Charlotte Hatherley
Grey Will Fade |
Label :
Double Dragon |
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Bien qu'elle ne faisait pas partie d'Ash dès le départ et qu'elle n'ait pas participé à l'enregistrement de ce qui restera leur album le plus marquant, Charlotte Hatherley avait su se faire une place et rester durablement dans les consciences et les coeurs des fans du groupe. Au fil du temps, elle était devenue en quelque sorte l'alter ego féminin de Tim Wheeler, éclipsant quelque peu Mark Hamilton et Rick Mc Murray. Benjamine du groupe, assurant les choeurs et les guitares, et composant quelques titres (certains étant les meilleurs de Nu-Clear Sounds), elle ne récupérait malheureusement que les quelques miettes que Tim Wheeler lui laissait, à l'instar de James Iha chez les Smashing Pumpkins (soit une ou deux chansons par album, ou quelques faces b).
Lorsque Grey Will Fade sort en 2004, Charlotte Hatherley officie toujours dans le groupe qui publie au même moment Meltdown. Charlotte, en effet, se dit qu'il est temps de s'exprimer pleinement et souhaite s'éloigner du son un peu trop américain à son goût qu'est en train de développer Ash. Encouragée par ses comparses, elle s'allie avec Rob Ellis pour enregistrer ce premier album solo plein de qualités, et qui finalement ne joue pas trop en faveur de Meltdown.
Grey Will Fade est un de ces albums agréables et doux, à l'essence pop la plus simple et évidente, qui rappelle l'époque où l'on écoutait Weezer, Pixies, Nada Surf ou Ash à l'abri d'une petite lumière chaleureuse dans sa chambre d'ado (certains albums s'écoutent dans le noir, d'autres avec une petite lampe de chevet).
L'une de ses principales forces réside dans le fait que Charlotte Hatherley réussit à élargir la palette d'Ash : le ton est toujours entre pop punk, rock, sucreries innocentes et esprit ado, mais moins dans la dualité doux/ énergique. C'est à la fois plus simple et plus nuancé, les structures sont claires, mais chaque morceau a sa petite magie, il y a toujours un bref moment, une descente harmonique imprévue qui défigure l'ensemble et lui donne son charme.
Outre les tubes pop punk fun "Kim Wilde" et "Bastardo" (au clip en forme de roman photo réalisé par Edgar Wright), le final de "Summer" pourra charmer ceux qui se sont extasiés sur celui de "Number 13 baby" des Pixies, ou encore du "Instant Street" de Deus... voilà déjà rien que pour les singles.
D'une manière générale, l'album est chaleureux comme un petit feu, les teintes allant du jaune au rouge orangé, "Down" étant le morceau le plus doux, retrouvant les fulgurances pop d'un Cuomo ou d'un Lennon/McCartney, et "Stop", à l'autre extrémité, cherche du côté des charges lourdes des Queens Of The Stone Age, encerclé par des riffs smashinguesques, la voix de Charlotte Hatherley se cachant avec détachement derrière ce petit chaos d'adulescente (à la manière de "Taken Out" sur Nu-Clear Sounds).
Seuls deux morceaux sont peut-être un peu plus faibles: "Where I'm Calling From" et "Why You Wanna?" parce qu'un peu plus classiques et sans surprises. Mais dans son intégralité, l'album passe vraiment tout seul jusqu'au morceau titre "Grey Will Fade" (au départ une face b de Ash, composée par Hatherley), concluant l'ensemble avec une douce mélancolie, l'acoustique se mêlant parfaitement à la rythmique.
Charlotte Hatherley partira définitivement d'Ash en 2006 (départ volontaire, amical ou forcé selon les avis...), et laissera un vide inconsolable chez les fans (le même qui a pu atteindre ceux de Depeche Mode lors du départ d'Alan Wilder): oui, il y a des gens comme ça, même arrivés après les débuts qui laissent une empreinte...
Par la suite, deux autres albums sortiront avant que Charlotte Hatherley n'aille jouer les guests chez Client et Bat For Lashes, et lance un nouveau projet, Sylver Tongue, plus axé électro-pop. Mais ce Grey Will Fade, sans être révolutionnaire, était déjà une très belle promesse et montrait bien que la petite pouvait se passer des 3 gars aisément, voire même faire mieux...
Lorsque Grey Will Fade sort en 2004, Charlotte Hatherley officie toujours dans le groupe qui publie au même moment Meltdown. Charlotte, en effet, se dit qu'il est temps de s'exprimer pleinement et souhaite s'éloigner du son un peu trop américain à son goût qu'est en train de développer Ash. Encouragée par ses comparses, elle s'allie avec Rob Ellis pour enregistrer ce premier album solo plein de qualités, et qui finalement ne joue pas trop en faveur de Meltdown.
Grey Will Fade est un de ces albums agréables et doux, à l'essence pop la plus simple et évidente, qui rappelle l'époque où l'on écoutait Weezer, Pixies, Nada Surf ou Ash à l'abri d'une petite lumière chaleureuse dans sa chambre d'ado (certains albums s'écoutent dans le noir, d'autres avec une petite lampe de chevet).
L'une de ses principales forces réside dans le fait que Charlotte Hatherley réussit à élargir la palette d'Ash : le ton est toujours entre pop punk, rock, sucreries innocentes et esprit ado, mais moins dans la dualité doux/ énergique. C'est à la fois plus simple et plus nuancé, les structures sont claires, mais chaque morceau a sa petite magie, il y a toujours un bref moment, une descente harmonique imprévue qui défigure l'ensemble et lui donne son charme.
Outre les tubes pop punk fun "Kim Wilde" et "Bastardo" (au clip en forme de roman photo réalisé par Edgar Wright), le final de "Summer" pourra charmer ceux qui se sont extasiés sur celui de "Number 13 baby" des Pixies, ou encore du "Instant Street" de Deus... voilà déjà rien que pour les singles.
D'une manière générale, l'album est chaleureux comme un petit feu, les teintes allant du jaune au rouge orangé, "Down" étant le morceau le plus doux, retrouvant les fulgurances pop d'un Cuomo ou d'un Lennon/McCartney, et "Stop", à l'autre extrémité, cherche du côté des charges lourdes des Queens Of The Stone Age, encerclé par des riffs smashinguesques, la voix de Charlotte Hatherley se cachant avec détachement derrière ce petit chaos d'adulescente (à la manière de "Taken Out" sur Nu-Clear Sounds).
Seuls deux morceaux sont peut-être un peu plus faibles: "Where I'm Calling From" et "Why You Wanna?" parce qu'un peu plus classiques et sans surprises. Mais dans son intégralité, l'album passe vraiment tout seul jusqu'au morceau titre "Grey Will Fade" (au départ une face b de Ash, composée par Hatherley), concluant l'ensemble avec une douce mélancolie, l'acoustique se mêlant parfaitement à la rythmique.
Charlotte Hatherley partira définitivement d'Ash en 2006 (départ volontaire, amical ou forcé selon les avis...), et laissera un vide inconsolable chez les fans (le même qui a pu atteindre ceux de Depeche Mode lors du départ d'Alan Wilder): oui, il y a des gens comme ça, même arrivés après les débuts qui laissent une empreinte...
Par la suite, deux autres albums sortiront avant que Charlotte Hatherley n'aille jouer les guests chez Client et Bat For Lashes, et lance un nouveau projet, Sylver Tongue, plus axé électro-pop. Mais ce Grey Will Fade, sans être révolutionnaire, était déjà une très belle promesse et montrait bien que la petite pouvait se passer des 3 gars aisément, voire même faire mieux...
Très bon 16/20 | par Machete83 |
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