Rexy
Running Out Of Time |
Label :
Alien |
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Voilà bien un disque qui mérite toute votre attention. Avant de tomber sur sa pochette étrange, je n'avais jamais entendu parler de Rexy, et sans la récente réédition de cet album, il ne serait sans doute jamais passé entre mes oreilles.
Rex, Vic & Mike. Voilà les trois instigateurs de ce disque bizarre, mélange de tellement de styles, de genre, de sonorités qu'il est fastidieux et inutile d'en faire la liste. Parfois on pense à Young Marble Giant, parfois à Delta 5, à d'autres moments on se laisse glisser sur cette piste glissante qu'est la new wave, mais sans en être à proprement parler. J'me comprends. Bien sûr, ça déborde de synthés, Rex déclame, chante, la rythmique est parfois martiale, souvent à la limite du disco, mais ça marche. Ce mélange bizarre se révèle même carrément jouissif quand ils se prêtent au jeu dangereux de la reprise, celle méconnaissable d'Heartbreak Hotel du King qui se mute en un blues bancal, canaille en diable et gorgé de flangers. J'en vois qui ont les yeux qui piquent, mais ils en ont sous le coude, quelques morceaux plus tard, les voilà qui attaquent par la face nord le mythique "Johnny B. Goode", sans peur là encore ils en font un marasme transgenre, orgue hammond et vocoder en pleine gueule, une complète réussite, je vous le dis.
Mais il ne faut pas non plus se focaliser sur ces reprises, aussi réussies soient elles, l'album est rempli de petites merveilles punk funk à la basse parfaite (le génial "Funky Butt", "Send In The Clones"), le disco chelou vraiment pupute ("Nervoso"), le final "Don't Turn Me Away" où la jolie Rexy nous cajole avec son spoken word, bien à l'aise dans son écrin de sons électroniques foutraques, une partouze synthétique où tout se mélange, tout se perd, mais on est bien, à mille lieu d'un "In The Force" poppy, inoffensif mais presque tubesque.
Un savoir faire indéniable, une envie d'être différent et de sortir un disque anormal. Difficile d'accès, on peut vite être rebuté par le côté lo-fi, par la non linéarité des titres mais ce Running Out Of Time est un de ces albums qui confirme que les années 80 étaient vraiment une décennie créative, inventive, avec une certaine innocence couplée à une dose de sophistication. Les Nouveaux Romantiques qu'ils s'appelaient. Et non, je ne vous parle pas de Karen Cheryl.
Rex, Vic & Mike. Voilà les trois instigateurs de ce disque bizarre, mélange de tellement de styles, de genre, de sonorités qu'il est fastidieux et inutile d'en faire la liste. Parfois on pense à Young Marble Giant, parfois à Delta 5, à d'autres moments on se laisse glisser sur cette piste glissante qu'est la new wave, mais sans en être à proprement parler. J'me comprends. Bien sûr, ça déborde de synthés, Rex déclame, chante, la rythmique est parfois martiale, souvent à la limite du disco, mais ça marche. Ce mélange bizarre se révèle même carrément jouissif quand ils se prêtent au jeu dangereux de la reprise, celle méconnaissable d'Heartbreak Hotel du King qui se mute en un blues bancal, canaille en diable et gorgé de flangers. J'en vois qui ont les yeux qui piquent, mais ils en ont sous le coude, quelques morceaux plus tard, les voilà qui attaquent par la face nord le mythique "Johnny B. Goode", sans peur là encore ils en font un marasme transgenre, orgue hammond et vocoder en pleine gueule, une complète réussite, je vous le dis.
Mais il ne faut pas non plus se focaliser sur ces reprises, aussi réussies soient elles, l'album est rempli de petites merveilles punk funk à la basse parfaite (le génial "Funky Butt", "Send In The Clones"), le disco chelou vraiment pupute ("Nervoso"), le final "Don't Turn Me Away" où la jolie Rexy nous cajole avec son spoken word, bien à l'aise dans son écrin de sons électroniques foutraques, une partouze synthétique où tout se mélange, tout se perd, mais on est bien, à mille lieu d'un "In The Force" poppy, inoffensif mais presque tubesque.
Un savoir faire indéniable, une envie d'être différent et de sortir un disque anormal. Difficile d'accès, on peut vite être rebuté par le côté lo-fi, par la non linéarité des titres mais ce Running Out Of Time est un de ces albums qui confirme que les années 80 étaient vraiment une décennie créative, inventive, avec une certaine innocence couplée à une dose de sophistication. Les Nouveaux Romantiques qu'ils s'appelaient. Et non, je ne vous parle pas de Karen Cheryl.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
L'album est réédité en Mars 201 sur le label Lucky Number, avec en bonus trois reprises par Connan Mockasin, Ariel Pink & Samantha Urbani.
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