The Shins
Chutes To Narrow |
Label :
Sub Pop |
||||
Disons le d'entrée, le second album de The Shins est un superbe album de pop, frais et réjouissant.
La recette est simple : des morceaux courts mais entêtants, menés par une basse sixties sobre et diablement efficace, une batterie garage, un suppôt de George Harrison à la guitare, et un clavier insolent mais indispensable, et surtout des vocaux superbes, des harmonies vocales comme sorties des caves les plus profondes de Londres.
"Kissing The Lipless" réunit tous les ingrédients que le groupe va mélanger durant l'album, le programme des réjouissances en quelque sorte. "Mine's Not A High Horse" est diablement entraînante, et on comprend désormais ce que les plus compliqués d'entre nous appelent la pop baroque, peut-être. Un savant mélange d'harmonies d'une lourdeur effrayante et d'une légèreté rythmique qui fait office de contre-poids.
Le groupe égrène des ambiances intimes et acoustiques comme sur une "Young Pilgrims" vaguement grungy, ou une "Pink Bullets" qui sonne pour sa part trés 'ricain, de purs merveilles au goût vintage ("Saint Simon" ou "Turn A Square"), et nous concocte une mixture pop savamment réajustée au punk-rock, au garage (mention spéciale aux superbes "So Says I" et "Fighting In A Sack"), voire à la country ("Gone For Good"). L'énergie du groupe est communicative, Chutes to Narrow est un album qui fait sourire et qui met du soleil dans une journée, un album inespéré finalement, parfaitement ficelé, mais pas si facile qu'il en a l'air. Aucun des 10 morceaux n'est à jeter, tous ont une personnalité forte et se fondent parfaitement dans un album équilibré. On clôture le disque par un sage "Those To Come" idéal pour s'endormir sous les étoiles, la tête pleine de bonheur.
Vraiment un très bon moment.
La recette est simple : des morceaux courts mais entêtants, menés par une basse sixties sobre et diablement efficace, une batterie garage, un suppôt de George Harrison à la guitare, et un clavier insolent mais indispensable, et surtout des vocaux superbes, des harmonies vocales comme sorties des caves les plus profondes de Londres.
"Kissing The Lipless" réunit tous les ingrédients que le groupe va mélanger durant l'album, le programme des réjouissances en quelque sorte. "Mine's Not A High Horse" est diablement entraînante, et on comprend désormais ce que les plus compliqués d'entre nous appelent la pop baroque, peut-être. Un savant mélange d'harmonies d'une lourdeur effrayante et d'une légèreté rythmique qui fait office de contre-poids.
Le groupe égrène des ambiances intimes et acoustiques comme sur une "Young Pilgrims" vaguement grungy, ou une "Pink Bullets" qui sonne pour sa part trés 'ricain, de purs merveilles au goût vintage ("Saint Simon" ou "Turn A Square"), et nous concocte une mixture pop savamment réajustée au punk-rock, au garage (mention spéciale aux superbes "So Says I" et "Fighting In A Sack"), voire à la country ("Gone For Good"). L'énergie du groupe est communicative, Chutes to Narrow est un album qui fait sourire et qui met du soleil dans une journée, un album inespéré finalement, parfaitement ficelé, mais pas si facile qu'il en a l'air. Aucun des 10 morceaux n'est à jeter, tous ont une personnalité forte et se fondent parfaitement dans un album équilibré. On clôture le disque par un sage "Those To Come" idéal pour s'endormir sous les étoiles, la tête pleine de bonheur.
Vraiment un très bon moment.
Parfait 17/20 | par Boom |
Posté le 17 décembre 2005 à 12 h 59 |
Je suis entièrement d'accord avec les deux critiques qui ont été faites sur cet album, evidemment ça sonne assez "musique facile", et pourtant il a dû en falloir du travail pour arriver à un tel résultat.
