The Joy Formidable
The Big Roar |
Label :
Atlantic |
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C'est incroyable parfois comme un track-listing peut foutre en l'air toute une dynamique: expliquons nous... Nul ne saurait par exemple mettre au chose que "Serve The Servants" pour démarrer In Utero et l'achever par autre chose que "Gallons Of Rubbing Alcohol Flow Through The Strip", c'est comme ça, il y a une logique interne sacrée, on n'y touche pas... Et lorsqu'on écoute ce The Big Roar de The Joy Formidable, on a cette sensation que les choses ne sont pas à leur vraie place.
Cette sensation peut-être provoquée en réalité par le fait que The Big Roar est constitué, dans une grande moitié, de chansons issues du E.P. précédent A Balloon Called Moaning, formidable au demeurant, et qui nous promettaient un miracle pour la suite.
Sauf qu'ici, cela ne fait plus le même effet et l'ajout de nouvelles chansons, sans être mauvaises, reflète plus du travail opéré en live entre les deux sorties que d'une volonté de proposer un premier album cohérent. Ainsi "Whirring" se retrouve avec une outro sans doute construite lors des tournées. Le truc est sans doute diablement efficace en concert mais fait très "copié-collé + ajout" quand on a découvert l'original quelques années plus tôt. Des morceaux déjà connus ("The Greatest Light Is The Greatest Shade", "Cradle", "Austere" et le sus-nommé "Whirring") se dégage très peu de changement, sinon un mixage plus fort pour enfoncer le clou et les autres titres placés témoignent plus de la spontanéité live que du travail de studio.
Il y a quand même deux chansons pouvant soutenir la comparaison avec la magie du premier E.P.: "The Magnifying Glass" et "Chapter 2" aux rythmes enlevés et à la puissance sonique imparable. Malheureusement, le reste se balade trop entre morceaux qui veulent mettre la gomme et balades tendres, et ce de manière un peu artificielle parfois.A Balloon Called Moaning réussissait pourtant cet équilibre et l'ensemble pouvait ainsi paraître beaucoup plus habité. Contrairement à Kyo qui parcourait son chemin en tenant la distance, The Joy Formidable ne parvient pas ici à doser correctement les efforts: "The Everchanging Spectrum Of A Lie" en introduction fait trop dans le démonstratif alors que "The Greatest Light Is The Greatest Shade" plus emblématique (puisqu'introduction sur A Balloon Called Moaning) se retrouve à la fin et un peu hors de propos après un morceau comme "Chapter 2". Là aussi, il doit bien fonctionner en dernier titre en live, mais c'est une autre paire de manches dans le format présent.
Bon si on occulte cet aspect de construction et quelques maladresses, The Big Roar n'est vraiment pas un mauvais album, les fans de rock 90, d'alternatif, de pop voire de shoegaze y trouveront leur compte, mais c'est un petit peu mal utiliser son potentiel. L'album suivant "Wolf's Law" réparera en quelque sorte les erreurs de ce premier album "officiel", et on verra ce que donnera Hitch prévu pour fin mars 2016.
Cette sensation peut-être provoquée en réalité par le fait que The Big Roar est constitué, dans une grande moitié, de chansons issues du E.P. précédent A Balloon Called Moaning, formidable au demeurant, et qui nous promettaient un miracle pour la suite.
Sauf qu'ici, cela ne fait plus le même effet et l'ajout de nouvelles chansons, sans être mauvaises, reflète plus du travail opéré en live entre les deux sorties que d'une volonté de proposer un premier album cohérent. Ainsi "Whirring" se retrouve avec une outro sans doute construite lors des tournées. Le truc est sans doute diablement efficace en concert mais fait très "copié-collé + ajout" quand on a découvert l'original quelques années plus tôt. Des morceaux déjà connus ("The Greatest Light Is The Greatest Shade", "Cradle", "Austere" et le sus-nommé "Whirring") se dégage très peu de changement, sinon un mixage plus fort pour enfoncer le clou et les autres titres placés témoignent plus de la spontanéité live que du travail de studio.
Il y a quand même deux chansons pouvant soutenir la comparaison avec la magie du premier E.P.: "The Magnifying Glass" et "Chapter 2" aux rythmes enlevés et à la puissance sonique imparable. Malheureusement, le reste se balade trop entre morceaux qui veulent mettre la gomme et balades tendres, et ce de manière un peu artificielle parfois.A Balloon Called Moaning réussissait pourtant cet équilibre et l'ensemble pouvait ainsi paraître beaucoup plus habité. Contrairement à Kyo qui parcourait son chemin en tenant la distance, The Joy Formidable ne parvient pas ici à doser correctement les efforts: "The Everchanging Spectrum Of A Lie" en introduction fait trop dans le démonstratif alors que "The Greatest Light Is The Greatest Shade" plus emblématique (puisqu'introduction sur A Balloon Called Moaning) se retrouve à la fin et un peu hors de propos après un morceau comme "Chapter 2". Là aussi, il doit bien fonctionner en dernier titre en live, mais c'est une autre paire de manches dans le format présent.
Bon si on occulte cet aspect de construction et quelques maladresses, The Big Roar n'est vraiment pas un mauvais album, les fans de rock 90, d'alternatif, de pop voire de shoegaze y trouveront leur compte, mais c'est un petit peu mal utiliser son potentiel. L'album suivant "Wolf's Law" réparera en quelque sorte les erreurs de ce premier album "officiel", et on verra ce que donnera Hitch prévu pour fin mars 2016.
Correct 12/20 | par Machete83 |
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