Bass Drum Of Death

Le second album des Bass Drum Of Death avait été mon coup de cœur de l'année 2013, et c'est avec beaucoup d'impatience que j'attendais son successeur, mais aussi beaucoup de craintes. En effet, comment le groupe allait négocier la succession de ce petit chef-d'œuvre de rock garage mâtiné de pop. Allait-on assister au fameux disque de la maturité, celui qui révèlerait un nouveau Ty Segall capable de se frotter à différents styles sans perdre une once de génie ? John Barrett, l'homme se cachant derrière Bass Drum Of Death, préfèrera enfoncer le clou en recrachant la même formule. Ne rien changer à une recette qui fonctionne, voilà le credo du bonhomme.
Pourtant, à la première écoute, on remarque que le son se fait un peu plus lourd, un peu plus heavy, comme sur le pesant "Sin Is In 10". Rien de déconcertant mais on sent que le duo préfère creuser encore plus profondément le sillon, quitte à se répéter. Et pourtant, pas de sentiments de redite, on est en terrain connu mais les mélodies sont suffisamment accrocheuses et inspirées pour provoquer une furieuse envie de remettre le disque une fois celui-ci terminé. Comment résister à un morceau comme "Everything's The Same" et sa fin dantesque, où l'inaugural "Electric" qui est un condensé du savoir faire du groupe du Mississipi.
A défaut de surprises, on retrouve l'efficacité qui caractérisait les précédents albums. Bass Drum Of Death ne marquera jamais le renouveau du rock mais l'essentiel est ailleurs. On éprouve tellement de plaisir à écouter chacun de leurs disques que l'on ne leur en demandera pas plus.