La magie et la pureté à l'état pur, des chansons si simples que vous pensiez déjà les connaitre, l'impression qu'elles ont toujours fait parti de votre vie. The Shins apporte mine de rien en 2004 un joyau de musique pop et une fraîcheur inespérés.
Les 10 chansons sont toutes absolument indispensables, et "Saint Simon" et "Kissing The Lipless" sont à mon avis les grands moments de ce disque. C'est tellement rare les groupes qui arrivent à faire de la musique "joyeuse" sans que ça soit niais ou mièvre. Cet album me rappelle d'une certaine manière Eels, non pas par le style, mais plutot par l'âme de cette voix comme le disait la chronique précédente.
Un mini chef d'oeuvre de simplicité.
La magie et la pureté à l'état pur, des chansons si simples que vous pensiez déjà les connaitre, l'impression qu'elles ont toujours fait parti de votre vie. The Shins apporte mine de rien en 2004 un joyau de musique pop et une fraîcheur inespérés.
Les 10 chansons sont toutes absolument indispensables, et "Saint Simon" et "Kissing The Lipless" sont à mon avis les grands moments de ce disque. C'est tellement rare les groupes qui arrivent à faire de la musique "joyeuse" sans que ça soit niais ou mièvre. Cet album me rappelle d'une certaine manière Eels, non pas par le style, mais plutot par l'âme de cette voix comme le disait la chronique précédente.
Un mini chef d'oeuvre de simplicité.
Parfait 17/20
Posté le 16 août 2008 à 18 h 15 |
Sunshine Pop pour jours de pluie. Sound 60's, sous perfusion Byrds et Beach Boys. Une voix jouant au yo-yo, sensations garanties. Le rock indé US dans ce qu'il a de meilleur. Héritier de R.E.M., découvert dans Garden State, on frise le cliché.
Reste les chansons, alternant les ambiances et les émotions, succés mérité d'un groupe qui nous rappelle la grande époque du rock alternatif et des collège radios. Rock d'étudiant signé sur label grunge certifié Seattle, petit frère du Modest Mouse de The Moon.... Promotion 2003 moins torturée mais pas avare de mélancolie. Dépressif ne se prenant pas au sérieux. Voyons la vie du bon coté obscur. La crise de la trentaine avec le sourire en coin. Tout ça n'est pas si grave après tout.
Une capacité à truffer régulièrement ses galettes de pépites, So Say I ou la trilogie Saint Simon/Fighting in a Sack/Pink Bullet. Un poil inférieur à son aîné, on se surprend à sauter des chansons au fil des humeurs. Rien de mauvais juste des passages moins intenses. Les Shins font tout à l'envers ayant découvert la maturité sur leur premier disque. Impossibilité d'explication du pourquoi du comment de la chose. Il ne manque pas grand-chose. Resteront un des grands groupes des années 2000. Leur manque encore le disque parfait.
Reste les chansons, alternant les ambiances et les émotions, succés mérité d'un groupe qui nous rappelle la grande époque du rock alternatif et des collège radios. Rock d'étudiant signé sur label grunge certifié Seattle, petit frère du Modest Mouse de The Moon.... Promotion 2003 moins torturée mais pas avare de mélancolie. Dépressif ne se prenant pas au sérieux. Voyons la vie du bon coté obscur. La crise de la trentaine avec le sourire en coin. Tout ça n'est pas si grave après tout.
Une capacité à truffer régulièrement ses galettes de pépites, So Say I ou la trilogie Saint Simon/Fighting in a Sack/Pink Bullet. Un poil inférieur à son aîné, on se surprend à sauter des chansons au fil des humeurs. Rien de mauvais juste des passages moins intenses. Les Shins font tout à l'envers ayant découvert la maturité sur leur premier disque. Impossibilité d'explication du pourquoi du comment de la chose. Il ne manque pas grand-chose. Resteront un des grands groupes des années 2000. Leur manque encore le disque parfait.
Bon 15/20
Posté le 27 juillet 2012 à 14 h 23 |
The Shins, projet de groupe mené par l'excellent songwriter James Mercer, est devenu cultes en quelques albums portés par une aura 60's prononcée.
