Mansfield.TYA
NYX |
Label :
Vicious Circle |
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Après deux premiers albums pleins de promesses et de belles réussites, le duo réunissant Julia Lanoë et Carla Pallone sort en 2011 un troisième essai sobrement intitulé NYX, qui, dans la mythologie grecque, est le nom donné à la déesse de la nuit. Et si il y a bien un champ lexical qui peut parfaitement définir Mansfield TYA, c'est bien celui de la nuit, de l'obscurité. Mais où June en 2005 et Seuls au bout de 23 secondes en 2009 gardaient une forme très classique à base de guitare, de piano ou de violon, ce nouvel opus fait la part belle à des sonorités plus électroniques, à des sons plus étranges aussi, ainsi qu'à des mélodies beaucoup moins évidentes.
L'album s'ouvre sur "La Notte", morceau chanté en italien où l'on découvre une assurance nouvelle dans la musique des deux musiciennes. Là ou les disques précédent sentaient l'introspection, le mal de vivre et la noirceur, on sent dès ce premier morceau que quelque chose à changé. Le son est ample, aérien presque, et même si l'on ne peut pas vraiment parler de disque lumineux, il se trouve quelque chose de solaire dans cette musique. Première impression confirmée par la suite avec le terrifiant "Animal". La suite va entraîner l'auditeur de surprises en surprises, entre morceau electro hyper répétitif (hypnotique "An Island In Island"), trucs pop guimauve lorgnant légèrement vers Sexy Sushi, l'autre projet de Julia (Logic Coco"), et autres réjouissances un peu barrées ("Cavaliers", "Des Coups, Des Cœurs" avec son rythme chaloupé, "Au loin"). Bien sur, il restent toujours ces morceaux pleins de mélancolie propres à la musique du duo ("Nightdrive/Apocalypse", "Xoxo"), mais l'ensemble à gagné en diversité et en consistance. Et que dire de ce "Cerbère" refermant l'album, où les machines se font plus présentes, et pressantes, que jamais dans la musique de Mansfield TYA.
Album de rupture tout en restant dans une certaine idée de la musique, ce NYX, en plus d'être une formidable prise de risque, est un des disques les plus fascinants sortis en France ces dernières années, et resté malheureusement bien trop sous-estimé. Les filles de Mansfield TYA entament ici leur mue, devenant les reines implacables de la nuit. En tout cas des miennes, cela ne fait aucun doute.
L'album s'ouvre sur "La Notte", morceau chanté en italien où l'on découvre une assurance nouvelle dans la musique des deux musiciennes. Là ou les disques précédent sentaient l'introspection, le mal de vivre et la noirceur, on sent dès ce premier morceau que quelque chose à changé. Le son est ample, aérien presque, et même si l'on ne peut pas vraiment parler de disque lumineux, il se trouve quelque chose de solaire dans cette musique. Première impression confirmée par la suite avec le terrifiant "Animal". La suite va entraîner l'auditeur de surprises en surprises, entre morceau electro hyper répétitif (hypnotique "An Island In Island"), trucs pop guimauve lorgnant légèrement vers Sexy Sushi, l'autre projet de Julia (Logic Coco"), et autres réjouissances un peu barrées ("Cavaliers", "Des Coups, Des Cœurs" avec son rythme chaloupé, "Au loin"). Bien sur, il restent toujours ces morceaux pleins de mélancolie propres à la musique du duo ("Nightdrive/Apocalypse", "Xoxo"), mais l'ensemble à gagné en diversité et en consistance. Et que dire de ce "Cerbère" refermant l'album, où les machines se font plus présentes, et pressantes, que jamais dans la musique de Mansfield TYA.
Album de rupture tout en restant dans une certaine idée de la musique, ce NYX, en plus d'être une formidable prise de risque, est un des disques les plus fascinants sortis en France ces dernières années, et resté malheureusement bien trop sous-estimé. Les filles de Mansfield TYA entament ici leur mue, devenant les reines implacables de la nuit. En tout cas des miennes, cela ne fait aucun doute.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par El rodeo |
En écoute : https://mansfieldtya.bandcamp.com/album/nyx
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