Yellow Magic Orchestra
Naughty Boys |
Label :
Alfa |
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En 1983, nous nous trouvons dans la seconde période du travail de Yellow Magic Orchestra, c'est à dire une période souvent moins connue et mésestimée (à tort, sûrement). Après BGM et Technodelic, deux albums magistraux sortis tous deux en 1981, on attends des YMO un album encore plus expérimental. Pourtant, ils signent avec Naughty Boys leur performance la plus commerciale.
Considéré également comme le plus "pop" des disques du trio japonais, il n'est pas non plus à laisser de côté. Avec les deux derniers albums, le groupe à expérimenté le sampling, ont commencé à sérieusement pousser la chansonnette et à s'éloigner de leur registre proto-techno pourtant très connu (les deux premiers albums). Naughty Boys est composé de neuf chansons et d'une seule courte plage instrumentale. Les paroles sont principalement chantées en japonais (à l'exception de "Focus" et de "Wild Ambitions"), ce qui est un élément nouveau dans la carrière du groupe. On pourrait même parler de naissance de la J-pop (genre auquel le batteur Yuki Takahashi contribuera à de nombreuses reprises par la suite).
De manière générale, les trois membres se partagent assez équitablement l'écriture des morceaux et des paroles : "Expected Ways", "Opened My Eyes" et "Expecting Rivers" pour Takahashi, "Focus", "Lotus Love" et "Wild Ambitions" pour Hosono, "Ongaku" et "Kai-Koh" pour Sakamoto. Les autres morceaux sont des collaborations. L'album démarre sur l'enjoué "Kimi Ni Mune Kyun", surtout connu pour son clip très kitsch (allez jeter un oeil sur youtube, ça vaut le détour). Ce morceau donne le ton général du disque : avec Naughty Boys, on risque pas de pleurer toutes les larmes de son corps, mais on ne dansera pas pour autant. On passe donc des ballades aux pop songs sans trop de problèmes. Deux morceaux se détachent de loin du reste de l'album selon moi, et ce sont les deux morceaux de Sakamoto. "Ongaku" est très enlevé, presque mélancolique (Sakamoto l'avait écrit en hommage à sa fille Miu parait-il) tandis que "Kai-Koh" est lumineux, puissant et les nombreuses lignes de synthés ne devraient (normalement) pas vous laisser indifférent...
En écoutant l'album, on se demande donc ou sont passés les mauvais garçons qu'on nous avait pourtant bien annoncés sur la pochette : trois japonais qui tirent la gueulent, vêtu chacun d'un sweater de couleur différente et posant pour la photo sur un fond uni bleu. Une pochette qui respire la joie de vivre et le bonheur. Après la brosse à dent et les vieux polaroids, on peut dire que YMO possède le sens de la pochette (et attendez de voir celle de Technodon, leur tout dernier album...)
Au final, Naughty Boys n'est peut-être pas la meilleure production de Yellow Magic Orchestra mais reste un album majeur dans la discographie du groupe. Il est sympathique à écouter, mais je conseillerai d'abord l'écoute de BGM et Solid State Survivor avant celle de cet album.
Le groupe poursuivra dans sa lancée en sortant Service, un mini album sept titres ainsi qu'After Service, album live enregistré fin de l'an 1983. Le groupe se séparera peu de temps après.
Considéré également comme le plus "pop" des disques du trio japonais, il n'est pas non plus à laisser de côté. Avec les deux derniers albums, le groupe à expérimenté le sampling, ont commencé à sérieusement pousser la chansonnette et à s'éloigner de leur registre proto-techno pourtant très connu (les deux premiers albums). Naughty Boys est composé de neuf chansons et d'une seule courte plage instrumentale. Les paroles sont principalement chantées en japonais (à l'exception de "Focus" et de "Wild Ambitions"), ce qui est un élément nouveau dans la carrière du groupe. On pourrait même parler de naissance de la J-pop (genre auquel le batteur Yuki Takahashi contribuera à de nombreuses reprises par la suite).
De manière générale, les trois membres se partagent assez équitablement l'écriture des morceaux et des paroles : "Expected Ways", "Opened My Eyes" et "Expecting Rivers" pour Takahashi, "Focus", "Lotus Love" et "Wild Ambitions" pour Hosono, "Ongaku" et "Kai-Koh" pour Sakamoto. Les autres morceaux sont des collaborations. L'album démarre sur l'enjoué "Kimi Ni Mune Kyun", surtout connu pour son clip très kitsch (allez jeter un oeil sur youtube, ça vaut le détour). Ce morceau donne le ton général du disque : avec Naughty Boys, on risque pas de pleurer toutes les larmes de son corps, mais on ne dansera pas pour autant. On passe donc des ballades aux pop songs sans trop de problèmes. Deux morceaux se détachent de loin du reste de l'album selon moi, et ce sont les deux morceaux de Sakamoto. "Ongaku" est très enlevé, presque mélancolique (Sakamoto l'avait écrit en hommage à sa fille Miu parait-il) tandis que "Kai-Koh" est lumineux, puissant et les nombreuses lignes de synthés ne devraient (normalement) pas vous laisser indifférent...
En écoutant l'album, on se demande donc ou sont passés les mauvais garçons qu'on nous avait pourtant bien annoncés sur la pochette : trois japonais qui tirent la gueulent, vêtu chacun d'un sweater de couleur différente et posant pour la photo sur un fond uni bleu. Une pochette qui respire la joie de vivre et le bonheur. Après la brosse à dent et les vieux polaroids, on peut dire que YMO possède le sens de la pochette (et attendez de voir celle de Technodon, leur tout dernier album...)
Au final, Naughty Boys n'est peut-être pas la meilleure production de Yellow Magic Orchestra mais reste un album majeur dans la discographie du groupe. Il est sympathique à écouter, mais je conseillerai d'abord l'écoute de BGM et Solid State Survivor avant celle de cet album.
Le groupe poursuivra dans sa lancée en sortant Service, un mini album sept titres ainsi qu'After Service, album live enregistré fin de l'an 1983. Le groupe se séparera peu de temps après.
Pas mal 13/20 | par EmixaM |
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