Troy Von Balthazar
How To Live On Nothing |
Label :
Third Side |
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Quand on a rien, on a rien à perdre. C'est pas moi qui le dit, c'est Bobby. Cinq ans après la séparation de Chokebore, Troy Von Balthazar n'a plus rien. Son petit monde indé mis à mal par le bulldozer streaming/téléchargement illégal, il remet en question sa vocation, se demande si ça vaut toujours le coup. Dort dans sa voiture ou se ballade en Europe "with no direction home". Et puis un jour, en errant dans les rues de Berlin, il réalise qu'il ne sait faire que ça, de la musique. Avec l'aide de ses fans sur Kickstarter, Troy redevient alors plus prolifique que jamais, l'année 2010 marquant la reformation de Chokebore et la sortie de ce deuxième album solo.
Le nomade poursuit les explorations pop de son premier essai solo avec la même sensibilité, les mêmes bricolages ingénieux, le même sens de la mélodie. Le masque de lapin sur la pochette, la voix presque enfantine, les instruments qui se transforment en jouets, c'est presque comme si on débarquait en plein milieu d'un goûter d'anniversaire pour trentenaires dépressifs. Les trouvailles sonores sont légions sans jamais que l'expérimentation soit démonstrative car tout coule de source. Notre petit Brian Wilson enchaîne les morceaux qui charment dès la première écoute et surprennent dès qu'on les revisite (pas le temps de s'ennuyer, rien ici ne s'éternise trop longtemps). "Very Very Famous" est une complainte lumineuse, "To A Girl With One Wing Gone" une romance sautillante, "Happiness And Joy", pacte de suicide joyeux. La copine Adeline Fargier vient poser sa douce voix sur la douce "Dots & Hearts" et l'album se termine sur une chorale, l'apaisée "Infinity Face". Troy n'est plus tout seul et on est ravi pour lui, ravi de pouvoir remettre la première piste dès qu'on a besoin de compagnie.
Loin des orages de Chokebore (sauf sur l'électrique "Santiago", presque hors-sujet), Troy nous offre un arc-en-ciel. Tout le malheur qu'il a pu ressentir aura servi à faire le bonheur de l'auditeur qui ressortira de l'écoute avec un grand sourire. Pour ceux qui aiment Eels, Stephen Malkmus et les ritournelles faussement bancales. Pour ceux qui n'ont rien à perdre.
Le nomade poursuit les explorations pop de son premier essai solo avec la même sensibilité, les mêmes bricolages ingénieux, le même sens de la mélodie. Le masque de lapin sur la pochette, la voix presque enfantine, les instruments qui se transforment en jouets, c'est presque comme si on débarquait en plein milieu d'un goûter d'anniversaire pour trentenaires dépressifs. Les trouvailles sonores sont légions sans jamais que l'expérimentation soit démonstrative car tout coule de source. Notre petit Brian Wilson enchaîne les morceaux qui charment dès la première écoute et surprennent dès qu'on les revisite (pas le temps de s'ennuyer, rien ici ne s'éternise trop longtemps). "Very Very Famous" est une complainte lumineuse, "To A Girl With One Wing Gone" une romance sautillante, "Happiness And Joy", pacte de suicide joyeux. La copine Adeline Fargier vient poser sa douce voix sur la douce "Dots & Hearts" et l'album se termine sur une chorale, l'apaisée "Infinity Face". Troy n'est plus tout seul et on est ravi pour lui, ravi de pouvoir remettre la première piste dès qu'on a besoin de compagnie.
Loin des orages de Chokebore (sauf sur l'électrique "Santiago", presque hors-sujet), Troy nous offre un arc-en-ciel. Tout le malheur qu'il a pu ressentir aura servi à faire le bonheur de l'auditeur qui ressortira de l'écoute avec un grand sourire. Pour ceux qui aiment Eels, Stephen Malkmus et les ritournelles faussement bancales. Pour ceux qui n'ont rien à perdre.
Très bon 16/20 | par Dylanesque |
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