Malajube
Montréal - Canada [Parc Le Pélican] - mardi 23 juin 2009 |
La fête de la Saint Jean est LA fête du Québec. Ca sent bon le chauvisme et les tensions qui vont avec quand on aborde la question de l´indépendance. Les drapeaux flottent, les fleurs de lys sont portées à bout de lance. Il y a foule, il est tard, il fait nuit mais peu importe demain c'est férié. On célèbre la différence dans la fierté et la bonne humeur et quoi de mieux comme symbole, certes moderne, que d'inviter Malajube à jouer sur ses terres dans le Parc Le Pélican.
Les quatre montréalais sont tout autant attachés à la cause. Ils entament leur concert en poussant des 'bonne Saint Jean Baptiste' et puis ça éclate. La langue québécoise s'empare du rock, le volume monte, les guitares pulsent. Le repertoire du groupe semble avoir été taillé dans l'unique but de fédérer la population dans un esprit chamailleur et punchy. Ca déferle et pourtant la foule réagit faiblement à l'exception des moments où elle se fait surprendre par les projecteurs ou pour "Montréal -40°C" taillé sur mesure pour l'occasion s'il n'avait pas fait si chaud. Le chant dérange au début mais c'est tellement bon enfant, fantaisite (ça me rappelle un peu Montgomery pour le côté illuminé) que l'on apprécie autre chose que l'anglais dans cette musique pourtant toujours inspirée jusqu'au bout des ongles. D'ailleurs si l'on sentait au début l'héritage francophone, il ne restera après quelques morceaux l'impression que Malajube ne vit qu'à travers de nombreux confluents qui n'ont rien à envier à la culture québécoise. Car on a bel et bien affaire à un patchwork de rock, pop, hard rock, funk, punk. Aux premiers abords ça paraît bordélique mais c'est sans compter sur la finesse des insertions de chacune de ces influences dans leur sauce sonore épicée. On patauge dans des reflux multiples bien mesurés qui arrivent à chaque fois à point nommé et réussissent à créer leur petite surprise à tour de rôle. L'effet jukebox a parfois ses inconvénients, donnant l'impression que la stabilité ne sera jamais trouvée et que cet amas de genres cache quelque part leur impuissance à avoir leur propre univers tout comme les 'ouh ouh' en choeur souvent employés. Cependant une chose est certaine c'est qu'ils ne lésinent pas sur l'énergie à fournir pour transmettre leur compositions. Ils jouent puissamment, plus que sur le peu de titres que je connaissais d'eux. Du coup, on se pose plus de question et on suit le mouvement.
Finalement la fête paraît un poil paradoxal. Les organisateurs invitent Malajube pur produit québécois pour attiser le sentiment nationaliste et pourtant ce groupe vit au travers de tout ce qui se fait en dehors du pays agrémenté simplement de paroles aux non-sens calibrés. C'est peut-être pour cela que la soirée était intitulée 'l'autre Saint Jean'. Bonne entrée en matière quoi qu'il en soit pour mon arrivée à Montréal.
Les quatre montréalais sont tout autant attachés à la cause. Ils entament leur concert en poussant des 'bonne Saint Jean Baptiste' et puis ça éclate. La langue québécoise s'empare du rock, le volume monte, les guitares pulsent. Le repertoire du groupe semble avoir été taillé dans l'unique but de fédérer la population dans un esprit chamailleur et punchy. Ca déferle et pourtant la foule réagit faiblement à l'exception des moments où elle se fait surprendre par les projecteurs ou pour "Montréal -40°C" taillé sur mesure pour l'occasion s'il n'avait pas fait si chaud. Le chant dérange au début mais c'est tellement bon enfant, fantaisite (ça me rappelle un peu Montgomery pour le côté illuminé) que l'on apprécie autre chose que l'anglais dans cette musique pourtant toujours inspirée jusqu'au bout des ongles. D'ailleurs si l'on sentait au début l'héritage francophone, il ne restera après quelques morceaux l'impression que Malajube ne vit qu'à travers de nombreux confluents qui n'ont rien à envier à la culture québécoise. Car on a bel et bien affaire à un patchwork de rock, pop, hard rock, funk, punk. Aux premiers abords ça paraît bordélique mais c'est sans compter sur la finesse des insertions de chacune de ces influences dans leur sauce sonore épicée. On patauge dans des reflux multiples bien mesurés qui arrivent à chaque fois à point nommé et réussissent à créer leur petite surprise à tour de rôle. L'effet jukebox a parfois ses inconvénients, donnant l'impression que la stabilité ne sera jamais trouvée et que cet amas de genres cache quelque part leur impuissance à avoir leur propre univers tout comme les 'ouh ouh' en choeur souvent employés. Cependant une chose est certaine c'est qu'ils ne lésinent pas sur l'énergie à fournir pour transmettre leur compositions. Ils jouent puissamment, plus que sur le peu de titres que je connaissais d'eux. Du coup, on se pose plus de question et on suit le mouvement.
Finalement la fête paraît un poil paradoxal. Les organisateurs invitent Malajube pur produit québécois pour attiser le sentiment nationaliste et pourtant ce groupe vit au travers de tout ce qui se fait en dehors du pays agrémenté simplement de paroles aux non-sens calibrés. C'est peut-être pour cela que la soirée était intitulée 'l'autre Saint Jean'. Bonne entrée en matière quoi qu'il en soit pour mon arrivée à Montréal.
Pas mal 13/20 | par TiComo La Fuera |
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