Oh, Inverted World était un album hésitant encore entre folk, rock et pop, aujourd'hui considéré comme un classique de la musique indépendante. Le second, Chutes To Narrow, montre que Mercer sait où il va.
"Kissing The Lipless" ouvre l'album, c'est une chanson brillante où on ne peut séparer le couplet du refrain, construits sur la même structure mélodique. "Mine's Not A High Horse" est creusée dans un style folk du meilleur goût servant l'histoire étrange contée par Mercer. "So Says I" est un morceau énervé à la mélodie entraînante.
"Young Pilgrims" est le titre le plus calme de la première partie de l'album, et est suivi de "Saint Simon", chanson magnifique commençant comme un pastiche des chansons harmoniques des années 60 (les Beach Boys sont une influence revendiquée par Mercer), avant de proposer un merveilleux refrain sublimé par des choeurs pastoraux en arrière-plan. Un sentiment de nostalgie empare l'auditeur tandis que Mercer décrit la jeune femme qu'il désire.
"Fighting In A Sack" remplit le poste laissé vacant par "So Says I". Mercer laisse échapper une joie totale (en surface) jusque là absente, tout en accélérant le rythme de sa musique.
Ballade tout simplement magique, "Pink Bullets" est elle d'une douce mélancolie touchante, nous offrant une partie instrumentale excellente marquée par un harmonica délicat.
"Turn A Square" est, dans un esprit plus rock, l'un des titres les plus délicieusement 60's écrits par Mercer.
"Gone For Good" retourne à la mélancolie folk de Oh, Inverted World, bientôt suivi du final "Those To Come" qui reste dans la continuité, en proposant un développement mélodique minimaliste autour de la guitare acoustique (et de la voix) de James Mercer.
Justement dosé entre les différents genres qu'il explore, Chutes To Narrow est plus abouti que le trop éclectique Oh, Inverted World, et reste l'une des oeuvres les plus abouties de James Mercer.
Oh, Inverted World était un album hésitant encore entre folk, rock et pop, aujourd'hui considéré comme un classique de la musique indépendante. Le second, Chutes To Narrow, montre que Mercer sait où il va.
"Kissing The Lipless" ouvre l'album, c'est une chanson brillante où on ne peut séparer le couplet du refrain, construits sur la même structure mélodique. "Mine's Not A High Horse" est creusée dans un style folk du meilleur goût servant l'histoire étrange contée par Mercer. "So Says I" est un morceau énervé à la mélodie entraînante.
"Young Pilgrims" est le titre le plus calme de la première partie de l'album, et est suivi de "Saint Simon", chanson magnifique commençant comme un pastiche des chansons harmoniques des années 60 (les Beach Boys sont une influence revendiquée par Mercer), avant de proposer un merveilleux refrain sublimé par des choeurs pastoraux en arrière-plan. Un sentiment de nostalgie empare l'auditeur tandis que Mercer décrit la jeune femme qu'il désire.
"Fighting In A Sack" remplit le poste laissé vacant par "So Says I". Mercer laisse échapper une joie totale (en surface) jusque là absente, tout en accélérant le rythme de sa musique.
Ballade tout simplement magique, "Pink Bullets" est elle d'une douce mélancolie touchante, nous offrant une partie instrumentale excellente marquée par un harmonica délicat.
"Turn A Square" est, dans un esprit plus rock, l'un des titres les plus délicieusement 60's écrits par Mercer.
"Gone For Good" retourne à la mélancolie folk de Oh, Inverted World, bientôt suivi du final "Those To Come" qui reste dans la continuité, en proposant un développement mélodique minimaliste autour de la guitare acoustique (et de la voix) de James Mercer.
Justement dosé entre les différents genres qu'il explore, Chutes To Narrow est plus abouti que le trop éclectique Oh, Inverted World, et reste l'une des oeuvres les plus abouties de James Mercer.
Parfait 17/20
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