Motorama
Alps |
Label :
Talitres |
||||
Faire du nouveau avec du vieux ; exercice périlleux mais que certains groupes touchés par la grâce mènent d'une main qui leur font égaler, voire parfois même dépasser leurs maîtres.
Motorama est un Road movie, surréaliste et comique, mettant en scène un enfant de 10 ans qui vogue vers la grande aventure. Et Motorama est aussi un groupe issu d'une contrée un peu perdue de Russie mais qui sortirait de l'Angleterre des années 80 que ça ne surprendrait personne. Sinon peut-être le connaisseur (le vrai avec du poil aux oreilles ) qui entendra dans leur son quelques petits voire grands élans de groupes plus récents comme Interpol, The XX , ou encore The Radio Dept.
Mais je préfère mettre en garde de suite les plus blasés ou les allergiques à cette nébuleuse à la carosserie quelque peu rétro new-wave : Motorama est un groupe à part puisqu'à des influences qui tiendraient, par exemple d'un label comme Factory Records ( Joy Division en tête), il en combine d'autres qui se réfèrent à un univers plus serein et lumineux comme celui de la dream pop (The Wake ou les Field Mice par exemple) voire même plus énergique comme celui de la jangle (par exemples Mc Carthy, Aztec camera ou encore les morceaux les plus nerveux des Smiths ) .
Autrement dit Alps insulfle un mélange parfaitement rôdé et étonnamment naturel entre mélancolie retenue et urgence euphorique. Et sa production (maison...) qui met instruments et chant au même niveau, a une texture mat qui évoque ces changements de couleurs des saisons déclinantes, se fondant donc parfaitement à ces morceaux mi-figues mi-raisins mais portés par une ferveur non dénuée de sensualité et d'électricité et en tous cas subtilement pénétrante.
Album séduisant donc et au son à la fois personnel par son unité et référencé par le passé qu'il évoque.
Quant au chant , grave (entre Ian Curtis et Suart A. Stapples), il contraste avec le canevas flottant et la légèreté de sonorités dream-pop tout en se rapprochant de la nervosité de gimmick jangles, répétitifs et entraînants et qui soutiennent des élans mélodiques assurés et qu'on devine avoir été spontanés.
Les morceaux sont concis et tel que, même si on ne sort pas de la route principale, le voyage ne durant de toutes façons guère plus d'une trentaine de minutes, on ne s'ennuie pas une seconde et pour peu qu'on soit réceptif aux styles et influences citées. Ils se révèlent ainsi évocateurs de grands espaces vers lesquels on s'acheminerait au pas de course, tout en visionnant la scène au ralenti.
Alors embarquez dans cette Motorama, et écoutez, cheveux au vent un morceau comme "Wind In Her Hair", qui, avec ses suspensions sur coussins d'air, vous emmènera vers vos rêves avec l'évidence qu'ils sont bien réels.
Et si vous avez passé l'âge de rêver et bien il vous restera une musique dont la grâce n'a d'égale que la simplicité sans artifices et pourtant sans éraflures de son ciselage.
Motorama est un Road movie, surréaliste et comique, mettant en scène un enfant de 10 ans qui vogue vers la grande aventure. Et Motorama est aussi un groupe issu d'une contrée un peu perdue de Russie mais qui sortirait de l'Angleterre des années 80 que ça ne surprendrait personne. Sinon peut-être le connaisseur (le vrai avec du poil aux oreilles ) qui entendra dans leur son quelques petits voire grands élans de groupes plus récents comme Interpol, The XX , ou encore The Radio Dept.
Mais je préfère mettre en garde de suite les plus blasés ou les allergiques à cette nébuleuse à la carosserie quelque peu rétro new-wave : Motorama est un groupe à part puisqu'à des influences qui tiendraient, par exemple d'un label comme Factory Records ( Joy Division en tête), il en combine d'autres qui se réfèrent à un univers plus serein et lumineux comme celui de la dream pop (The Wake ou les Field Mice par exemple) voire même plus énergique comme celui de la jangle (par exemples Mc Carthy, Aztec camera ou encore les morceaux les plus nerveux des Smiths ) .
Autrement dit Alps insulfle un mélange parfaitement rôdé et étonnamment naturel entre mélancolie retenue et urgence euphorique. Et sa production (maison...) qui met instruments et chant au même niveau, a une texture mat qui évoque ces changements de couleurs des saisons déclinantes, se fondant donc parfaitement à ces morceaux mi-figues mi-raisins mais portés par une ferveur non dénuée de sensualité et d'électricité et en tous cas subtilement pénétrante.
Album séduisant donc et au son à la fois personnel par son unité et référencé par le passé qu'il évoque.
Quant au chant , grave (entre Ian Curtis et Suart A. Stapples), il contraste avec le canevas flottant et la légèreté de sonorités dream-pop tout en se rapprochant de la nervosité de gimmick jangles, répétitifs et entraînants et qui soutiennent des élans mélodiques assurés et qu'on devine avoir été spontanés.
Les morceaux sont concis et tel que, même si on ne sort pas de la route principale, le voyage ne durant de toutes façons guère plus d'une trentaine de minutes, on ne s'ennuie pas une seconde et pour peu qu'on soit réceptif aux styles et influences citées. Ils se révèlent ainsi évocateurs de grands espaces vers lesquels on s'acheminerait au pas de course, tout en visionnant la scène au ralenti.
Alors embarquez dans cette Motorama, et écoutez, cheveux au vent un morceau comme "Wind In Her Hair", qui, avec ses suspensions sur coussins d'air, vous emmènera vers vos rêves avec l'évidence qu'ils sont bien réels.
Et si vous avez passé l'âge de rêver et bien il vous restera une musique dont la grâce n'a d'égale que la simplicité sans artifices et pourtant sans éraflures de son ciselage.
Excellent ! 18/20 | par Slowdown |
En écoute : https://mmmotoramaaa.bandcamp.com/album/alps
En ligne
428 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages