux qui, contrairement à ce que l'on a pu dire, étaient les dieux essentiels du sacrifice védique, Visnu, le dieu qui ouvre l'espace de ses trois pas, qui mesure l'aire sacrificielle et pose son pied sur le sommet du poteau sacrificiel, et Siva qui, lui, a habité dès le début sous le nom de Rudra le feu du sacrifice. D'un culte aniconique émergent ainsi deux "personnalités" divines, plus ou moins anthropomorphiques, qui sont très vite associées à une divinité féminine, celle que nous appellerons simplement ici la Déesse, mais qui se démultipliera à l'infini sur la terre indienne: elle est sans doute née aussi du sacrifice védique par un détour, mais sa forme panindienne est d'abord celle de la Tueuse du démon Buffle.
Il faudrait alors montrer comment ces divinités, passées par la réflexion des renonçants, ont rendu accessible à tous le salut dans l'au-delà, sous la forme où chacun l'envisage, du fait même qu'elles s'étaient détachées des rites élitistes du sacrifice. Dieux et Déesse deviennent l'objet d'une relation personnelle à son dévot, relation affective avant même d'être traduite dans la littérature sous sa forme la plus sentimentale, voire la plus érotique. C'est ce que l'on appelle la religion de dévotion – bhakti . L'universalisme du salut par la bhakti a eu pour contrepartie la perpétuelle segmentation de l'hindouisme en sectes, où les conflits de castes ont recoupé des oppositions religieuses et souvent des rivalités de maîtres spirituels (les fameux guru). Il n'y a pas d'église organisée, pas d'unité hindoue, mais une recomposition sans cesse à l'œuvre de groupes d'allégeance religieuse autour de maîtres dotés ou non d'une postérité. C'est dans ce cadre infiniment complexe que les hindous vivent leur vie quotidienne, faite comme la nôtre de besoins immédiats à satisfaire, de tâches à accomplir, de solidarités familiales, sociales et religieuses, de querelles et de tensions. Mais la structure en castes demeure et organise la vie économique et sociale, sans doute avec des conflits, mais aussi avec un maximum de solidarité: chacun reçoit de sa caste son identité, sa place, et un "intouchable" pieux pourra être vénéré comme tel.
La vie moderne, avec l'impact de plus en plus grand des formes occidentales de vie économique et même sociale, a urbanisé et industrialisé très partiellement l'Inde. La campagne environnant la ville en subit l'attirance et même les idées circulent. Mais ne pavoisons pas. Si des idées font leur chemin, si des changements pour le mieux se font jour parfois dans des vies perdues, si les castes savent mieux s'adapter aux conditions modernes de vie qu'on aurait pu le croire, pour le moment les tensions entre les castes et les religions s'exacerbent. De vieilles solidarités disparaissent parce qu'elles n'ont plus d'objet, et les disparités sociales et économiques paraissent beaucoup moins acceptables que dans les formes traditionnelles de vie où chacun avait sa place. Là encore nous avons fait irruption dans des modes de vie qui nous étaient étrangers avec nos gros sabots, nos fusils et notre sentiment de supériorité. C'est surtout par là que l'Occident à l'heure actuelle montre sa présence. On y parle beaucoup de démocratie, mais qui croirait qu'il suffit de prononcer ce mot magique pour le comprendre et, plus encore, pour lui donner un contenu effectif?


Posté le 31 mars 2007 à 19 h 10m 09s

Tu crois qu'on va le lire ton pavé de merde ?
VIRONS FRANCKY !


Posté le 31 mars 2007 à 19 h 23m 57s

Fachooooooooooo!


Posté le 01 avril 2007 à 02 h 03m 09s

Tu pourrais citer tes sources francky tout de même ! C'est pas très sympa pour celui que tu as pompé...




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